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Critique de Sharon


Devinette : combien de techniciens de la police scientifique un seul inspecteur peut-il faire tenir dans une seule enquête ?

Oui, enquêter n'est pas facile, surtout quand les techniciens sont sur les nerfs. Oui, j'anticipe un peu, mais plus l'enquête de Rebus avance, plus il devra les solliciter, et plus ils auront envie d'envoyer paître l'inspecteur.
Au début pourtant, tout est simple, presque trop simple : un jeune député prometteur est surpris dans une descente de police dans un bordel – appelons un chat, un chat. Tout devrait donc s'arrêter là si ce n'est que sa femme est introuvable. Sa femme n'est pas n'importe qui : fille chérie d'un aristocrate influent, il est véritablement indispensable qu'elle apparaisse à ses côtés lors de cette épreuve. D'ailleurs, être à ses côtés sur les photos de temps en temps, participer à des manifestations bonnes pour la carrière de son mari semblent être la seule utilité de cette épouse. Rebus n'aura guère le temps d'épiloguer sur l'originalité de ce couple puisque la jeune femme est retrouvée morte, assassinée. Un tueur en série ? Possible, elle n'est pas la première à être retrouvée morte selon ce mode opératoire.
Enquêter n'est pas facile, puisque certains semblent réticent à tout dire, tout raconter. Ce n'est pas tant de la dissimulation de preuves que des difficultés à faire la part des choses, à se souvenir de tout, à distinguer ce qui est important, et ce qui ne l'est pas vraiment. Rebus découvre ainsi une bande d'amis soudés depuis l'adolescence qui tous, ou presque, ont bien réussi dans leur domaine. le policier, qui commence lui-même à mener une vie presque normale, presque tranquille, est presque touché par ces indéfectibles amitiés. il ne serait plus Rebus s'il ne bâtissait, parfois, des théories tout à fait improbables aux yeux de ses supérieurs qui, merveille, ont trouvé le coupable bien avant lui. Il est toujours pratique d'avoir quelqu'un prêt à s'accuser d'un autre meurtre en plus de ceux qu'il a commis.
J'aimerai vous dire que l'amour est au coeur de ce roman. Il s'agit plutôt de l'absence d'amour, du fait que l'on ne regarde pas, ou plus l'autre, si tant est qu'on l'ait un jour véritablement regardé. Je me demande ce qui a pu véritablement souder cette bande d'amis qui avait réussi – tout sauf sa vie amoureuse.
Lire un roman de Ian Rankin fait toujours du bien.
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