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Critique de Myriam3


Comment rester froid face à cette passion qui dévore Phèdre malgré elle? Comment ne pas avoir de compassion pour cette femme qui, choisissant un mari, découvre le fils et éprouve pour lui le pire sentiment qu'il soit, puisqu'il est non seulement adultère mais aussi incestueux?
Se battant désespérément contre ses propres sentiments, Phèdre est confrontée à un terrible dilemme: laisser cette passion la ronger de l'intérieur et la pousser à la mort, ou la révéler et détruire tout autour d'elle, en espérant secrètement que cet amour lui sera rendu. Or, Hyppolite, l'objet involontaire de sa passion, aime lui-même dans le secret et contre l'accord de son père la jeune Aricie, héritière légitime du trône à la mort de Thésée qui veut y mettre son fils.
Racine exploite avec perfection ces mouvements du coeur qui poussent les personnages à agir pour leur malheur et celui des autres, contre toute raison. Ils ne sont pas seuls: conseillés, manipulés par leurs confidents respectifs - c'est notamment Oenone, la nourrice de Phèdre, qui la poussera au malheur -ces personnages de tragédie subissent plus qu'ils ne décident un sort qui leur sera fatal.
Après Britannicus, je découvre une deuxième pièce de Racine avec un bonheur égal et surtout une aussi grande admiration pour cette oeuvre qui malgré les années, que dis-je, les siècles, reste intemporelle et si facile d'accès.
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