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Critique de CarlmariaB


Sexe, mort et politique, qu'un seul vienne à manquer et le roman me rase. Dans ce pastiche de roman hard-boiled de 1947, On est toujours trop bon avec les femmes (ironique, c'est Queneau), rien ne manque. Composé selon les canons classiques de l'unité - un bureau de poste de Dublin, un jour et une nuit, une action révolutionnaire irlandaise armée, de la première rafale de mitrailleuse papiste au dernier obus anglican - tout y est: le sexe, séparé ou non du corps du révolutionnaire avant la mort; la tête du révolutionnaire séparée ou non du corps pendant le sexe ; et au milieu du champ de tir, le cadavre d'une jeune postière, les jupes relevées, qui provoque ou non l'émoi sexuel des insurgés qui attendent la mort (et la curiosité d'un chien). C'était un texte surréaliste fait pour Luis Buñuel et le théâtre du Grand Guignol de la rue Chaptal, mais c'est Marcel Jullian qui l'adapta au cinéma avec Jean-Pierre Marielle et Élisabeth Wiener, l'héroïne- La Prisonnière de Clouzot – qui se trouve à nouveau captive, des lavatories cette fois. Or son fiancé britannique qui commande le croiseur dépêché pour bombarder la révolution, hésite. Trahira-t-il le Roi et l'Empire pour épargner la pucelle, ignorant qu'elle ne l'est plus depuis peu? La pucelle parviendra-t-elle à amoindrir l'élan révolutionnaire viril? Comme dirait Beaumarchais, "tout finit par des castrations".
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