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Outre le voyage, comment mieux socialement découvrir un pays si ce n'est à travers des polars imprégnés de culture indigène ?
Donc un départ pour la Chine par un auteur exilé et profondément chinois.
Mais la "danseuse de Mao" offre un tour de piste plutôt décevant. le but est bien sûr d'évoquer le "grand timonier", sacralisé par la propagande officielle et dont l'image reste protégée par le pouvoir car semble-t-il toujours populaire, en mettant largement et l'accent sur ses frasques et pulsions sexuelles et en exergue sa plume poétique.
Le sens de la poésie maoistique reste toutefois assez hermétique pour qui ne connaît guère que l'européenne, tout comme la vie intime du papillonant Mao peut le laisser dubitatif en vieil habitué de celles bien plus scabreuses de ses dirigeants occidentaux.
Tout ceci n'enlève rien à la gigantesque culture de son pays de l'auteur, tant litteraire qu'historique ; mais quand la partie enquêtrice est aussi ténue, aussi capillo-tractée et somme toute aussi peu raccord à la narration du roman qu'il faut sans cesse la rappeler , l'on fini par se sentir moins concerné, bref l'on s'y ennuie quelquefois.
Mais bon en y réfléchissant à posteriori, le roman, même sous couvert de polar, reste profondement chinois, retranscrivant le poids de sa complexité sociétale ancestrale et maoiste.
Une enquête toute en suggestions et faux semblants, fataliste, sans demonstrations tapageuses, explorant finement la société chinoise ; mais sa construction est frustrante car mal raccordée au sujet principal, Mao, sa vie son oeuvre.

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Deux coups de fil de Pékin viennent bouleverser la routine de l'inspecteur-chef Chen Cao. Le premier, personnel, lui annonce que Ling, pour qui il a longtemps nourri de tendres penchants, vient d'en épouser un autre. Le second, professionnel, émane du ministre Huang qui le charge d'une mission des plus délicates. Il doit, avant que la Sécurité intérieure n'intervienne, approcher Jiao, la petite-fille de Shang Yunguan, une des maîtresses de Mao et découvrir si elle détient quelque chose qui pourrait ternir la réputation du Grand Timonier. Documents, lettres ou photos, nul ne sait ce qu'il faut chercher, ni même s'il y a quelque chose à chercher. Mais la jeune fille est suspecte, elle semble s'être enrichie récemment, a-t-elle déjà négocié ses possessions ? Sous prétexte d'écrire un livre sur le Shanghai des années 30, Chen s'introduit dans le manoir de Xie que fréquente Jiao. Là se réunissent des ''Vieilles Lunes'', ces vieux aristocrates ruinés, nostalgiques de leur glorieux passé. Mais l'inspecteur sait qu'il doit être très prudent. Mao reste un sujet sensible et son image ne doit en rien être écornée.

On ne présente plus Chen Cao, policier poète et fin gourmet. Il sait comme personne jongler avec les directives du Parti, les nouvelles réalités économiques et la recherche de meurtriers. Dans cette enquête, Qiu XIAOLONG le confronte encore une fois au lourd passé de son pays et à la révolution culturelle qui a détruit tant d'existences. Mao Zedong, à l'origine de ce désastre humain, n'est pas épargné par l'auteur. On le découvre poète et coureur de jupons. Épouses légitimes, concubines et autres ''danseuses'' ont souvent payé de leurs vies d'avoir partager la couche du leader communiste. Mais le Parti n'est pas prêt à accepter les critiques. Le Grand Timonier reste une icône intouchable. Chen sait que s'il trouve des documents compromettants, il devra rester discret. Cette enquête est pour lui, et pour le lecteur, une occasion de fréquenter l'ancienne aristocratie de Shanghai, des ''droitiers'' qui ont tout perdu jadis mais qui profitent de l'intérêt teinté de nostalgie qu'on leur témoigne dorénavant.
L'enquête n'est pas forcément palpitante. XIAOLONG use toujours un peu des mêmes ficelles pour coudre ses intrigues. Mais la promenade entre Shanghai et Pékin est plaisante et c'est toujours un plaisir de suivre Chen, le fin gourmet, dans ses escapades gastronomiques.
Un opus convenable pour cette série très attachante.
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Le président Mao est mort en 1976, mais il reste encore très présent dans la mémoire collective des chinois, à cause des traitements inhumains infligés à des milliers de personnes durant la révolution culturelle.
Mais étrangement, il existe aussi des personnes nostalgiques de cette époque et ce sera le sujet de ce roman.
L'inspecteur Chen Cao va devoir enquêter sur une jeune femme, dont la grand-mère aurait été une "partenaire de danse" de Mao, et on la soupçonne de posséder un objet ayant peut-être appartenu à Mao, ce qui serait un sacrilège.
J'ai beaucoup aimé plonger dans les années 30, découvrant un Mao jeune et un mode de vie bien différent de celui d'aujourd'hui, dans une Chine où les gens avaient envie de profiter de la vie.
Dans la plupart des romans de cette série, la révolution culturelle est une toile de fond, car la plupart des protagonistes ont vu leurs parents subir des traitements injustes et eux-même ont eu à vivre avec le poids de cette "tache" mais là, nous sommes directement confrontés à Mao, à ses décisions, à sa façon de gérer le pays et cet aspect politique est vraiment intéressant.
L'enquête nous permet de découvrir trois générations de femmes, ayant toutes un lien avec Mao et dont les destins seront brisés justement à cause de ce lien avec le grand dirigeant.
J'ai beaucoup aimé retrouver Chen Cao dans une intrigue à l'atmosphère nostalgique, assez différente des autres romans de cette série.

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Polar chinois.

L'inspecteur Chen se voit confier une enquête particulièrement délicate. Cette dernière concerne Mao, plus précisément la petite-fille d'une de ses "partenaires de danse".

Après la littérature blanche et la SFFF, je m'essaye au polar chinois. Dans celui-ci nous suivons un policier chinois qui doit retrouver des documents secrets concernant Mao. Pour cela il devra s'approcher de la petite-fille d'une de ses amantes.

La lecture est plaisante. Ce polar permet de s'immerger dans la Chine des années 1990, entre le retour du capitalisme sauvage et le regret ou le rejet de la Révolution culturelle. L'auteur critique la société chinoise, d'aspect communiste, mais dans les faits soumise au capitalisme.

Divers aspects traditionnels sont également mis en avant. La poésie chinoise a une place importante dans ce récit, ainsi que la gastronomie. Celle-ci prend une place importante dans les pérégrinations du héros.

Néanmoins face à tous ces éléments l'enquête devient presque accessoire. Celle-ci avance peu et a des rebondissements prévisibles.

Bref, un polar à lire plus pour son ambiance que pour son enquête.
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Je n avais encore jamais lu de bouquin dont l action se situe dans la Chine actuelle et écrit par un chinois , même exilé , bien sûr ce n' est qu un thriller pas un livre sociologique, ethnographique ou politique ( quoique sur ce dernier point on pourrait en discuter ) mais aux détours de certaines pages on apprend ( moi en tout cas ) des choses sur le quotidien et les moeurs des habitants de l Empire du milieu l''histoire n ' est pas si mal , bon un peu simple surtout la dénouement , mais il est vrai qu'il est souvent compliqué de bien finir un polar . J ai été aussi étonné que les nourritures décrites ressemblent tant aux plats dégustés par le juge Ti ou le mandarin Tân ( même si ce dernier est vietnamien )a des siècles de distance.Tête de poisson vapeur dont on se régale en suçant les yeux , porc gras bouilli , J ai donc renoncé a m organiser un voyage gastronomique a Pékin flûte alors
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Dans ce tome, l'inspecteur principal Chen revient sur le passé récent de la Chine. Il est chargé de découvrir si une jeune femme détient des documents secrets au sujet de Mao. En effet la grand mère de cette jeune fille était une maîtresse de Mao. L'enquête est très intéressante même si elle est triste : la grand-mère meurt très jeune en laissant une enfant en bas âge qui deviendra mère à son tour puis sera la victime à son tour du régime chinois. Une sorte de « malédiction » familiale.
La Chine n'en finit plus d'essayer de « cacher » le sombre passé de Mao et de son entourage et pour cela, les services
Secrets n'hésiteront pas à éliminer quiconque détiendra des éléments « compromettants  »
L'inspecteur Chen comme toujours nage (bien) en eaux troubles et j'ai eu plaisir à suivre ses réflexions sur l'évolution (ou pas) des mentalités.
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Ma première enquête avec l'inspecteur Chen, amateur de poésie et de gastronomie. le secrétaire du Parti Li lui demande de mettre la main sur un secret concernant le grand Timonier Mao. Chen devra enquéter sur la petite fille de la danseuse de Mao. J'avoue mettre par moments ennuyé à suivre ce roman au rythme peu haletant, les disgressions de Chen alourdissement un peu aussi notre plaisir. Mais la visite de la cité interdite, les arrêts dinatoires de l'inspecteur, les manigances politiques et mafieuses sont plutôt réussis. L'écriture est fluide et au final, Xialong nous séduit par sa petite musique. Ou danse bien sur la danseuse de Mao.
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Une « danseuse », c'est bien une maîtresse (plus ou moins officielle) entretenue par un nanti, un bourgeois ou un personnage de haut rang, et pas seulement une personne de sexe féminin qui pratique la danse ! La danseuse a donc d'autres talents… et c'est donc bien de cela qu'il s'agit ici, la particularité étant que le personnage de haut rang est Mao Zedong en personne !
Nous retrouvons l'inspecteur principal Chen Cao, élément appliqué et carriériste de la police de Shanghai, toujours aussi lucide sur de degré de confiance qu'il convient d'accorder aux autorités politiques de son pays. Chen comprend qu'il doit une fois de plus faire preuve d'une extrême prudence dans le déroulement de sa nouvelle mission, quand bien même elle lui a été directement assignée par le ministre de la Sécurité publique en exercice. Il est question de retrouver des documents ou objets (personne de sait trop en réalité de quoi il s'agit), qui seraient susceptibles de ternir l'image ou de compromettre la réputation du Grand Timonier.
Le roman dévoile en fait deux destins qui s'avèreront tragiquement parallèles, celui de Shang, maîtresse de Mao et danseuse, et celui de Jiao, petite-fille de Shang et dessinatrice, aux revenus occultes, qui détiendrait les secrets de sa grand-mère. Chen va chercher à rencontrer Jiao sous une fausse identité pour mener à bien son enquête.
Qiu Xiaolong nous offre cette fois-ci un livre à charge contre le régime chinois de la période Mao, qui dénonce en particulier les dérives de la Révolution culturelle et les turpitudes du dictateur vis-à-vis de ses épouses et maîtresses successives.
On appréciera (ou pas) comme toujours, les maximes, citations et extraits de poèmes, dont certains de Mao Zedong lui-même, poète à ses heures perdues, qui émaillent les romans de Qiu Xiaolong. Et on appréciera (ou pas) les incontournables et inconcevables recettes de cuisine chinoises, à consommer le plus souvent dans d'infâmes boui-bouis de quartier (J'ai un petit faible pour « la tête de carpe fumée » qui vous « regarde de ses yeux effrayants », du fond de votre bol), et parfois dans des restaurants de luxe. Quelques anecdotes historiques assez gores seront servies à table pour accompagner les plats d'anciennes dynasties chinoises proposés dans l'un des plus chics restaurants de Pékin. Et si les pattes de chameau braisées à l'échalote ne vous coupent pas l'appétit, le sort que réservait l'impératrice Lu à ses rivales y parviendra à coup sûr.
Le dénouement de l'intrigue policière est sans réelle surprise. Après quelques bagarres et quelques assassinats, l'enquête sera finalement bouclée, mais elle laissera un arrière-goût de tragédie et d'échec personnel pour Chen, malgré la réussite officielle de sa mission.
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Un spectre hante la nouvelle Chine convertie à l'économie de marché, celui de Mao .Haï ou adoré , objet de mode , icône intouchable , dans tous les cas sujet délicat. Voilà que l'inspecteur principal Chen se trouve chargé d'une nébuleuse recherche d'un objet mal défini mais en rapport avec l'ex-Grand Timonier et ses amours ancillaires , aussi nombreuses que fugaces et périlleuses pour les élues. Un polar dépaysant avec son enquêteur poète, les subtilités byzantines de la politique intérieure ,ses nourritures improbables et le langage fleuri et allusif des protagonistes .
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Encore X qui me laisse plus ou moins déçue, rien de mirobolant dans ce polar chinois. Rien de palpitant ni de vraiment intriguant. le seul intérêt c'est tout le côté historique que nous offre l'auteur sur MAO, la poésie à gogo ça devient un peu trop, bien que je l'apprécie. J'ai ressenti de l'ennui pour une bonne partie de ma lecture, j'ai traîné en longueur pour achever le tout quelque peu indigeste à mon goût. Mais sans regret au moins j'ai appris sur ce pays qui m'attire de moins en moins.
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