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Critique de Piwai


Outre le voyage, comment mieux socialement découvrir un pays si ce n'est à travers des polars imprégnés de culture indigène ?
Donc un départ pour la Chine par un auteur exilé et profondément chinois.
Mais la "danseuse de Mao" offre un tour de piste plutôt décevant. le but est bien sûr d'évoquer le "grand timonier", sacralisé par la propagande officielle et dont l'image reste protégée par le pouvoir car semble-t-il toujours populaire, en mettant largement et l'accent sur ses frasques et pulsions sexuelles et en exergue sa plume poétique.
Le sens de la poésie maoistique reste toutefois assez hermétique pour qui ne connaît guère que l'européenne, tout comme la vie intime du papillonant Mao peut le laisser dubitatif en vieil habitué de celles bien plus scabreuses de ses dirigeants occidentaux.
Tout ceci n'enlève rien à la gigantesque culture de son pays de l'auteur, tant litteraire qu'historique ; mais quand la partie enquêtrice est aussi ténue, aussi capillo-tractée et somme toute aussi peu raccord à la narration du roman qu'il faut sans cesse la rappeler , l'on fini par se sentir moins concerné, bref l'on s'y ennuie quelquefois.
Mais bon en y réfléchissant à posteriori, le roman, même sous couvert de polar, reste profondement chinois, retranscrivant le poids de sa complexité sociétale ancestrale et maoiste.
Une enquête toute en suggestions et faux semblants, fataliste, sans demonstrations tapageuses, explorant finement la société chinoise ; mais sa construction est frustrante car mal raccordée au sujet principal, Mao, sa vie son oeuvre.

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