Un ouvrage intéressant qui explique l'amour sous toutes ses formes, ses questions et les doutes qu'elle peut engendrer.
C'était une lecture instructive sans pour autant être le livre du siècle. Bien que je comprenne les illustrations qui laissent le lecteur comprendre '''inexplicable'', je ne vois vraiment où est la philosophie...
Commenter  J’apprécie         00
Quand on s'engage profondément et que tout dépend du lien avec une au- tre personne, on prend un risque. Cer- taines personnes semblent avoir tel- lement peur de souffrir qu'elles ne se sentent pas le courage de s'engager pour aimer intensément quelqu'un. Aimer laisse des cicatrices, mais une cicatrice, en fait, c'est le signe d'une guérison :on a cicatrisé, la plaie est re- fermée. Si je ne veux pas prendre de ris- ques, j'attends que l'autre fasse le pre- mier pas, je prends mille précautions pour ne pas etre ridicule, ne pas ëtre rejeté. Alors, je n'aime peut-etre pas vraiment. Aimer, c'est souvent prendre le risque d'être complètement ridicule, d'être humilié et rejeté. Et c'est beau, ce comportement, c'est émouvant et respectable.
Aimer donne envie de faire tout son possible pour être à la hauteur de ce qu’on ressent et de ce que l’autre ressent de soi. Les obligations créées par l’amour sont finalement assez complexes ; il y a des obligations envers l’autre, mais aussi des obligations envers soi (devenir ce que l’on peut être de mieux) ; Il y a les obligations que crée le fait d’aimer, mais aussi des obligations que crée le fait d’être aimé, notamment l’obligation de prendre soin de soi par ce qu’on a de la valeur pour une personne qu’on aime. Parmi les obligations envers l’autre, la plus importante est peut-être tout simplement d’être disponible, d’avoir du temps. Et malheureusement c’est aussi vrai dans l’autre sens : quand on n’est jamais disponible, on n’a pas besoin de dire à l’autre qu’on ne l’aime plus ou plus beaucoup, il ou elle le sent très bien. Aimer c’est être prêt à mobiliser son énergie pour les besoins de l’autre, sans « se sentir obligé
Aimer c’est s’engager à donner de l’importance, et réciproquement être aimé, c’est être important pour quelqu’un. Apprendre à aimer ce sera souvent la première et la plus belle occasion d’apprendre à être authentique, à être vraiment soi. Quand on se sent aimé, on se sent reconnu (e) pour qui on est vraiment, on sent que l’autre a eu accès à son vrai soi. Donc on se sent exister plus intensément et plus authentiquement.
On pourrait croire que l'amour ne n'explique pas, qu'il nous tombe dessus, comme un absolu. Pourtant... Est-ce que l'amour nous tombe vraiment dessus, est-ce qu'il est complètement involontaire ? On dit « tomber » amoureux, effectivement et, normalement, personne ne « tombe » volontairement. Mais, en fait, tout le monde cherche l'amour, tout le monde cherche à tomber amoureux (à moins d'avoir déjà trouvé la personne idéale) : on fait tout ce qu'on peut pour tomber amoureux - et pour que l'autre personne tombe aussi amoureuse. Comme elle aussi cherche la même chose... ça marche très bien. Voilà pourquoi tant de gens tombent amoureux, et ce n'est évidemment pas complètement involontaire, ils le cherchent.
Parfois, ce n’est pas vraiment l’amour que l’on cherche, mais juste à séduire, à se prouver à soi-même qu’on est capable de retenir l’attention, d’être choisi (e). Sauf que, si on cherche juste à séduire pour se rassurer, une fois que c'est fait, on n'a pas besoin d'aller plus loin, donc la relation risque de se terminer tout de suite. Et souvent on aura très vite besoin de séduire à nouveau quelqu'un d'autre, pour se prouver encore qu'on peut séduire. Est-ce qu'on tombe vraiment amoureux quand on est trop obsédé par son besoin de séduire ? Peut-être est-ce qu'on n'est pas assez disponible pour l'autre.
Michel Puech est l'auteur de le développement durable, un avenir à faire soi-même