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Critique de latina


Blanc. Glace. Froid. Silence.
Fulmars. Morses. Phoques. Ours.
Où suis-je ? Au Spitzberg ! 78° Nord. 0,07 hab./km2
Combien de temps suis-je restée là-bas ? Environ une semaine (le temps qu'il m'a fallu pour lire, justement).
Avec qui ai-je fait le voyage ? Avec Bea (non, Britta, finalement), norvégienne, 35 ans, célibataire (dans l'incapacité de supporter un homme plus que quelques semaines), caricaturiste de talent, alcoolique, cynique mais tendre, au fond. Un animal domestique : une perruche jaune, Andersen.

Me suis-je bien amusée ? .....mwouis.
Me suis-je ennuyée ? .....mwouis.

Paysages d'une beauté à couper le souffle.
Je peux reprendre à mon compte cette phrase de Bea : « C'est fou tout ce que j'ai appris sur la nature polaire. Je pensais avant qu'il suffisait d'une photo envoyée par fax, d'un extrait de film, d'un paragraphe dans une encyclopédie, d'un ou deux articles sur Internet pour boucher les trous dans ma connaissance de la vie polaire... (...) Quelle vue splendide, ai-je pensé. Trois mots creux en comparaison du paysage qui s'offrait à mes yeux. Quelque chose de l'ordre du soleil couchant sur le désert de Gobi ou l'arc-en-ciel au-dessus des chutes du Niagara, quelque chose d'absolument unique, qui portait en lui-même sa propre finalité. Mais un paysage que je portais dorénavant en moi, parce que j'en faisais partie à présent, je baignais moi aussi dans cette lumière qui me donnait envie de peindre avec des peintures à l'huile et non plus avec un feutre noir ».

Mais pas facile de vivre une semaine durant dans ces glaces du pôle Nord, en compagnie d'une dizaine de personnes de toutes sortes. Et surtout d'une femme âgée accompagnée d'un petit jeune, femme bien énigmatique pour le lecteur, mais qui a toute sa raison d'être pour notre narratrice. On l'apprendra aux trois quarts de l'histoire, grâce à un écoeurant retour en arrière vieux de 20 ans.
Rapports humains au début superficiels, mais à la longue transparents comme la glace.
« On flottait tous dans une vacuité temporelle ». Et dans ce vide, tout peut arriver, surtout quand on aperçoit des ours...

Entre vie (polaire) quotidienne sur un bateau des glaces et crises de nerfs de certains passagers, entre haine et désabusement, entre aperçu de la vie animale et tuerie, la narratrice nous mène en bateau, on peut le dire. Je n'ai pas le mal de mer, mais après une semaine de ce régime, j'étais contente de rentrer chez moi, un peu lassée du style assez monotone et du haut degré d'alcoolémie de l'héroïne.
Donc, impression mi-figue mi-raisin, ou plutôt mi-eau mi-glace.

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