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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
De temps en temps, j'aime bien voyager en Chine ( de manière virtuelle grâce à mes livres ) et principalement à Shanghai en compagnie de l'inspecteur Chen Cao.
J'ai toujours plaisir à le retrouver, dans son univers si éloigné de notre monde occidental. Je savoure à chaque fois les parties où l'auteur, Qiu Xialong, nous fait découvrir de nouvelles spécialités culinaires, aussi variées et pittoresques que possible. Une petite mention pour les « plats cruels », ou il faut effectivement avoir le coeur bien accroché (selon mes critères de petite âme sensible ) pour se lancer dans ce genre de dégustation.
C'est la cinquième enquête que je lis de cet auteur mettant en scène son héros récurrent, mi policier, mi poète. Je reconnais que cette fois ci, la sauce a eu du mal à prendre. Je me suis passablement ennuyée par moments, trouvant les digressions poétiques de Chen Cao un peu inintéressantes, alors que je n'avais envie que d'une chose : qu'il s'implique un peu plus énergiquement dans ce qui semble bien être une affaire mettant en scène un tueur en série.
En effet, plusieurs jeunes femmes ont été assassinées, toutes revêtues d'un qipao (robe traditionnelle chinoise) rouge. Alors que Chen Cao semble rechigner à s'investir dans cette enquête, préférant plutôt baigner dans le domaine de la littérature, c'est son adjoint l'inspecteur Yu qui va commencer à entamer des recherches pour comprendre les motivations du tueur .
Ce n'est vraiment qu'au dernier tiers de ce roman que j'ai senti mon intérêt s'éveiller. Chen Cao se réveille lui aussi et fait le lien entre ses recherches littéraires et son enquête et les choses commencent à bouger.
Pas le meilleur ni mon préféré de la série, mais je ne bouderais pas mon plaisir et je continuerais à découvrir les enquêtes de ce policier pas comme les autres…


Challenge ABC 2018/2019
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Cette enquête est la cinquième d'une série qui en compte 13, mais peut se lire seule, les intrigues étant totalement indépendantes.
Chen Cao est un policier compétent et intègre, ce qui lui cause régulièrement des soucis avec sa hiérarchie qui a tendance à préférer le "politiquement correct" plutôt que la vérité.
C'est d'ailleurs pour cela qu'il est actuellement en congés de convalescence, car il a encore froissé des susceptibilités lors d'une précédente enquête.
Il va profiter de ce temps de repos forcé pour reprendre ses études et il sera accaparé durant tout le roman par la rédaction d'une dissertation littéraire, laquelle aura des liens avec l'enquête bien évidemment.
Plusieurs femmes vont être assassinées et elles seront à chaque fois vêtues d'un qipao, une robe traditionnelle.
L'inspecteur Chen ne pourra pas mener l'enquête directement, mais grâce à un réseau d'amis et d'assistants, il fera en sorte d'éclaircir cette histoire.
Ce roman a la particularité de nous parler de psychologie et de psychanalyse, qui sont des sciences encore nouvelles et controversées en Chine.
Certains passages dans des restaurants seront un peu difficiles à lire, les âmes sensibles seront avisées de sauter ces passages qui font preuve d'une grande cruauté.
J'ai une fois encore été séduite par le personnage principal et par les nombreuses descriptions de la vie en Chine.
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Auteur que je découvre, et pour moi c'est une 1ère de lire un roman policier chinois, et pourtant ce n'est pas le 1er livre de l'auteur. Il y a un personnage récurrent : l'inspecteur principal Chen Cao.
L'histoire se situe à Shanghai. Plusieurs femmes ont été assassinées. Elles portaient toutes un qipao rouge ( robe traditionnelle).
L'inspecteur Chen ne veut pas trop s'impliquer dans l'enquête. Il est en pleine remise en question sur sa vie personnelle et son avenir au sein de la police. Il s'est inscrit à un cours de littérature,et il préfère s'investir sur le sujet de sa dissertation. C'est son adjoint Yu qui va mener le début de l'enquête. L'inspecteur Chen est un policier/ poète. Les personnages sont sympathiques, mais ils ne sont pas forcément très développés.
L'intrigue est classique. Il y a certaine lenteur, mais il faut peut-être tenir compte que cette enquête se déroule en Chine, un monde bien différent de notre monde occidental.
Au travers de cette enquête policière, l'auteur nous parle de son pays, de l'histoire notamment de la révolution culturelle de Mao, de la société, de la politique, des coutumes, mais aussi des spécialités culinaires qui sont parfois très particulières.
Ce fut pour moi une belle découverte. J'ai trouvé que ce roman était très poétique, malgré les meurtres commis, cela est peut-être du au nombreuses références littéraires et au confucianisme dont l'inspecteur Chen nous abreuve.
Je lirais volontiers une nouvelle enquête de l'inspecteur Chen.
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Si le meurtrier avait eu la possibilité de consulter un psychanalyste – mais pour cela, il aurait fallu que cette discipline soit reconnue en Chine, rien ne serait arrivé. Comment, pourquoi ? Je ne vous le révélerai pas. Mais ce tueur, que pourchasse Chen, est un personnage hautement intéressant, complexe.
Un tueur en série, c'est extrêmement rare en Chine, et les policiers ne sont pas du tout armés pour enquêter sur ce genre d'affaire,d'autant plus que les références culturelles affleurent dans la manière dont le crime est commis, des références qui renvoient à l'avant-révolution culturelle. Ceux qui sont (sur)vécu à cette période n'ont pas fini de panser leurs plaies, même ceux qui paraissent avoir pleinement réussi.
Un opus dur, pas toujours facile à lire, qui permet d'en savoir un peu plus sur la Chine contemporaine.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Premier roman de cet auteur, j'en lirai d'autres avec plaisir. On découvre la Chine, sans fard, telle qu'elle est et a été. Mao toujours présent par les nombreuses cicatrices que la révolution culturelle a laissées.
Un inspecteur Chen qui mérite la considération que tout un chacun lui porte, on ne peut que l'apprécier et l'aimer. Chen, un inspecteur poète qui cite volontiers Confucius.
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Au début du roman, Chen est occupé à ses propres affaires: obtenir un diplôme en revenant à ses études littéraires. L'enquête débute donc avec son fidèle adjoint Yu, entre indices menant à l'impasse et tension entre services. Encore une fois, l'intérêt du Parti prime sur la résolution des meurtres, il faut donc avancer discrètement.

Avec ce 5e tome l'auteur continue d'explorer l'Histoire de la Chine contemporaine. Nous sommes toujours dans le contexte post-Tien-An-Men, mais nous revenons aussi sur les années sombres de la Révolution culturelle et de ses conséquences.

Toute la partie historique est passionnante, même si les injustices qu'elle rapporte sont choquantes. On comprend beaucoup de choses sur la Chine actuelle. L'enquête est plus classique que celles des précédents tomes, du moins dans sa construction et sa résolution, ce qui la rend probablement un peu moins originale, mais plus satisfaisante, même si on ressent une certaine frustration due au contexte politique, qui ne permet pas d'obtenir réellement justice pour les victimes à mon avis.

Il y a un point que j'aimerais souligner concernant le/la coupable, parce que ça m'a frustrée, mais ce serait spoilant, donc je vais m'abstenir.

Une bonne lecture, qui a quelques défauts, mais il me semble que c'est le tome le plus abouti de la série pour l'instant. J'ai hâte de lire le suivant 🙂
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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L'esthétique essentielle d'un qipao réside dans la subtilité de son caractère suggestif...

A Shanghai, il ne fait pas bon sortir la nuit. Un homme tue des jeunes femmes et les revêt d'un qipao rouge avant de les abandonner dans la ville, parfois dans des endroits très fréquentés.
Le mode opératoire étant le même, la police pense très vite qu'il s'agit d'un tueur en série.
Mais qui est-il et pourquoi ce rituel mis en place à chaque assassinat ?

« Personne n'a envie de jouer au modèle communiste altruiste. »
C'est dans une Chine meurtrie par la Révolution Culturelle que se passe cette histoire.
L'emprise des traditions est encore importante, mais les hommes essaient malgré tout de vivre autre chose, d'avancer. Les anciens ne savent plus où se situer et ont parfois peur de cette « modernité ».

Le qipao, très prisé dans les années 30, est utilisé comme un symbole. Vêtement traditionnel chinois, il revêtait les femmes au début du 20 ème siècle avec élégance, ne laissant dévoiler que ce qu'il était de bon ton que l'homme voit.
Il est moins utilisé de nos jours et surtout, ceux dont les victimes sont habillées, ont été cousus il y a quelque temps. L'assassin a-t-il un stock important ? Autant de qipaos qu'il pense tuer de femmes ?

L'inspecteur Yu mène l'enquête. Sa femme Peiqin, qui a senti, que le qipao l'intriguait se renseigne de son côté. Mais il ne sait pas très bien comment s'y prendre pour aboutir dans ses recherches et perdre le moins de temps possible afin qu'il n'y ait pas d'autres décès.
Chen, l'inspecteur principal, qui a entrepris des études de littérature et demandé une disponibilité, va se trouver face à un dilemme, s'occuper ou pas de l'enquête (d'autant plus qu'il en a une autre « sous le coude »).
Une partie du roman va nous permettre de le suivre dans son rapport à l'écriture, puisqu'il doit rédiger une dissertation, son rapport aux autres et à son métier. Il hésite, se pose des questions, est intrigué donc essaie de savoir et d'avancer. Il pense qu'en comprenant celui qui ôte la vie, il saura qui il est et l'empêchera de continuer ses méfaits. Comme il est instruit, il utilise ce qu'il sait de la psychanalyse pour mieux comprendre le criminel. Cela surprend ses collègues mais après tout pourquoi pas…. Il finira par avoir une espèce de mansuétude pour cet homme tant il a l'impression d'avoir cerné (et sans doute un peu compris) les raisons de ses forfaits….

L'écriture est pleine de finesse, de subtilités, de poésie, émaillée ça et là, de citations, de proverbes, d'extraits de poèmes. On peut lire une longue « tirade » sur la cuisine (la brioche à la soupe, la cervelle de singe…) sans penser que l'on perd son temps.
C'est une ambiance chinoise, calme, presque sereine dans l'horreur. le rythme n'est pas effréné puisque, comme les autres, Chen, prend le temps, de manger, de vivre, de visiter, de réfléchir, de comprendre …. C'est un personnage très intéressant, cultivé, intelligent, intuitif, qui est plus dans la réflexion profonde que dans l'action. On suit sa cadence même si parfois, en bons occidentaux, on voudrait un peu bousculer « tout ça », foncer et agir … Comme on n'a pas le choix (à part celui de sauter des paragraphes ou des pages), on subit le tempo, on prend le temps et de ce fait, on se délecte avec bonheur du style qui à lui seul vaut le détour.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, permettant une approche de la Chine, de l'évolution politique et culturelle de ce pays tout en suivant une enquête policière originale.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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L'histoire est assez intrigante pour qu'on y adhère dès le début, même sans connaître les personnages : cette série met en scène l'inspecteur Chen, et compte à ce jour une dizaine de titres traduits. Qiu Xiaolong est un auteur d'origine chinoise, exilé aux Etats-Unis depuis les événements de la Place Tien an Men, que j'ai découvert aux Quais du Polar (Lyon). Il retranscrit à merveille l'atmosphère de la Chine des années 90, où cohabitent des familles encore marquées par la Révolution culturelle et les "Monsieurs gros-sous". Très instructif sur la période historique donc, et sur la culture chinoise, en particulier sur le raffinement de sa cuisine. Ceci dit, le raffinement est dans ce tome particulièrement horrible à mes yeux, qui met en scène un dîner des plus cruels (j'ai été dégoûtée par le plat de cervelle de singe... vivant !) Malgré tout, je reviendrai volontiers sur une autre enquête de l'inspecteur principal Chen.

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Ce brave inspecteur principal Chen traverse une petite crise existentielle alors qu'un tueur en série sévit à Shanghaï ! Va t il abandonner son travail de policier pour se consacrer exclusivement à la littérature alors que chaque vendredi un nouveau corps en qipao rouge est découvert ? L'inspecteur Yu trépigne mais garde confiance en son poète de chef...
La vengeance est un plat qui se mange froid...et la cuisine chinoise n'est pas avare de raffinement dans la cruauté (je soupçonne même l'auteur de se délecter à en rajouter dans la description de plats tous plus improbables et écoeurants les uns que les autres pour les pauvres estomacs des lecteurs occidentaux)
La Révolution Culturelle n'en finit pas de solder ses dernières victimes
Mais c'est sans compter sur l'illustre Chen Cao qui, entre la thèse, l'antithèse et la synthèse de sa dissertation sur la Femme Fatale (sacré Chen), une escapade en village vacances de luxe, une nuit blanche en nightclub, une troublante séance de reconstitution en cabine d'essayage et un interrogatoire de témoin capital en peignoir , résoudra évidemment l'énigme et démasquera le Dantès chinois.
Tout en récitant des poèmes, se baladant sur le Bund, mangeant des horreurs, et citant Confucius.
Trop fort !
Intrigue assez banale mais dépaysement assuré pour qui ne connait pas la Chine et Shanghaï.
On se laisse emmener (juste un thé pour moi, merci !)
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J'ai retrouvé l'inspectuer Chen Cao avec plaisir . Il doit cette fois identifier un tueur en série qui a tué quatre jeunes femmes . Toutes portaient un qipao rouge .
Cette enquête est , une fois de plus , l'occasion de dépeindre Shanghai et la Chine des années 90 , en pleine mutation , ses contradictions ( "Un pays , deux systèmes" ) , ses traditions , sa poésie , sa gastronomie et son histoire .
Le noeud de l'intrigue nous ramène à la période de la funeste Révolution culturelle . Le policier pressent que le meurtrier , tel Monte Cristo , accomplit une vengeance .
Avec ce très bon roman , Qiu Xiaolong nous livre ici , plus qu'un policier , un intéressant document sur la société chinoise .
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