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Critique de Bazart


Un diner chez Min est hors de prix et pourtant la liste d'attente est longue. Très sélecte, la table privée de Min Li Hua est destinée à une clientèle triée sur le volet.

Une fois par semaine et pas plus de huit convives à la fois, un diner chez Min c'est l'endroit où il faut être vu.

Bien sûr les rumeurs vont bon train, Madame Min ne cuisinerait pas elle-même et sa couche serait très, très accueillante, bref Madame ne serait qu'une « mingyuan » une courtisane de haut-vol.

C'est connu, le succès suscite toujours de la jalousie. Lorsqu'un matin, Qing, son apprentie cuisinière est retrouvée assassinée, Min Li Hua est arrêtée et placée au secret.

Une coupable bien trop idéale pour Vieux-Chasseur. le flic à la retraite qui travaille à mi-temps comme détective privé va demander de l'aide à notre cher inspecteur Chen. Chen Cao, poète, rêveur et historien, lui-même en vacances de la police, a tôt fait de rapprocher le meurtre de Qing, la servante, d'une enquête du Juge Ti sous la dynastie Tang.

Un magistrat de la cour impérial, un héros de roman populaire qui même l'enquête dans la Chine corrompue du moyen-âge.

Un « whodunit » classique, qui a tué et pourquoi ? Et toujours le charme opère. Il faut dire que l'inspecteur Chen n'est pas un flic comme les autres. Il est le cousin d'Extrême Orient de nos chers policiers bien de chez nous, poète comme Jean-Baptiste Adamsberg, inquiet et torturé comme Erlendur Svenson.
Une ballade dans les rues de Shanghai aujourd'hui. Corruption, lutte des classes, description méticuleuse de l'histoire politique de la Chine contemporaine, comme dans toute bonne série noire, « Un diner chez Min » en dit beaucoup sur notre monde d'aujourd'hui, pour qui sait lire entre les lignes.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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