Quelques nouvelles des enfants de Lorraine et de Bretagne, tome 1

Sur le chemin du retour, je ne pus naturellement m'empêcher de songer à la visite que je venais de faire de cet épatant village de Rodemack.
Son cadre déjà, superbe, et tout ce qui est fait pour le préserver et l'embellir davantage.
Mais aussi, ses habitants et ses habitantes. Des artistes : comédiens, danseurs, jongleurs, cavaliers, musiciens, chanteurs, peintres, sculpteurs, tatoueurs, écrivains et que sais-je encore. Des artisans, qui quelquefois, sont aussi des artistes : ébénistes, forgerons, ferronniers, maraîchers, fleuristes, apiculteurs, boulangers, cuisiniers, brasseurs, distillateurs et j'en passe. Et puis toutes ces associations et leurs nombreux et nombreuses bénévoles, qui partagent, s'entraident et se serrent les coudes, pour le bien commun. Tous ces gens, enfants et adultes, tous ensemble, qui font ce qu'ils aiment, qui font vivre le village.
Je suis à peu près certaine que beaucoup d'entre elles et eux, ne vivent pas ici par hasard.

Rodemack en effervescence

Enfin, une fois couché dans son lit, ce fut l'esprit plein d'images et de musique qu'il s'endormit ; ces images et cette musique lui créant ce qui resterait assurément à ses yeux, un souvenir impérissable.

Fils du Metal

Nous sommes en quelque sorte tombés amoureux de la Bretagne, à force de venir en vacances dans ses différents pays. Et au-delà de ça, c'est aussi l'histoire de la Bretagne que nous aimons. Pour nous, c'est une terre d'insoumission, de révolte et de résistance à l'oppression, et c'est en partie pour cela que nous la considérons comme un terreau fertile à l'émergence de l'anarchie.

La Bretagne anarchiste (Breizh anok)

Son ardeur à rechercher les évènements du passé dans les livres, à chercher à les comprendre pour les retranscrire de sa plume, étonnait la plupart de ses professeurs. Deux d'entre eux furent ses premiers lecteurs. Deux autres le conseillèrent et l'encouragèrent. Yves s'en réjouissait et, peu à peu, l'idée d'enseigner l'Histoire et de devenir historien commença à germer dans son esprit.

Le symbole (Ar vuoc 'h)

Ar vuoc 'h signifie la vache. C'est le terme employé en breton pour désigner le symbole. Et le symbole, c'était un objet que l'instituteur remettait à l'élève pour le punir de parler breton, car il était alors défendu dans toutes les écoles de France de parler sa langue régionale. Pour s'en débarrasser, l'élève devait surprendre un de ses camarades en état de pêché linguistique, et devait alors lui remettre le symbole. Le dernier qui l'avait était puni, et il lui fallait bien souvent repartir chez lui avec.

Le symbole (Ar vuoc 'h)

Et ce soir-là, le curé mangea beaucoup. Il but beaucoup aussi. Du vin, comme toujours. Et jusqu'à la dernière goutte. Il ajouta même un petit calva à la fin du festin, ce qu'il ne faisait qu'en de rares occasions. Il se félicitait d'avoir dégoté une nouvelle petite chose, un nouveau jouet, et qui plus est, sans parents celui-là. Tout juste avec une grand-mère, mais bien pieuse et naïve, et qu'il avait dans sa poche. Et lorsqu'il alla se coucher, il s'endormit repu et content de lui, en pensant aux quelques menus attouchements auxquels il venait de s'adonner sur le petit Matthis, et surtout, à ce qu'au fur et à mesure, il lui ferait plus tard.

Le calice jusqu'à la lie

On aurait dit que l'on avait instauré à Kerkrist une loi du silence. Un silence assourdissant.
Alors, étant donné que personne ne disait rien, Matthis, tout perturbé qu'il était, s'enfermait dans un mutisme destructeur et tentait de sauver les apparences en public.

Le calice jusqu'à la lie

Il s'en suivit une énième dispute, lesquelles plongeaient à chaque fois Lucie dans la torpeur et la désolation, puis dans la tristesse d'une nuit sans lune. Parfois, elle pensait que c'était là un mal nécessaire à la vie des grands. Quelques fois, elle pensait que c'était à cause d'elle que ses parents se chamaillaient. Et d'autres fois encore, elle pensait qu'ils étaient bien fous ces adultes. Mais toujours, elle en fut effrayée, car en fin de compte, elle ne comprenait pas pourquoi tant de méchancetés et de brailleries. Alors, comme pour se protéger, se déculpabiliser, se soulager, elle buvait, dans ces moments orageux, du lait. Ce breuvage doux et généreux la rassurait et la réconfortait.

De Lorraine en Bretagne

"Alors mes p'tits korrigans, vous faites quoi de beau aujourd'hui ?"
C'était peu ou prou la phrase qu'Yves prononçait, et dans sa langue régionale, à chaque fois qu'il entrait dans le tumulus. Dans son monde imaginaire, celui d'un enfant de quatre ans, vivaient là-dessous, des petits êtres, des korrigans, dont les légendes lui furent contées autant par les anciens que par les livres. Il s'adressait toujours à eux en breton, persuadé que contrairement à lui, ces créatures ne savaient que cette langue.

Le symbole (Ar vuoc 'h)