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Citations sur La Chienne (21)

Durant la journée, Damaris transportait la chienne glissée dans son soutien-gorge, entre ses seins moelleux et généreux, pour la garder bien au chaud. La nuit, elle la laissait dans le carton que lui avait donné don Jaime, avec une bouteille remplie d’eau chaude et la chemise qu’elle avait portée durant la journée, pour que son odeur ne lui manque pas.
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L'image resta gravée dans la mémoire de Damaris : cet enfant blanc, grand, face à la mer, et puis ensuite, l'écume blanche de la vague et après, plus rien, les rochers vides sur une mer verte qui avait soudain l'air parfaitement calme. Et elle, au même endroit, juste à côté des fourmis, incapable de faire quoi que ce soit.
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Damaris était terrassée par la tristesse et tout - se lever du lit, préparer à manger, mâcher sa nourriture - lui coûtait énormément. Elle avait l’impression que la vie était comme une crique et qu’elle devait la traverser avec les pieds enfoncés dans la boue et de l’eau jusqu’à la taille, seule, dans un corps qui ne lui donnait pas d’enfants et ne servait qu’à casser des choses.
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Damaris ne pleura plus la perte de la chienne, mais son absence lui pesait dans la poitrine comme une pierre. Elle lui manquait tout le temps. Quand elle rentrait du village et qu’elle n’était pas en haut de l’escalier à l’attendre, la queue battante, quand elle préparait le poisson et qu’elle n’était pas là à la regarder avec insistance, quand elle jetait les restes sans garder le meilleur pour elle ou quand elle buvait son café le matin et n’avait personne à qui caresser la tête. De nombreuses fois, elle crut la voir : dans un gros sac de noix de coco que Rogelio avait appuyé contre la cabane, dans les cordes des amarres qu’il laissait dans le kiosque, dans un tas de branches qu’il déposait près du four à bois, dans les autres chiens, dans les plantes du jardin, dans les ombres des arbres l’après-midi, et dans son petit lit, qui demeurait dans le kiosque comme la chienne l’avait laissé, car Damaris n’avait pas encore eu le courage de le jeter.
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- Je l'ai trouvée là ce matin, les pattes en l'air, dit Dodia Elodia en désignant du doigt un endroit de la page où s'amoncelaient les déchets que la mer apportait ou déterrait : troncs, sacs en plastique, bouteilles.
- Empoisonnée ?
- Je crois, oui.
- Et qu'est-ce que vous en avez fait ? Vous l'avez enterrée ?
Dodia Elodia acquiesça :
- Mes petits-enfants, oui.
- Dans le cimentière ?
Non, juste là, sur la plage.
De nombreux chiens du village étaient morts empoisonnés.

(incipit)
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Elle rêva de sons et d’ombres, qu’elle était réveillée dans son lit, qu’elle ne pouvait pas bouger, que quelque chose l’attaquait, que la jungle entrait dans la cabane et l’enveloppait, la lapait, lui remplissait les oreilles avec le bruit insupportable des insectes, et qu’elle se transformait en jungle elle-même, en tronc, en mousse, en boue […]
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ette jungle est terrible, explique-t-elle. Il y avait beaucoup trop de falaises comme celles-ci, avec des rochers recouverts de mousse glissante et des vagues comme celle sui avait emporté le petit Nicolasito, des arbres immenses que les éclairs coupaient en deux, des glissements de terrains, des couleuvres venimeuses ou capable d'avaler un cerf, des chauves-souris qui saignaient les animaux, des plantes avec des épines qui pouvaient transpercer un pied, et des ruisseaux puissants qui naissaient après les averses et dévastaient tout sur leur passage...
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Damaris ne pleura plus la perte de la chienne, mais son absence lui pesait dans la poitrine comme une pierre. Elle lui manquait tout le temps. Quand elle rentrait du village et qu'elle n'était pas en haut de l'escalier à l'attendre, la queue battante, quand elle préparait le poisson et qu'elle n'était pas là à la regarder avec insistance, quand elle jetait les restes sans garder le meilleur pour elle ou quand elle buvait le café le matin et n'avait personne à qui caresser la tête
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La chienne réapparut quand plus personne ne parla d'elle à Damaris. Ce jour là, Damaris se réveilla tôt avec le dérangement des bâteaux de pécheursqui partaient vers le large depuis l'anse de la falaise et qui les garaient là la nuit.
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C’était le regard d’une meurtrière, le même regard qu’elle devait avoir maintenant, le regard de quelqu’un qui n’a pas de regrets et qui se sent soulagé de s’être débarrassé d’un fardeau. 
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