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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est l'histoire d'une petite fille, Lila Quintero Weaver, de 5 ans et +. En 1961, ses parents partent de son Argentine natale pour s'installer à Marion, petite bourgade d'Alabama. Les années soixante, dans le Sud, les blancs d'un côté, les noirs de l'autre, et elle, petite fille ni blanche ni noire. Difficile de se placer dans un camp, où personne ne l'adopte et se retrouve isolée de ses camarades.

C'est donc l'histoire d'une BD autobiographique qui raconte son enfance et son adolescence. Pas un traité sur la ségrégation raciale, mais plus comme un carnet intime où la jeune fille dévoile ses sentiments, son point de vue sur la situation de l'Alabama, sur les rapports avec les gens de couleurs et avec les blancs. Elle a du mal à comprendre les distinctions entres ces races humaines : les caucasiens, les noires, les orientaux. Elle a l'impression d'être différente de ne faire partie d'aucune de ces classes. Elle se sent ‘mixte'.

« DarkRoom, mémoires en noirs et blancs » est donc un formidable témoignage de cette époque, une histoire bouleversante vue par l'oeil candide et naïf d'une gamine émigrée dans ce contexte difficile qui la dépasse totalement. Doit-elle aller dans une église blanche ou chanter le gospel avec ces noirs...

Un air de gospel qui vient du coeur transparait à chaque page traitant de la cause noire. Un relent nauséabond s'infiltre entre les lignes lorsque la ségrégation sépare les âmes humaines. Mais peut-on parle d'âme plutôt que de bêtises humaines. L'Alabama, en 1965, il s'y est passé un certain nombre de trucs qu'une petite fille avait du mal à comprendre, à mettre des mots, mais elle ressentait tout un tas de choses. le coeur ne se commande pas. Des années plus tard, les mots sont restés et les images ont été rajoutées. Les dessins, en noirs et blancs, of course, sont magnifiques, tout au crayon, foisonnant de détails et de réalisme, comme je les aime, même si mon univers reste très éloigné de ce monde fait de bulles et de crayons.

Darkroom est une bel oeuvre, pour tout public devrais-je même dire, de 5 à 77 ans. Un roman graphique pour comprendre et apprendre, pour sentir ce Sud profond que fut l'Alabama en 1965, et de découvrir UN changement.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Dark room, c'est la chambre noire de Nestor, le père de Lila. Celle où il a développé les photos qu'il prenait de sa famille, de son pays l'Argentine, de l'Alabama et des événements qui ont marqué ceux-ci. A partir de ces instantanés, Lila Quintero Weaver relate ses souvenirs d'enfance et d'adolescence : l'arrivée dans un pays différent, la découverte d'une autre langue et d'autres modes de vie, le regard des gens, et cette habitude, nouvelle pour elle, de classer les hommes selon leur couleur de peau. Se pose alors, pour cette petite fille et ses frère et soeurs la question de l'appartenance à une communauté. Ils ne sont pas noirs mais ne se sentent pas blancs. Comment se définir alors ?
Chacun s'acclimatera plus ou moins bien à la situation, avec sa personnalité, son caractère et les aléas de la vie. Lissy, sa grande soeur n'aura de cesse de s'intégrer et de vouloir ressembler à cette Amérique où elle est née et à laquelle elle s'identifie, leurs parents, bien qu'intellectuels, refuseront ce qu'ils considèrent comme dangereux (la télévision, la nourriture américaine…), même la langue anglaise sera vue comme un obstacle à un retour en Argentine et ils ne la parleront jamais avec leurs enfants. Au point que Lila en aura honte. Lila qui cherchera longtemps sa place dans une société ségrégationniste qu'elle refuse mais où changer les mentalités n'est pas aisé, qu'elles soient blanches ou noires.
Ce roman graphique est une plongée dans l'Histoire de l'Alabama de 1961 à 1971 à travers celle d'une famille immigrée. La petite et la grande histoire se mêlent subtilement pour nous dresser le portrait d'une époque et celui de Lila qui se construira à travers elle. Son point de vue d'enfant doublé du recul de l'adulte, quelques années plus tard, donne profondeur et force au récit. le propos n'est pas de nous compter la ségrégation par le menu, mais de nous la faire comprendre à travers plusieurs faits marquants. Un récit bouleversant et original à la fois.
Les dessins figuratifs réalisés au crayon noir sont superbes ; noirs et blancs comme le peuple américain. Ils enrichissent le propos par leur ligne pure allant à l'essentiel.
Chez le même éditeur, j'avais déjà beaucoup apprécié « Les lumières de Tyr ». Ce roman confirme que Steinkis sait choisir ses scénarios et ses illustrateurs.
Un récit remarquable et d'une grande qualité esthétique à conseiller à tous et surtout aux jeunes afin qu'ils découvrent cet épisode de l'Histoire.

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Darkroom - Mémoires en noirs et blancs - Lila Quinteros Weaver

Bande dessinée racontant les souvenirs d'enfance d'une petite fille argentine qui émigre aux USA, en Alabama, dans les années 60 et 70, au moment des luttes contre la ségrégation.

Cette petit fille de cinq ans se voit confronter à un nouveau monde et cherche sa place et son identité dans ce pays qui va devenir le sien mais qui au début lui pose pas mal de problèmes.
Elle se débat entre son monde familial et le monde extérieur (école, collège, rue..) et ce n'est pas toujours simple pour une petite fille qui n'est ni blanche, ni noire de faire face au racisme aussi blanc envers les noirs que noir envers les blancs. Mais on découvre les évènements pas très jolis qui se passé dans les années 60 en Alabama et l'évolution des choses si ce n'est celle des mentalités.

J'ai beaucoup aimé les dessins qui sont en noir et blanc et au crayon. Les dessins sont très réalistes et il y a une multitude de détails quelque fois humoristiques.
Bon moment de lecture.
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Lila Quintero Weaver raconte son enfance en noir et blanc. Noir et blanc comme les photos développées dans la chambre noire par son père qui a grandement marqué les souvenirs de la fillette de cinq ans. Noirs et blancs comme les habitants de cette petite ville d'Alabama, Marion.
Son enfance entre deux peuples qui se déchirent l'a fortement marquée. Elle, qui n'est ni blanche, ni noire, est étonnée de cette haine entre les Noirs et Blancs. Elle a du mal à faire sa place, essaye tant bien que mal de montrer qu'elle existe.
J'ai beaucoup aimé les dessins de Lila Quintero, ils sont très soignés et le noir et blanc rend très bien l'ambiance de l'époque. Dommage que le début soit un peu confus, entre les allers-retours entre Argentine et Etats-Unis et le contexte du début des années 1960, on s'y perd un peu.
Mais l'essentiel est là, elle arrive à retranscrire les tensions, les contractions, les horreurs que les petites villes d'Alabama ont vécues. Elle arrive aussi à montrer sa difficulté à comprendre qui elle est, à comprendre ce monde où la couleur de peau décide d'un avenir. Beau témoignage à découvrir !
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