C'est dangereux d'aimer et de s'autoriser à l'être. Mais j'ai trouvé le courage de voler trop près des flammes et j'ai découvert que je préférais me brûler et avoir des cicatrices plutôt que de ne pas prendre de risques.
- C'était génial parce que tu étais géniale.
Et si tu crois que ça, c'était aussi bien que le sexe, alors les minets que tu t'es envoyés ne devaient pas être très doués.
[...] et soudain j'ai une illumination. C'est comme si les planètes s'alignaient l'espace d'une seconde et que je découvrais la raison des plus grands mystères de l'univers. C'est réel, puissant et aussi évident et inévitable qu'une catastrophe naturelle qui s'abat sur vous et laisse une trace définitive de son passage.
Je prends la main de la petite fille au bord du lac artificiel, j'attrape celle de la femme dans le public, et je les emmène toutes les deux avec moi.
Les mots résonnent encore une fois dans ma tête et, tout à coup, il m'arrive un truc bizarre. Je ne sais pas ce que c'est, mais ça ressemble à un coup de pied aux fesses pendant un mauvais trip sous acide.
La vie possède un drôle de sens de l'humour parfois. On ne possède absolument rien et pourtant... à cet instant, seule avec lui, sous un ciel d'orage et dans une voiture empruntée, je me sens plus riche que jamais.
— Tu es très élégant.
— Merci. Et tu es… dangereuse pour mon rythme cardiaque.
Je veux que tu me touche. Je veux que tu me prennes, que tu me possèdes, je veux être à toi autrement que juste dans nos fantasmes. Je te veux, tout entier. Avec tes bons et tes mauvis côtés, et avec cette fragilité que tu ne montres jamais à personne d’autre. Je veux être celle près de qui tu te réveilles le matin et celle à qui tu penses sans arrêt.
C’est dans ce genre de moments, lorsque mon archet court sur les cordes comme s’il était doué de raison, que j’ai l’impression d’être capable de voler. Comme si je laissais derrière moi la scène, le public et même le monde, et que je m’élevais à un plan supérieur.
Le bruit assourdissant de la batterie de Gavin résonne dans mes oreilles, en rythme avec les battements de mon coeur. Les notes qui montent de la guitare de Dallas forment un flux qui coule dans mes veines, telle une rivière qui me transporte de part et d’autre de la scène. Le son me fait décoller, flotter, tandis que je joue comme si ma vie en dépendait. La musique circule autour de nous et elle entre en moi, allumant la moindre fibre de mon être jusqu’à ce que tout mon corps s’embrase.
C'est dangereux d'aimer et de s'autoriser à l'être. Mais j'ai trouvé le courage de voler trop près des flammes et j'ai découvert que je préférais me brûler et avoir des cicatrices plutôt que de ne pas prendre de risques.