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L'inspecteur Chen Cao n'est plus policier, il a été mis au placard par sa hiérarchie, car il essaie toujours de faire la lumière sur des affaires étroitement liées à la politique et cela donne une mauvaise image du Parti.
Désormais directeur d'un service plus ou moins fictif, il va profiter de son temps libre pour aider une vieille connaissance à résoudre un affaire épineuse, tout en envisageant de se mettre à l'écriture d'un roman.
En effet, Min, une sorte de courtisane moderne recevant chez elle des hôtes de marque pour des diners d'exception est accusée du meurtre de sa jeune cuisinière.
Et au fur et à mesure que Chen Cao approche de la vérité, les meurtres s'accumulent.
Encore une fois, l'enquête sera semée d'embuches, surtout qu'il n'est plus autorisé à enquêter légalement, il devra donc travailler dans l'ombre.
La corruption et les magouilles de Parti sont encore une fois au centre de cette intrigue.
J'aime vraiment beaucoup cette série qui montre bien la réalité quotidienne des chinois, et dans ce volume la littérature et la poésie sont une fois encore au coeur des préoccupations de Chen Cao.

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A force de déranger le parti au pouvoir, Chen a été mis au placard et relégué à un poste de directeur judiciaire; présentée comme une promotion , c'est une mise au placard déguisée.
Ses anciens collègues ont pourtant besoin de lui : Un meurtre a été commis lors d'un repas privé organisé par la très belle Min. Un commanditaire est prêt à payer très cher pour que Chen Cao fasse la lumière sur ce meurtre .

Si vous aimez les policiers tendus, à suspens, engendrant un vague frisson sur l'épiderme à la tournée d'une page...passez votre chemin.
Les enquêtes de Chen peuvent se résumer à 50 pages écrites bien gros , dénuées de subtilité et pas bien denses en suspens.
L'intérêt est donc ailleurs . L'inspecteur Chen nous balade "gastronomiquement "tout le long de ses enquêtes, et c'est un vrai plaisir d'imaginer l'odeur du tofu mariné, de la perche aux bambous ou autres mets exotiques.

Mais ce qui fait la force des romans de cette série est la vision que l'auteur donne de sa ville, Shanghai, de son évolution inéluctable, de la spéculation à tout va quand le coté historique de la ville tente de résister..
Ici, on se balade au marché du mariage, où les parents viennent déposer une annonce sur un parapluie pour vanter les mérites de la progéniture , injustement célibataire à ce jour.
Et à travers Sghanghai, c'est toute la Chine contemporaine qui est analysée, de l'omnipotence du parti aux contournements sur internet de la censure.
Le seul souci, c'est que les dialogues , très clairs pour les non initiés tombent parfois un peu à plat ou tout au moins semble un peu improbables entre deux locaux. Mais bon , culturellement c'est intéressant.
Enfin , comme souvent Chen nous amène chez les Tang où la poésie faisait fureur.Ici, le célèbre juge Ti est omniprésent, et c'est une bouffée culturelle supplémentaire pour le même prix.
Livre policier sans intérêt, au style "moyennasse" mais très instructif sur la société chinoise du passé et du présent.
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La table de Min, c'est l'endroit où il faut être vu à Shangai. Gros sous et huiles du Parti y ripaillent ou aimeraient le faire, car la dame est sélective et choisit avec soin ses clients. Les élus ne sont qu'éloges à son égard, les recalés répandent les pires rumeurs à son sujet.
Quand son aide-cuisinière est assassinée, Min est immédiatement arrêtée et, si certains s'en réjouissent, d'autres sont très inquiets. Leur hôtesse pourrait divulguer certains secrets sous la pression de la Sécurité intérieure.
Chargé de disculper la cuisinière par un riche homme d'affaires, Vieux Chasseur demande à Chen Cao de lui prêter main forte. Mais l'ex-inspecteur principal a les mains liées. Mis sur la touche par le Parti, il est désormais directeur du Bureau de la réforme judiciaire en convalescence forcée et doit faire profil bas pour ne pas envenimer sa situation déjà précaire. Pour s'occuper, il se plonge dans une enquête du juge Ti du hollandais Robert van Gulik. Toujours prompt aux comparaisons poétiques, il établit un parallèle entre l'héroïne du roman et la malheureuse Min. Aussi, sans avoir l'air d'y toucher, et épaulé par sa nouvelle assistante, la dynamique, jeune et jolie Jin, le directeur Chen se mêle dans l'enquête.

C'est toujours un plaisir de marcher dans les pas de Chen Cao dans les rues de Shangai. Mis au placard, l'ex-policier se languit, dans l'attente d'une décision du Parti. Son éviction est-elle définitive ou peut-il encore espérer une réhabilitation ? Désormais célèbre et reconnu comme le meilleur enquêteur de la ville, voire du pays, Chen jouit d'une notoriété sans précédent parmi la population et sur les réseaux sociaux. le Parti marche donc sur des oeufs, encombré de ce policier opiniâtre qui a souvent froissé la susceptibilité de messieurs haut placés. Et il en va de même pour Chen qui essaie de se faire discret même quand l'envie d'enquêter le titille. Par bonheur, sa nouvelle assistante est douée pour lire entre les lignes et se substitue à lui sur le terrain sans qu'il n'ait à le lui demander explicitement. Ensemble, ils partagent petits plats, phrases à double sens et révélations cryptées jusqu'à la résolution de l'enquête.
Promenade gastronomique et poétique pour ce dernier opus un peu longuet. Si Jin apporte une touche de modernité, adepte qu'elle est d'internet et des macha latte de chez Starbucks, Chen Cao semble épuisé comme si le Parti avait réussi à le persuader que son repos forcé n'était pas le fruit de manigances politiques mais véritablement nécessaire à sa santé. Il traîne un peu la patte mais reste le policier perspicace qu'il demeurera toujours. de plus la comparaison filée tout au long du récit entre l'affaire Min et les enquêtes du juge Ti paraît artificielle. On sent bien que c'est un prétexte pour l'auteur qui cherche déjà à vendre son prochain livre.
On aime parce qu'on est attaché à Chen mais il faudra se reprendre et lui proposer des aventures plus palpitantes à l'avenir.
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Difficile de mener une enquête sous le régime d'une dictature.
Voilà en quelques mots le paysage qui s'imprègne de ce livre.

Un roman policier passionnant se déroulant en chine. Même si tout est plus ou moins évident. Rien n'est vraiment une surprise.

Les points fort c'est l'exploration d'un pays, ses coutumes et sa nourriture. Et puis cette inlassable dictature qui domine ce pays. Et ses habitants perpétuellement piégés dans ses nouvelles doctrines. Ont-ils le choix ? Non bien sûr !

Une chose essentiel dans ce recueil, c'est l'inspecteur Chen qui nous parle du juge Ti et de l'auteur Robert van Gulik, ce qui me donne envie de découvrir ses ouvrages.

Un livre en emmène souvent d'autres !

Bonne lecture !
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Un diner chez Min est hors de prix et pourtant la liste d'attente est longue. Très sélecte, la table privée de Min Li Hua est destinée à une clientèle triée sur le volet.

Une fois par semaine et pas plus de huit convives à la fois, un diner chez Min c'est l'endroit où il faut être vu.

Bien sûr les rumeurs vont bon train, Madame Min ne cuisinerait pas elle-même et sa couche serait très, très accueillante, bref Madame ne serait qu'une « mingyuan » une courtisane de haut-vol.

C'est connu, le succès suscite toujours de la jalousie. Lorsqu'un matin, Qing, son apprentie cuisinière est retrouvée assassinée, Min Li Hua est arrêtée et placée au secret.

Une coupable bien trop idéale pour Vieux-Chasseur. le flic à la retraite qui travaille à mi-temps comme détective privé va demander de l'aide à notre cher inspecteur Chen. Chen Cao, poète, rêveur et historien, lui-même en vacances de la police, a tôt fait de rapprocher le meurtre de Qing, la servante, d'une enquête du Juge Ti sous la dynastie Tang.

Un magistrat de la cour impérial, un héros de roman populaire qui même l'enquête dans la Chine corrompue du moyen-âge.

Un « whodunit » classique, qui a tué et pourquoi ? Et toujours le charme opère. Il faut dire que l'inspecteur Chen n'est pas un flic comme les autres. Il est le cousin d'Extrême Orient de nos chers policiers bien de chez nous, poète comme Jean-Baptiste Adamsberg, inquiet et torturé comme Erlendur Svenson.
Une ballade dans les rues de Shanghai aujourd'hui. Corruption, lutte des classes, description méticuleuse de l'histoire politique de la Chine contemporaine, comme dans toute bonne série noire, « Un diner chez Min » en dit beaucoup sur notre monde d'aujourd'hui, pour qui sait lire entre les lignes.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Quel plaisir de retrouver l'inspecteur Chen Cao dans le dernier roman de Qiu Xialong Un dîner chez Min !
Un mois auparavant, l'inspecteur principal de la police de Shanghai a été nommé Directeur du Bureau de la réforme du système judiciaire, puis mis en "congé de convalescence". Il est clair que le cadre du Parti est mis à l'écart. Ses succès à résoudre des enquêtes ont certainement déplu en haut lieu.

Chen profite de ce repos forcé pour découvrir Assassins et Poètes, roman de Robert van Gulik qu'on vient de lui offrir : une bonne occasion pour découvrir ce fameux Juge Ti, et relire les poèmes de Xuanji ! Repos de courte durée car Chen est bientôt sollicité de manière tout à fait officieuse pour résoudre une nouvelle enquête - il s'agit de disculper Min Lihua - une mingyuan, très belle et très renommée "courtisane" qui organise des dîners raffinés privés auxquels seuls sont conviés des hommes très riches et influents. A la suite d'un de ces dîners huppés, un meurtre a été commis chez Min que tout accuse et celle-ci vient d'être mise au secret, elle fait l'objet d'un terrible shuanggui, on ne peut plus la contacter, encore moins la défendre....

Chen Cao mène l'enquête et il est bien sûr qu'il va résoudre l'énigme. Mais, à mes yeux, l'intérêt du roman de Qiu Xialong réside bien plus sa description minutieuse de Shanghai et de toute une myriade de faits, de détails qui pourraient rester inconnus du lecteur occidental. Les parapluies déployés cachent les annonces matrimoniales de parents à la recherche de maris ou femmes pour leurs enfants, les repas gargantuesques ne peuvent cacher les déjeuners miteux, réchauffés aux micro-ondes communautaires pour d'autres. La pollution de l'air, mais surtout les luttes d'influence, le poids du Parti et de la Sécurité Intérieure sont bien là... et l'on voit également le rôle joué par les écoutes téléphoniques, le Filet du Ciel (les caméras de surveillance installées partout), internet, les réseaux sociaux et la messagerie We Chat, et cerise sur le gâteau, les drones....

Comment donc le Juge Ti pourrait-il venir au secours de Chen Cao ? Dans le monde de Chen Cao, les poètes, tout autant que les assassins, ont un rôle à jouer.

Une fois de plus, Qiu Xiaolong se livre à un superbe exercice de décryptage. Une lecture que l'on quitte à regret, mais qui nous promet de belles découvertes.
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J'ai lu ce roman pour valider un challenge, un peu en urgence. Je ne connaissais pas cette série, c'est la première fois que je lis un polar chinois et je ne suis pas très convaincue. En tout cas ce n'est pas un polar comme j'en ai l'habitude, visiblement la guerre entre la Chine et les USA s'étend aussi à ce genre littéraire, car ce livre est l'opposé de ses homologues américains, il n'y a ni suspense, ni véritable enquête et une seule scène d'action, l'essentiel est donc ailleurs.

L'inspecteur Chen est en congé de convalescence avant de prendre son nouveau poste de directeur du bureau de la réforme judiciaire, en fait ce n'est pas une promotion mais une mise au placard car sa sagacité déplaît au pouvoir communiste. Il s'ennuie et décide d'écrire un petit roman sur le juge TI, car il a remarqué des anachronismes dans un de ses romans les plus connus. Il regrette que ce soit un Occidental qui ait donné vie à l'un des héros chinois les plus célèbres. Son ami et ancien collègue, Vieux Chasseur, lui demande de l'aide pour sauver la belle Min, une riche courtisane accusée d'avoir tué sa cuisinière, Sina un homme qui tient à garder l'anonymat, est prêt à leur payer une fortune pour qu'ils fassent libérer la jeune femme détenue par le pouvoir. Chen ne peut enquêter librement car les autorités le surveille par l'entremise de sa secrétaire, entre autres. Toutefois Jin s'avèrera d'un précieux secours pour aider son patron qu'elle admire grandement. L'affaire actuelle et celle du roman de van Gulik présentent d'étranges similitudes et Chen mettra à profit ses balades dans la ville de Shanghai, ses visites à diverses maisons de thés et restaurants pour mener une enquête discrète.

L'intrigue policière présente bien peu d'intérêt en fait. Il se dégage une impression très oppressante et angoissante de ce roman qui nous parle de la Chine d'aujourd'hui où la surveillance des citoyens est pire que ce qu'avait imaginé Orwell et Chen devra déployer des trésors d'ingéniosité pour mener ses investigations à bien. le PC contrôle tout et surtout son image, il n'y a pas de place pour la vérité, la vie humaine est bien peu de chose.

Le plus grand intérêt de ce roman est de nous parler de la vie dans la Chine d'aujourd'hui, avec toutes ses limites. On découvre aussi la ville de Shanghai et sa gastronomie. Les réflexions sur le juge Ti sont aussi très intéressantes. L'auteur souligne que la télévision s'est emparé du sujet et se préoccupe peu du contexte historique. Parler d'un sujet ancien permet de détourner la censure et Chen a bien l'intention d'utiliser ce biais pour raconter la véritable histoire de Min, personnage peu sympathique.

Une lecture assez mitigée our cette découverte de ce grand auteur chinois. Il est aussi difficile de s'y retrouver dans cette multitude de personnages au noms exotiques.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Je lis cette série depuis le début (ah oui, 2001 quand même…) et j'y prends toujours beaucoup de plaisir.
Ici pas de péripéties haletantes, de suspense palpitant ou de scénario très original.
Mais une peinture de la Chine actuelle, entre tradition et modernité, urbanisation massive, financiarisation à outrance, environnement défiguré, et pouvoir politique omniprésent, enrichi et corrompu.
La série décline ces thèmes à travers le prisme de Chen, policier à Shanghai, intègre, amateur de poésie et de cuisine raffinée.
Cette fois il est justement question de cuisine puisque l'organisatrice de diners très privés est retrouvée assassinée.
Elle côtoyait des politiques, donc quelqu'un a-t-il voulu la supprimer ?
L'intrigue nous entraine dans le monde des antiquaires et aussi dans celui du système judiciaire chinois.
Et le livre est, comme d'habitude, agrémenté de poèmes classique.
Un héros et une série que l'on a plaisir à retrouver régulièrement…
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Min est une jeune femme de grande réputation à Shanghai : elle accueille dans sa maison shikumen la meilleure société, « gros-sous », financiers enrichis, dirigeants de media ou de l'immobilier, qui viennent tous profiter de sa cuisine réputée, voire de ses talents de courtisane. Mais une soirée tourne mal : son aide-cuisinière, à qui elle avait tout appris, mais qui voulait la quitter, est découverte assassinée. Comme l'appartement était verrouillé de l'intérieur, ce crime n'a pu être commis que par Min. Enfin, c'est ce que décident les autorités… Car cela arrange certains hauts dirigeants, qui profitent de cet événement pour régler leurs comptes.
L'inspecteur Chen ne devrait pas se mêler de cette affaire, puisqu'il n'est plus policier depuis qu'il a été nommé directeur du nouveau bureau de la réforme judiciaire. de plus, il est officiellement en congé maladie. Mais il est approché pour tenter de faire libérer Min. Cette affaire trouble lui rappelle par ailleurs ce qui était arrivé il y a des siècles à Xuanji, une poétesse elle aussi accusée de meurtre, alors qu'elle gênait des puissants. Une histoire que Chen venait tout juste de relire dans la série des enquêtes du juge Ti.
Évidemment Chen va chercher à découvrir la vérité, aidé par sa nouvelle secrétaire, une jeune fille débrouillarde, pleine d'initiatives.

Qiu Xiaolong reprend ses thèmes favoris : l'omnipotence du parti communiste, l'absence d'indépendance de la justice dans la Chine moderne, ou la manipulation des faits pour coller à la ligne du parti. Il parsème son récit de détails sur la gastronomie chinoise, sur les avantages considérables qu'obtiennent les cadres du parti, notamment lors de leurs vacances dans les Montagnes jaunes, et évidemment de citations de poèmes du temps de la dynastie Tang.
La forme ne surprend donc pas vraiment ceux qui sont habitués aux livres de l'auteur. L'intrigue du roman est toutefois bien construite, bien amenée, ce qui fait de ce court polar un bon livre, dépaysant et observateur sur la Chine d'aujourd'hui.
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Un dîner chez Min nous entraîne dans un voyage culinaire, poétique et politique dans la Chine contemporaine où le contrôle de l'information et de l'expression sévit plus que jamais.

A Shanghai, l'inspecteur Chen est en "congé de convalescence", un terme politiquement correct pour désigner une mise à l'écart de la police, suite à ses révélations désastreuses sur la corruption des cadres du Parti. On se souviendra d'ailleurs que ce n'est pas la première fois qu'il est mis à l'ombre. Devenu Directeur d'une officine sans pouvoir ni réelle charge, Chen s'ennuie et tente d'occuper ses journées en lisant les enquêtes du juge Ti quand il est contacté par Vieux Chasseur pour enquêter sous couvert sur l'assassinat d'une cuisinière par sa patronne Min, une belle courtisane qui reçoit chaque semaine à sa table privée de riches hommes d'affaires. Mais Min est-elle vraiment coupable ou bien est-ce un de ses invités ? Ne pouvant plus enquêter officiellement, Chen emprunte "une route de montagne", métaphore utilisée pour désigner un stratagème de guerre consistant à se jouer d'un ennemi puissant en utilisant un sentier secret pour le vaincre. Chen décide donc de laisser croire à ceux qui le surveillent qu'il souhaite écrire un roman sur le juge Ti.

L'originalité de l'intrigue tient à sa double source d'inspiration : celle du destin tragique de la poétesse Xuanji qui aurait tué sa servante durant la dynastie des Tang au IXème siècle et sa réécriture romancée par l'écrivain Robert van Gulik dans l'une de ses enquêtes du juge Ti. Cette mise en abyme est surtout astucieuse pour Xialong Qiu car elle nous invite sans détours à découvrir la version qu'il en a faite en 2020 dans "Une enquête du vénérable juge Ti".

Mais les stratagèmes utilisés par Chen Cao sont cousus de fil blanc et ne m'ont pas semblé de taille à berner les espions de la Sécurité Intérieure du Parti. Aidé par sa ravissante secrétaire qui non seulement maîtrise l'utilisation des pare-feux et de WeChat, mais sait aussi se faire télépathe pour deviner les intentions et instructions que son chef n'ose lui dévoiler de vive voix, l'inspecteur Chen chemine vers la vérité avec lenteur et beaucoup de digressions qui nous immergent dans le quotidien des Shanghaiens.

Si j'ai peu aimé l'intrigue un peu trop tarabiscotée et décousue à mon goût, j'ai bien plus apprécié son ambiance et l'aperçu très intéressant des arcanes du régime politique chinois.

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