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Critique de athirsata


Le narrateur, piètre amant très tourmenté, atteint (entre autres) d'une jalousie maladive a emmené sa maitresse (mais l'est-elle vraiment au sens biblique du terme?) Albertine dans l'appartement de ses parents absents, de cette façon, elle y est cloitrée et lui appartient corps et âme. Sa possession est exclusive, il entend posséder (sic) Albertine pour lui seul et n'entend pas la partager avec ses amies « gomorrhéennes »,, s'imaginant à tort ou à raison qu'elle est, on dirait aujourd'hui lesbienne, de même qu'il imagine qu'il ne peut supporter que la jolie Albertine puisse se faire courtiser dans les salons qu'il fréquente, ainsi il sort seul. Ce qui ne l'empêche pas de s'interroger sur le bien fondé de cette relation en mufle qu'il est , en effet sa « fiancée » l'empêche de profiter d'autres femmes et de jouir d'autres rencontres. On peut supposer qu'Albertine, d'un milieu modeste accepte cette claustration non par amour, mais par intérêt ; étant mal née, elle ferait un excellent mariage mais elle finit par décider qu'il vaut mieux une liberté sans frein qu'un mariage de raison auprès d'un mari jaloux.
Le narrateur jaloux psychotique, qui pensait quitter Albertine, devenue sa possession, perdait tout intérêt à ses yeux, mais sa fuite lui fait comprendre le vide de sa vie sans elle et continuant d'exercer un chantage avec les moyens tortueux d'un jaloux malade, fait tout ce qu'il peut inventer pour la faire revenir, mais les échanges épistolaires n'y pourront rien changer. Albertine se tuera en faisant du cheval et ne pourra jamais revenir. le narrateur sera inconsolable et sera encore torturé par ses regrets, ses remords, mais ces douleurs me semblent être restées du domaine de l'intellectualité, tant la passion amoureuse physique est absente de ses réflexions. Un amoureux serait allé rechercher son amoureuse lui-même, par orgueil, et par infantilisé, le narrateur en est bien incapable.
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