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3,96

sur 1061 notes
GRRrrrr , je viens de constater .... ils m'ont retiré l'insigne Littérature du Grand Nord !! Heureusement, il me reste encore pas mal de cartouches en stock dont Anne B. Ragde et sa saga Neshow, avec cette suite sortie de la terre des mensonges .... Ce n'est pas Que pour me réchauffer sur ces terres enneigées, mes applaudissements pour cet ouvrage réussi clap clap clap et Clap :-)
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Le jour se lève sur la ferme des Neshov alors qu'il y a quelques jours à peine le voile s'était levé sur les secrets de la famille, dans La terre des mensonges, après le décès de la mère .
Les langues se sont déliées, elles ont parlé.

La famille s'est retrouvée, et il a été promis de renouer les liens..
Le temps de la réconciliation semble venu et avec lui celui des changements et des chamboulements.

Torunn est le catalyseur de toutes les espérances et attentes des membres de la famille Neshov .

Torunn (fille de Tor et Cissi) s'éveille :
« Elle ne connaissait pas son père. En fait, elle ne savait pas qui il était. (...) C'était une histoire dont elle n'avait jamais fait partie et au beau milieu de laquelle elle se trouvait soudain plongée. Mais, aujourd'hui, elle allait partir et se reconnecter à sa propre histoire. »

Partir et se reconnecter à sa propre histoire .
C'est ce que vont faire aussi les autres membres de la famille, notamment ses oncles :
Margido, l'oncle croyant et célibataire qui retourne à son entreprise de pompes funèbres,
Erlend et son compagnon, journaliste qui eux s'envolent pour Copenhague, replonger dans leur vie de citadins et de grand standing.

Seuls son père Tor et le vieux Tormod restent à Bynes près de Vaernes sur l'exploitation familiale.
Tor car il est le nouveau maître des lieux (en tant que patron et propriétaire de l'élevage de porcs) et Tormod car il y est lié depuis trop longtemps, presque emmuré.

Dans ce second volet de la trilogie, les déplacements physiques correspondent aux cheminements
psychologiques des protagonistes.
Chacun à leur façon, ils vont réagir aux flux de la vie qui n'est pas un long fleuve tranquille.
Tour à tour poussés dans des retranchements ou au contraire ouvrant les yeux et s'ouvrant au monde pour accepter les différences .

Beaucoup de pleurs et de larmes pour les protagonistes dans cet opus.
Mais on sourit, on s'épanche, s'émeut grâce au talent d'Anne.B Ragde, on collecte même quelques petits tuyaux culinaires pour organiser des apéritifs dînatoires ou se faire plaisir.

On trouve aussi une réflexion sur la transmission,la filiation, la paternité et les responsabilités qu'elles devraient engendrées ou engendrent.

Que ce soit dans la description du monde rural norvégien avec le travail quotidien d'une ferme tourné vers l'élevage ou la description du milieu urbain danois à travers les activités d'un décorateur et d'un journaliste , j'adore le réalisme de Anne B. Ragde car il renforce le contraste entre les conditions, les mode de vie et le confort matériel des protagonistes le rendant encore plus saisissant.

Jusqu'à quel point Torunn pourra-t-elle tenir ses promesses ?

Avec La ferme des Neshov Anne B. Ragde nous tient en haleine jusqu'au au bout avec un final sur et dans la paille.
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Une très belle suite. Un 2ème tome plein de promesses. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire, à connaître davantage les frères Neshov et Torunn. On découvre les protagonistes et on apprend à les aimer. On les suit dans leur vie et on vibre (ou pas) avec eux, malgré le fait qu'il n'y ait pas énormément d'action.
Ce livre se lit tranquillement, au coin de la cheminée, avec un plaid sur les genoux et un bon café chaud !
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Tor a bien du mal à s'en sortir avec son petit élevage de porcs. La ferme est délabrée et les finances ne suivent plus. Seul avec celui qu'il appelle toujours père, parce que le passé ne peut pas s'effacer si facilement, il s'enfonce dans l'angoisse et la solitude. Taciturne, il ne sait pas trouver les mots pour dire ce qui le ronge, même lorsque sa fille Torunn lui tend les bras.

Il nous fait de la peine, ce petit paysan qui aime tant ses porcs. Avec le vieux, ils se rendent malheureux tous les deux, par habitude, par ignorance des gestes et des mots qui font du bien. Comme si c'était trop tard pour apprendre.

Chacun pourtant, dans la famille Neshov, tente de faire un pas vers l'autre. Des gestes et des paroles parfois maladroits, empreints cependant de tendresse et d'humour. Cette famille troublée par son passé doit se reconstruire, il lui faut du temps, de la patience. Il faut apprendre à se connaître enfin, à avancer chacun dans la même direction. C'est difficile, car Tor, Margido et Erlend mènent des vies tellement différentes.

La ferme les relie. Mais cette ferme est malade, elle a besoin de soins. Ensemble, avec Torunn, ils pourraient la faire revivre, lui redonner un bel éclat, la recadrer dans ce paysage austère mais si beau. Chacun y trouverait sa place, même le vieux si longtemps oublié.

Un second tome qui prend son temps. Le temps de la peine qui doit s'écouler, du mensonge qu'il faut accepter et pardonner, de trouver le chemin qui pourrait les rapprocher, les réconforter. Et le temps aussi pour nous lecteur de savourer ces moments du quotidien, comme si on y était.

Une immersion dans une vie paysanne si simple, si triste aussi. On aurait envie de les secouer, Tor et le vieux, de leur ouvrir les yeux, de les mettre sous la douche aussi, de décrotter leur vie figée dans le silence et la routine. Mais pas qu'eux. Chacun a sa part de responsabilités dans ce drame qui couve.

La suite dans le tome 3.
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Un second roman passionnant qui laisse la porte ouverte à tous les scénarios possibles dans un ultime volet qui clôturera cette trilogie que l'on pressent déjà comme incontournable...

Les personnages sont désormais posés . le lecteur se retrouve en pays de connaissance dans un univers tristounet au possible . Pour les cotillons et les lancers de riz dans la tronche , une certaine patience s'annonce de rigueur .
L'autoritaire matriarche du clan Neshov n'est plus . Un triste événement qui aura eu pour seul effet positif de réunir une fratrie soudée comme les un doigt de la main d'un manchot et de révéler au grand jour un terrible secret familial .
Chacun reprend désormais sa route mais les mentalités ont changé . Les inimitiés existantes semblent beaucoup moins vives . Il est peut-être enfin temps de faire table rase du passé pour enfin se retrouver .

Rien d'exceptionnel à déclarer si ce n'est cette faculté rare que possède l'auteure à magnifier la routine journalière et sublimer des personnages familiers dans leur quotidien et leur rapport aux autres . le terreau est fertile . Quatre trajectoires , quatre modes de vie dissemblables .
Ils se retrouvent tous à la croisée des chemins . Certains à la veille d'immenses bonheurs , d'autres en passe de baisser les bras définitivement .
Contrairement au premier opus , l'on sent un véritable changement général de caractère s'opérer et la volonté désormais affichée de s'affirmer comme membre à part entière de cette lignée Neshov si contrastée . Tendre la main à son frangin n'est désormais plus inenvisageable . le pardon semble faire son p'tit bonhomme de chemin .
Si l'auteure évoque équitablement ces quatre univers si distincts , elle les cloisonne encore , réservant très certainement leur fusion dans un final très attendu !

La ferme des Neshov : l'amour n'est pas forcément dans le pré...
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2e volume de la saga familiale norvégienne, ce roman est cette fois rempli d'indécisions et de malentendus. Il ne se passe pour ainsi dire quasi rien de bien important...sauf à la fin où tout se précipite.

J'ai donc ressenti un sentiment de douce habitude teintée d'un léger ennui, ou tout au moins je me suis laissée bercer, totalement consentante, par le ronronnement du tracteur de la ferme de Tor et par ses tendres petits cochons, j'ai suivi le frère ainé Margido dans sa tentation de la luxure vite réprimée, j'ai compati pour la fille de Tor, Torunn, qui doit supporter une mère limite hystérique, j'ai été contente pour elle lorsqu'elle a trouvé l'homme qui comblerait tous ses désirs, et j'ai marché avec détermination dans les pas du petit frère Erlend, homosexuel fier de l'être et décorateur dans l'âme.
Il faut dire qu'après le coup de théâtre du volume 1, où le grand-père se révélait être le père, où le soi-disant père n'était que le demi-frère...hum, il valait mieux commencer par le calme plat.

Mais Anne Ragde est décidément très forte, car sous couvert de nous endormir, elle nous prépare un sacré remue-ménage. Oui, il faut dire que la famille bouge, que ce soit au sens second du terme ou au sens premier. Oui, il faut dire que le feu couve. Chacun se rend chez l'autre, mais la communication n'est pas encore très au point car le coeur humain est compliqué. C'est difficile de vivre serein, dans cette famille...et ce n'est pas la fin qui démentira cet adage....

Si on lit ce 2e volume, il devient impossible de faire l'impasse sur le 3e. Vous savez donc ce qui m'attend dans les prochaines semaines. Vivement mon retour en Norvège !

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Au moment d'entamer le 2ème volume d'une saga, quelle qu'elle soit, et quand on a aimé le 1er volet, la gourmandise se teinte d'appréhension, on se demande si on va retrouver le même plaisir de lecture, on craint que l'auteur ne s'essouffle sur la longueur. Foin de déception ici ; non seulement c'est aussi bien, mais je dirais même plus, c'est encore mieux !
Pourtant, pas de grande nouveauté, de changement de rythme ou de style par rapport à « la Terre des mensonges ». Au contraire, on prend les mêmes et on continue. Après l'enterrement d'Anna et les révélations du repas de Noël à la ferme, tout ce petit monde semble avoir encaissé le choc. Lentement, les choses reprennent leur place et leur cours, et tout va même pour le mieux dans le meilleur des mondes. Erlend et Krumme sont plus amoureux que jamais, Torunn a rencontré l'homme de sa vie, même Margido a un rendez-vous galant ; Tor, à la ferme, a retrouvé ses porcs et a fini par s'habituer à l'aide-ménagère qu'on lui a collé dans les pattes contre son gré. Cerise sur le gâteau : les relations autrefois tendues entre les trois frères paraissent même se réchauffer peu à peu.
Mais évidemment, c'est alors que chacun semble sur la voie d'une certaine sérénité qu'on se dit que, forcément, ça ne va pas durer. Et de fait, bien vite Torunn déchante quant à son Romeo et doit se coltiner sa propre mère qui vient de se faire larguer, Krumme veut un enfant mais pas Erlend, Margido est pris de remords mystiques, et Tor se blesse gravement à la jambe.
On avance tout doucement vers le drame qui clôturera ce 2ème livre, et ce qui est remarquable, c'est que l'écriture est diabolique de simplicité : pas de rebondissements extravagants, pas de suspense insoutenable ni de phrases en suspension pour alimenter le mystère, mais un flot de détails de la vie quotidienne, de descriptions minutieuses des activités de chacun. Rien que de l'anodin, et paradoxalement, on s'attend à une catastrophe à chaque page tournée. On ne comprend pas pourquoi, mais la tension ne cesse de monter, alors même que les personnages, attachants, ne font que s'agiter dans leur train-train banal. Ajoutez à ça de l'humour, des sentiments (mais pas de sentimentalisme pleurnichard), et des émotions, et vous conclurez comme moi que Madame Ragde a bien du talent.
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Deuxième tome de la tétralogie norvégienne : où se pressent un drame qui enfle, grossit jusqu'à éclater finalement et laisser le lecteur abasourdi.

Il me sera bien difficile d'exposer mon ressenti sans rien dévoiler de l'intrigue car justement c'est par l'intrigue que j'ai été le plus bouleversée lors de cette lecture. Mais je ne gâcherai pas la surprise du futur lecteur et en dirai donc le moins possible !
Si dans le premier tome on découvrait surtout le passé des personnages, ici on les côtoie au présent, chacun ayant retrouvé son quotidien. Bien sûr ce quotidien est quelque peu chamboulé par les événements précédents et chacun tente d'y faire face tout en poursuivant sa vie. le lecteur est plongé dans les pensées intimes des personnages. Au début je craignais que l'intrigue ne se limite à cela, je frôlais la déception à mi-parcours. Mais c'était sans compter sur le talent de l'auteure qui sait ménager ses surprises et ne lésine pas quand c'est le moment de rendre le récit glauque au possible ! La deuxième moitié du roman m'a « scotchée » au livre, je ne pouvais plus cesser la lecture avant la dernière ligne !
Petite note particulière pour Tormod que je trouve très attendrissant !

Un excellent deuxième tome qui appelle aussitôt à la lecture de la suite…
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Je viens de découvrir l'auteure de "La terre des mensonges " par le second roman de la trilogie .
Aucun problème ; si besoin, des rappels de la situation familiale jalonnent le récit .
C'est avant tout, , l'histoire bien sombre d'une famille empêtrée dans des non-dits, une fresque sociale émaillée de la dureté du quotidien, de doutes, de chagrins , d'espoir et d'amour aussi.
L'auteur campe à la perfection les portraits de chaque personnage dont l'analyse psychologique ,toujours finement ciselée est un pur régal !

Le roman est écrit dans un style sobre, souvent léger , tendre et drôle parfois malgré la gravité de certaines situations , une façon sans doute de prendre de la distance pour souligner l'essentiel .

Un livre profondément humain, intelligent ,superbe, que l'on dévore !
Un succès bien mérité.
Je me suis précipitée sur la suite " L'Héritage impossible ".

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J'ai déjà aimé le premier tome, mais je dois dire que j'ai d'autant plus aimé ce tome-ci ! Maintenant que le décor a été bien planté dans La terre des mensonges, et que le ''secret'' a été enfin dévoilé, Radge peut se permettre de bien camper ses personnages. Leur psychologie et leur caractère est tellement bien dévoilé dans ce tome, que ça été un vrai régal. Un Tor plus sombre que jamais, qui descend lentement dans le noir. Un Margido, qui après une petite escape du côté de la luxure et de l'alcool, redevient le fervent croyant qu'il a toujours été. Ce couple composé de Kromme et Erlend, à l'aube d'une crise, décidera d'un grand changement dans leur vie... et la pauvre petite et frêle Torunn, éprise d'un homme macho, vivra bien des malheurs et se questionnera sur son avenir. Bref, vous aurez compris que Radge ne fait pas dans la dentelle, et malmène un peu ses personnages pour notre plaisir. Ça augure très bien pour la suite, où tout sera bouleversé par un événement qu'on sent dramatique. L'heure des choix sonnera... Vraiment un très très bon deuxième tome !
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