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Critique de afriqueah


L'amour des éléphants m'a fait ouvrir ce livre, puis m'a fait le lire, puis m'a dégouté de l'avoir lu, car ce que présente Guillaume Ramezi est un polar poussif, pas très bien mené, et je regardais plus le nombre de pages qui me restaient plutôt que l'histoire elle-même, dont je ne vous parlerai pas.

Question éléphants, tout le monde sait que le carnage dont ils sont les victimes a pour raison le prélèvement d'ivoire. Les réserves, et ici il est question du Gabon, reçoivent des dons humanitaires, or, nous dit l'auteur, ces dons ne sont pas toujours très nets et font l'objet de tous les trafics. « Un vrai business pèse de plus en plus lourd autour du commerce équitable et de l'environnement. Il y a même des chaires à ce sujet dans les plus grandes écoles de commerce. Si ça se trouve, dans ton bled aussi ils leur apprennent comment faire du blé en ayant l'impression d'avoir les fesses propres. » Les habitants pauvres, très pauvres, du village voisin reçoivent les sollicitations des trafiquants, ils doivent fermer les yeux ou se faire entretuer comme les éléphants poursuivis. Il est plus rentable de laisser le passage aux trafiquants contre un petit gain, que de s'engager dans la protection des animaux, qui d'ailleurs peuvent venir saccager leurs champs.
Et ces braconniers sont eux-mêmes nourris, armés et entretenus par les mafias asiatiques, friands d'ivoire, ou gangrenés par des branches fanatico-religieux. Y compris les rangers peuvent leur avoir indiqué les zones de passage des pachydermes.
25 000 éléphants se font tuer chaque année par les braconniers.

Tout le monde est en fait complice à un niveau ou à un autre, et la morale de l'histoire est qu'il est plus prudent de se méfier de tous, même de ses amis.

Cependant, note d'espoir fort important : Mère Nature s'adapte et on a pu constater au Mozambique pendant la guerre civile, où la faim poussait les habitants à tuer ces pauvres bêtes, et à financer la guerre par la vente de l'ivoire, que trente pour cent des éléphantes naissaient sans défense, pourcentage bien dépassé en Afrique du Sud dans les années 2000.

Ou comment se défendre sans en avoir.

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