Andromaque, indémodable tragédie. C'est l'histoire, pour paraphraser
Louis Jouvet, d'Oreste qui aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime
Andromaque qui aime Hector (qui est mort).
Et tous ces amours contrariés finissent, je ne pense pas trop dévoiler mais je masque quand même
dans la folie et le sang . La passion qui anime les personnages m'avait marquée à l'adolescence, sentiment intemporel, mais finalement plus attirant d'un point de vue littéraire que d'un point de vue humaniste. Ces pauvres personnages perdant toute raison et tout libre arbitre tant ils sont attirés par l'impossible plutôt que l'accessible, je les perçois aujourd'hui comme rattachés à une certaine vision d'un monde très étudié et pensé pour l'écriture. Mais le rythme propre des vers, la fluidité de l'écriture, rendent comme hypnotiques les dialogues :
Andromaque, c'est LA pièce du célèbre « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes », prononcés par Oreste acculé par sa conscience lors de son magnifique monologue final. Ces dialogues expliquent certainement pourquoi une pièce écrite en Alexandrins a pu traverser les siècles et, 350 ans après sa première représentation, faire, encore et toujours, l'objet de nouvelles mises en scène…
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