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Citations sur La Seconde Guerre mondiale : 1939-1945 (10)

Si la défaite militaire de la France a des répercussions profondes dans le monde entier, elle engendre aussi des conséquences dramatiques pour le pays lui-même. En vertu des termes de l’armistice, les Allemands occupent désormais toute la moitié nord du territoire et la totalité du littoral atlantique, jusqu’aux Pyrénées.
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Les journaux sont rares, et la guerre qui se fait demeure incompréhensible. Une envahissante lassitude de l’âme correspond à l’engourdissement du corps. On voudrait on ne sait quoi ; ou plutôt si, combattre puisqu’on est soldat, ou rentrer chez soi si l’on ne se bat pas.
Dans les granges, transformées difficilement en dortoirs, les péroreurs arrivent à prouver que cette curieuse guerre sera gagnée sans difficultés, les Allemands n’étant pas plus désireux que les Français d’en découdre… On aura eu froid, on aura été séparé de sa famille, de ses amours, mais tout s’arrangera dès que le printemps fera fleurir les vergers. L’esprit guerrier, sans grande vitalité à l’heure de la mobilisation, a presque complètement disparu.
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Chacun des deux alliés s’ingénie surtout à faire avorter les projets de l’autre. Les égoïsmes nationaux l’emportent assez largement sur les nécessités d’une action commune. La « mésentente cordiale » débouche dans les faits sur un paradoxe, résumé par lord Ismay en une formule lapidaire : « Avant septembre 1939, nous étions nominalement en paix, mais pratiquement en guerre. Maintenant, nous sommes en guerre, mais, sauf sur mer, pratiquement en paix. »
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Hitler taxe ses généraux de défaitisme et de couardise. Le 28 novembre, il les convoque à la chancellerie pour les haranguer : « L’heure nous est favorable. Dans six mois, tout peut avoir changé. Le temps travaille pour nos adversaires. Aujourd’hui, il existe un rapport de forces qui ne peut être plus avantageux pour nous, mais qui ne peut que se détériorer. Ma décision est irrévocable. J’attaquerai la France le plus tôt possible. La neutralité de la Belgique et de la Hollande n’a aucune importance. Personne ne nous reprochera de l’avoir violée dès que nous aurons remporté la victoire. Tout espoir de compromis est enfantin : la victoire ou la défaite !
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Les hommes sont calmes et graves. De temps à autre l’un d’eux lâche une plaisanterie à voix basse. Des véhicules surgissent, qui disparaissent aussitôt. Nous avançons. À quoi pensent ces hommes en marche ? Au foyer, à la maison paternelle, aux amis, à une femme aimée ? Tout ça c’est le passé… Devant eux, la nuit, l’incertitude, la bataille ! Devant eux, la guerre ! Et qui sait, la mort ? Un canon tracté passe dans un grand bruit de chenilles. Nous nous étendons maintenant dans l’herbe humide. Il ne pleut plus, mais le brouillard s’épaissit. Les minutes passent. Sur nos montres, les aiguilles marqueront bientôt 4 h 30 ; alors, nous le savons, éclatera le tonnerre des batteries. Encore trois minutes… deux… plus qu’une… quelques secondes. Aucun bruit. On s’agite ! Du calme… Tout s’estompe dans le brouillard. La grande aiguille approche de la trentième minute. Ça y est ! Une brusque explosion. Une autre… Une autre encore. Ça n’arrête plus. Quelques secondes plus tard, les obus sifflent au-dessus de nos têtes. Sans discontinuer. Partout, les nerfs et le regard tendus, nous scrutons intensément le brouillard. Là-bas, quelque part dans cette zone incertaine, ce mur invisible, la frontière ! La guerre est commencée.
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Dans un premier temps, Hitler a réduit à néant les stipulations du traité de Versailles qui entravaient la puissance militaire de l’Allemagne. L’heure est maintenant venue de passer à la deuxième phase : celle des conquêtes. Entamée au début de l’année 1938, elle se poursuit tambour battant pendant dix-huit mois. S’il est fondamental, le rôle personnel de Hitler dans la marche à la guerre ne saurait toutefois dissimuler les responsabilités des démocraties occidentales.
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La politique extérieure de Hitler repose sur trois axes majeurs : effacer l’humiliation du « Diktat » de Versailles ; réintégrer dans le grand Reich les populations allemandes des États limitrophes (Autriche, Pologne, Tchécoslovaquie) ; conquérir à l’Est un vaste espace vital (Lebensraum), au détriment des « peuples inférieurs » et débordant largement les anciennes frontières de 1914. Pour parvenir à ses fins, il est résolu à employer systématiquement l’intimidation et la force : « Il n’y a que la violence qui puisse apporter une solution au problème allemand et la violence ne va pas sans risques. » La guerre est l’un des moyens de faire aboutir sa politique. En conséquence, il faut s’y préparer.
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Guerre « mondiale », mais aussi guerre « totale » par la volonté, partagée, de mettre en œuvre tous les moyens susceptibles d’écraser l’adversaire, en mobilisant jusqu’à l’extrême les ressources de la science, de la technique, de l’économie ou de la propagande. Guerre totale, également, parce qu’elle n’épargne pas les populations civiles, proies parfois involontaires des combats, mais trop souvent victimes délibérées de l’un ou l’autre camp : hommes, femmes, enfants massacrés par représailles, exterminés au nom d’une idéologie, sciemment écrasés sous les bombes dans le but de faire pression sur les gouvernements.
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L’idée que la Seconde Guerre mondiale commence en 1939, lorsque le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à l’Allemagne, est le reflet d’une vision très européocentrique. En réalité, cette guerre débute en 1937 avec l’invasion de la Chine par les troupes japonaises. Ajoutons que commémorer la fin du conflit, chaque 8 mai, c’est oublier que le conflit ne se termine en Asie qu’au mois de septembre.
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Si tu veux la paix, connais la guerre
Gaston Bouthoul
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