AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gouelan


Tor a bien du mal à s'en sortir avec son petit élevage de porcs. La ferme est délabrée et les finances ne suivent plus. Seul avec celui qu'il appelle toujours père, parce que le passé ne peut pas s'effacer si facilement, il s'enfonce dans l'angoisse et la solitude. Taciturne, il ne sait pas trouver les mots pour dire ce qui le ronge, même lorsque sa fille Torunn lui tend les bras.

Il nous fait de la peine, ce petit paysan qui aime tant ses porcs. Avec le vieux, ils se rendent malheureux tous les deux, par habitude, par ignorance des gestes et des mots qui font du bien. Comme si c'était trop tard pour apprendre.

Chacun pourtant, dans la famille Neshov, tente de faire un pas vers l'autre. Des gestes et des paroles parfois maladroits, empreints cependant de tendresse et d'humour. Cette famille troublée par son passé doit se reconstruire, il lui faut du temps, de la patience. Il faut apprendre à se connaître enfin, à avancer chacun dans la même direction. C'est difficile, car Tor, Margido et Erlend mènent des vies tellement différentes.

La ferme les relie. Mais cette ferme est malade, elle a besoin de soins. Ensemble, avec Torunn, ils pourraient la faire revivre, lui redonner un bel éclat, la recadrer dans ce paysage austère mais si beau. Chacun y trouverait sa place, même le vieux si longtemps oublié.

Un second tome qui prend son temps. Le temps de la peine qui doit s'écouler, du mensonge qu'il faut accepter et pardonner, de trouver le chemin qui pourrait les rapprocher, les réconforter. Et le temps aussi pour nous lecteur de savourer ces moments du quotidien, comme si on y était.

Une immersion dans une vie paysanne si simple, si triste aussi. On aurait envie de les secouer, Tor et le vieux, de leur ouvrir les yeux, de les mettre sous la douche aussi, de décrotter leur vie figée dans le silence et la routine. Mais pas qu'eux. Chacun a sa part de responsabilités dans ce drame qui couve.

La suite dans le tome 3.
Commenter  J’apprécie          530



Ont apprécié cette critique (49)voir plus




{* *}