AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de PascalOlivier


Les éditions Gallimard ont eu l'excellente idée en 2022 de publier Lettres à Horace Finaly, soit la correspondance entre l'écrivain Marcel Proust et le banquier d'affaires Horace Finaly. Ces lettres inédites, écrites entre Août 1920 et Avril 1922, sont absolument indispensables à lire pour tout amoureux du style unique de Marcel Proust. On y retrouve la même délicatesse, la même préciosité et le même humour que dans ses écrits romanesques. Rappelons que Proust est mort en Novembre 1922, ce qui conduit à lire avec d'autant plus d'attention cette correspondance où la fatigue et la maladie sont largement évoqués par l'écrivain prisonnier de sa chambre, avec pour seule compagnie, sa fidèle et dévouée Céleste Albaret.

Mais n'y voyez pas un voyeurisme quelconque ou un attrait morbide, car ces lettres sont avant tout palpitantes à suivre, pleines de vie et souvent très drôles, l'écrivain essayant de caser un petit protégé dont il souhaite secrètement se débarrasser en l'envoyant à l'autre bout du monde grâce à l'influence d'Horace Finaly, un héros proustien comme le définit si bien l'éclairant avant-propos de Jacques Letertre, président de la Société des Hôtels Littéraires. Horace Finaly, et ami d'enfance de Marcel Proust, dont on ne lira que très peu de lettres, va perdre son épouse, ce qui donnera lieu à Marcel Proust d'écrire de magnifiques phrases de condoléances. Et quand arrive la dernière lettre de l'écrivain, abattu par la douleur et la fatigue, on est sidéré de considérer que ce fleuve littéraire tourbillonnant et enchanteur s'arrête aussi abruptement. Les annexes constituées d'une petite dizaine de lettres où Robert Proust, le frère de l'auteur, annonce à Horace Finaly le décès de Marcel le samedi 18 Novembre 2022, se lisent alors comme un douloureux épilogue..

(article complet sur mon blog)


Lien : https://murmuredelombre.word..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}