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Citations sur Gargantua (136)

Qui trop embrasse peu estrainct.

Chapitre XLVI.
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Il s’esveilloit entre huyt et neuf heures, feust jour ou non. […] Puis se guambayoit, penadoit et paillardoit parmy le lict quelque temps pour mieulx esbaudir ses esperitz animaulx ; et se habiloit selon la saison. […] Puis fiantoit, pissoyt, rendoyt sa gorge, rottoit, pettoyt, baisloyt, crachoyt, toussoyt, sangloutoyt, esternuoit et se morvoyt en archidiacre, et desjeunoyt pour abatre la rouzée et maulvais aer : belles tripes frites, belles charbonnades, beaulx jambons, belles cabirotades et forces soupes de prime.
Ponocrates luy remonstroit que tant soubdain ne debvoit repaistre au partir du lict sans avoir premierement faict quelque exercice. Gargantua respondit :
« Quoy ! n’ay je faict suffisant exercice ? Je me suis vaultré six ou sept tours parmi le lict davant que me lever. Ne est ce assez ? »

Chapitre XXI.
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— L’appetit vient en mangeant, disoit Angest on Mans ; la soif s’en va en beuvant.
— Remede contre la soif ?
— Il est contraire à celluy qui est contre morsure de chien : courrez tousjours après le chien, jamais ne vous mordera ; beuvez tousjours avant la soif, et jamais ne vous adviendra.

Chapitre V.
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— Il n’est (dist Gargantua) poinct besoing torcher cul, sinon qu’il y ayt ordure ; ordure n’y peut estre si on n’a chié ; chier doncques nous fault davant que le cul torcher.
— O (dist Grandgousier) que tu as bon sens, petit guarsonnet ! Ces premiers jours je te feray passer docteur en gaie science.

Chapitre XIII.
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— Mais quelle mousche l’a picqué ? Il ne faict rien que estudier depuis je ne sçay quand. Je n’estudie poinct, de ma part. En nostre abbaye nous ne estudions jamais, de peur des auripeaux. Nostre feu abbé disoit que c’est chose monstrueuse veoir un moyne sçavant.

Chapitre XXXIX.
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Au millieu de la basse court estoit une fontaine magnificque de bel alabastre ; au dessus les troys Graces, avecques cornes d’abondance, et gettoient l’eau par les mamelles, bouche, aureilles, yeulx, et aultres ouvertures du corps.

Chapitre LV.
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Comment […] pourroy je gouverner aultruy, qui moy mesmes gouverner ne sçaurois ?

Chapitre LII.
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Cy n’entrez pas, vous, usuriers chichars,
Briffaulx, leschars, qui tousjours amassez,
Grippeminaulx, avalleurs de frimars,
Courbez, camars, qui en vos coquemars
De mille marcs jà n’auriez assez.
Poinct esgassez n’estes, quand cabassez
Et entassez, poiltrons à chiche face :
La maIe mort en ce pas vous deface.

Chapitre LIV.
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« J’ay grand peur que toute ceste entreprinse sera semblable à la farce du pot au laict, duquel un cordouannier se faisoit riche par resverie ; puis, le pot cassé, n’eut de quoy disner. Que pretendez vous par ces belles conquestes ? Quelle sera la fin de tant de travaulx et traverses ?
— Ce sera (dist Picrochole) que, nous retournez, repouserons à noz aises. » Dont dist Echephron : « Et, si par cas jamais n’en retournez, car le voyage est long et pereilleux, n’est ce mieulx que dès maintenant nous repousons, sans nous mettre en ces hazars ?
— O (dist Spadassin) par Dieu, voicy un bon resveux ! Mais allons nous cacher au coing de la cheminée, et là passons avec les dames nostre vie et nostre temps à enfiller des perles, ou à filler comme Sardanapalus. Qui ne se adventure, n’a cheval ny mule, ce dist Salomon.
— Qui trop (dist Echephron) se adventure, perd cheval et mulle, respondit Malcon. »

Chapitre XXXIII.
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Les tripes furent copieuses, comme entendez, et tant friandes estoient que chascun en leichoit ses doigtz. Mais la grande diablerie à quatre personnaiges estoit bien en ce que possible n’estoit longuement les reserver, car elles feussent pourries. Ce que sembloit indecent. Dont fut conclud qu’ils les bauffreroient sans rien y perdre. […]
Le bon homme Grandgousier y prenoit plaisir bien grand et commendoit que tout allast par escuelles. Disoit toutesfoys à sa femme qu’elle en mangeast le moins, veu qu’elle aprochoit de son terme et que ceste tripaille n’estoit viande moult louable : « Celluy (disoit il) a grande envie de mascher merde, qui d’icelle le sac mangeue. » Non obstant ces remonstrances, elle en mangea seze muiz, deux bussars et six tupins. O belle matiere fecale que doivoit boursouffler en elle !
Après disner, tous allerent pelle melle à la Saulsaie, et là, sus l’herbe drue, dancerent au son des joyeux flageolletz et doulces cornemuzes tant baudement que c’estoit passetemps celeste les veoir ainsi soy rigouller.

Chapitre IV.
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