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Critique de jeunejane


Une femme veille sur son mari dans le coma après avoir reçu une balle dans la nuque lors d'un combat.
Elle lui livre ses réflexions sur sa condition de femme, sur les souffrances qu'elle a endurées pendant sa vie d'épouse, les maltraitances, les vulgarités cruelles.
Elle utilise une coutume persane qui utilise une pierre noire, Syngué Sabour, à laquelle on confie ses secrets jusqu'à ce qu'elle implose à force de contenir trop de douleurs.
C'est un roman à la lourde ambiance mais combien révélatrice de tout ce que les femmes enduraient à cette époque de la guerre en Afghanistan au début des années 1980.
Je l'ai lu à sa sortie en 2008 et quelques mois plus tard le roman recevait le prix Goncourt.
Quelques années plus tard, j'ai vu le film qui m'a beaucoup moins plu que le livre car traduire une telle ambiance n'était pas une mince affaire.
J'ai cru pendant quelques temps qu'Atiq Rahimi était une femme pour comprendre ainsi la douleur de ces femmes contraintes à se marier sans connaître leurs maris, contraintes à accepter le bon vouloir des hommes. L'auteur décrit les femmes comme des objets maltraités par leurs maris.
Après la relecture de ces derniers jours, j'ai mieux ressenti le mal-être que devait éprouver Atiq Rahimi pendant cette guerre en Afghanistan. Lui qui s'est d'abord réfugié au Pakistan, puis en Europe, à Paris où il a pu faire des études à la Sorbonne et obtenir un doctorat.
Il a maintenant la double nationalité , française et afghane . Ses livres sont actuellement écrits directement en français.
J'étais à ce moment et dans les années 90, très intéressée par ces auteurs comme lui, Yasmina Khadra aussi et tous ces problèmes me semblaient loin mais terribles en même temps. J'ai continué à lire sur la condition de la femme dans les pays musulmans et sans vouloir leur imposer notre culture, je crois pouvoir affirmer que les pauvres viennent vraiment de subir un bond en arrière avec la victoire des talibans déjà bien présents en 1980.
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