On est toujours trop bon avec les femmes : Un roman irlandais de Sally Mara

Les hommes s’aplatirent et rampèrent vers leurs armes. La chaise de Gertie fut renversée et la jeune fille se mit à gigoter dans son inconfortable position. Elle découvrit ainsi des jambes minces, mais substantielles et moulées dans une matière précieuse qui était de la soie. Larry ayant saisi son flingue, revint vers elle à quatre pattes et rabattit sa jupe sur ses mollets. Puis il alla combattre. Alors Gertie comprit qu’il y en avait déjà un qui l’aimait.

Mac Cormack bloquait les interstices d'un volet avec les dossiers de Théodore Durand. Il croyait à l'efficacité des épaisseurs de papier pour la protection des balles, et d'autre part il n'aimait pas la bureaucratie. Il était heureux.

"L'humour est une tentative pour décaper les grands sentiments de leur connerie."

"Dieu : le non-être qui a le mieux réussi à faire parler de lui."

Ayant poussé la porte, elle aperçut, dans le couloir, un homme, le revolver à la main. Il ne la vit pas. Elle referma vivement et, s'appuyant contre le lavabo, pressa de ses deux mains son cœur qui s'était mis à battre à côtes fendre.

"Sérénité : il est grand taon d'oublier les piqûres d'antan."

Je ne vais tout de même pas rester là jusqu'à la fin de mes jours, se dit Gertie. Dieux gracieux, ce sont des bandits, des Républicains qui ont pillé le bureau. Ils doivent être partis, maintenant. Il me semble plutôt qu'ils ne sont pas partis. Ce sont les autres qui sont partis.