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4.13/5 (sur 204 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lorient , 1979
Biographie :

Ingénieur de formation, Guillaume Ramezi est cadre dans l’industrie.

Breton de naissance, il a grandi dans le Finistère du côté de Morlaix et de Plourin-lès-Morlaix où il a effectué toute sa scolarité.

Après une dizaine d’années passées dans l’industrie, il a repris la plume qu'il avait délaissée au sortir de l’adolescence.

En 2018, il a publié un premier roman d'espionnage, "Derniers jours à Alep".

Marié et père de deux enfants, il vit dans les Pyrénées-Atlantiques.

page Facebook : https://www.facebook.com/RameziGuillaume/


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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Le vrai pouvoir et la connaissance véritable se trouvent dans les pages des livres.
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— Le plus jeune, nous l’avons recueilli à la suite du dernier massacre. Il a miraculeusement échappé au carnage, il était probablement caché dans les sous-bois et trop effrayé pour s’approcher. Sa mère fait partie des victimes. En temps normal, dans une harde classique, s’il arrive malheur à l’une des éléphantes, les autres sont en mesure de prendre le relais et d’allaiter les petits non encore sevrés. Malheureusement cette fois, toutes les femelles ont été exterminées. Si nous ne l’avions pas repéré par hasard, errant et épuisé, ce pauvre bonhomme serait mort de faim. Nous le nourrissons au biberon et nous avons décidé hier de le placer en compagnie de Topsy. C’est cette grosse mama que vous voyez là-bas. Elle, c’est l’inverse. Elle a mis bas il y a trois semaines et cela ne s’est pas bien passé. Son bébé était mort-né et elle a eu beaucoup de mal à l’expulser. Nous avons dû l’opérer dans la foulée. Elle va de mieux en mieux et si nous avons de la chance, elle va s’attacher à l’autre petit et sera encore capable de l’allaiter.
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Il y a rarement de fumée sans feu, Andreas. Toutes les rumeurs, y compris les plus abjectes, peuvent avoir un fond de vérité. Plus gros est le mensonge, plus facilement il est avalé, surtout quand on n’y mélange réalité et fiction...
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Esmond Martin n’avait pas bu une goutte depuis des années. Ce soir-là, lorsqu’il rentra à la nuit tombée dans sa modeste demeure des faubourgs de Libreville, il jeta sa sacoche tachée de sang au pied du porte-manteau et, sans même prendre la peine de se laver les mains, sortit l’antique bouteille de Glenmorangie vingt ans d’âge qui croupissait dans le buffet. Il s’en servit une grande rasade et vida le verre d’un seul trait. Le liquide épais et tiède, réchauffé par la moiteur de l’été gabonais, lui brûla à peine la gorge, réveillant vaguement de vieux démons enfouis depuis qu’il s’était épris de ce pays et de ses merveilles. D’une certaine façon, ces dernières avaient été sa bouée de sauvetage, alors il investissait toute son énergie pour les défendre depuis vingt ans. Aujourd’hui pourtant, il avait l’impression que toutes ces années avaient été vaines. Vingt ans qu’il écumait les forêts pour localiser les troupeaux. Vingt ans qu’il fréquentait à longueur d’année les écoles, de la capitale jusqu’aux plus petits villages, pour leur apprendre, leur prouver qu’ils devaient protéger leur faune. Vingt ans qu’il soutenait les ONG désireuses d’informer le grand public occidental. Vingt ans qu’il frappait aux portes des gouvernements successifs pour les convaincre qu’ils auraient plus à gagner, à long terme, dans le développement d’un véritable écotourisme que dans la déforestation massive.
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En fin d’après-midi, quand Bonaventure l’avait appelé, c’est un ranger en pleurs qui lui avait demandé de venir le rejoindre. Esmond Martin avait sauté dans sa Jeep et s’était précipité à sa rencontre. Il avait eu l’occasion de voir des horreurs depuis tout ce temps, mais ce qu’il avait découvert en arrivant dépassait l’entendement. Il en avait compté trente-quatre au total. Trente-quatre cadavres à qui il ne manquait que les défenses. Trente-quatre éléphants massacrés pour leur ivoire. Parmi eux, il y avait même des éléphanteaux. Certains si jeunes que le précieux matériau devait à peine poindre au coin de leurs bouches. Ils avaient été exterminés quand même, juste pour le plaisir sans doute. Au moins, les fois précédentes, avaient-ils laissé la vie sauve à ceux ne présentant aucun intérêt et les rangers avaient pu les récupérer pour les confier à la réserve. C’était le quatrième carnage en un mois et cette fois, l’ampleur était phénoménale. Ils étaient face à une attaque d’envergure.
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— C’est totalement hors de ma juridiction Andreas… En plus, ce type n’est pas un ressortissant français. Je n’obtiendrais jamais les autorisations nécessaires.
— Tu as besoin d’une quelconque permission pour faire ce que tu veux, maintenant, toi ? Beaucoup de choses ont changé durant toutes ces années…
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Le dimanche suivant, alors qu’elle préparait sa valise pour remonter sur la capitale, Camille se décida à rallumer son smartphone. Immédiatement, une litanie de notifications vint l’agresser, lui rappelant tout ce qu’elle avait raté « d’important » depuis son départ en congé. 154 nouveaux courriers dans sa boîte mail. Elle les consulta rapidement et en supprima directement 151. Cinq messages sur son répondeur. Les quatre premiers émanaient de collègues ou du Parquet et concernaient les affaires récentes qu’elle avait traitées, rien d’urgent ou qui ne puisse être réglé par son équipe restée en poste. Le dernier était plus étrange. Un vestige de son passé qui resurgissait à l’improviste…
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Le visage de la petite Grace lui était apparu instantanément. Elle avait été admise au centre la semaine précédente. Elle n’avait jamais connu son père, parti du village depuis longtemps après avoir abusé de sa mère. Celle-ci venait de périr, victime des coups et tortures infligés par les rebelles arrivant du Nord. Après de longues heures de viols et de souffrance, elle avait fini par succomber. Heureusement pour elle, la fillette était encore trop jeune pour présenter ce genre d’intérêt aux yeux de ces barbares. Et elle était surtout déjà très faible. La malaria. Ils n’avaient pas jugé utile de s’encombrer de ce fardeau.
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Elle ne l’avait plus revu depuis qu’ils avaient failli périr ensemble en mer du Nord avec quelques autres militants. C’est lui qui l’avait convaincue de participer à cette mission pour bloquer les baleiniers norvégiens. Ils s’étaient rencontrés quelque temps auparavant lors d’un colloque de leur ONG à Paris. Andreas était le fils aîné d’un politicien norvégien membre du gouvernement en place. Camille et lui avaient trempé dans quelques actions coup de poing un peu partout en Europe et lorsque son père avait été nommé au puissant ministère de la Pêche, cela avait été la goutte d’eau. Le jeune homme avait alors décidé de s’attaquer aux énormes bateaux traqueurs de cétacés qui, pour lui, étaient une honte pour son pays. Camille n’avait pas hésité longtemps avant de lui prêter main-forte dans cette entreprise, le maintien de cette chasse en dépit des traités internationaux l’avait toujours révulsée. Tout ne s’était pas déroulé comme prévu. L’affrontement avait été violent et ils en avaient tous les deux subi les conséquences. Outre les blessures sérieuses subies, la balafre qui barrait le flan de la jeune femme en témoignait, ils avaient dû faire des choix. Camille avait pris la décision de se consacrer à sa formation de police. Quant à Andreas, le procès qui avait suivi leur coup d’éclat, et la pression de son père surtout, l’avaient obligé à se faire plus discret. Il n’avait pas cessé pour autant ses activités militantes. Préférant une voie plus éloignée des implications familiales, il s’était exilé en Afrique pour soutenir les associations qui y œuvraient pour la protection de la faune sauvage.
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Nouveau coup d’œil sur l’altimètre, il approchait de la cible. Il écarta à nouveau les bras pour se stabiliser avant le choc du ralentissement violent qu’entraînerait le dépliage de sa voile. Il s’assura une dernière fois que le moment était venu et à son grand regret tira un coup sec sur la poignée. Puis, il attendit l’habituelle secousse.
Rien ne se passa…
Surpris, Thomas jeta machinalement un coup d’œil au-dessus de son épaule où il aurait dû voir la toile en train de s’étendre.
Il tira une seconde fois sur la poignée pour le même résultat : nul.
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