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Citations sur Carnets de guerre - Covid-19 (43)

Je ne veux rien prédire, mais je ne suis pas sûr qu’on ait un vaccin miracle d’ici peu de temps.
En revanche, ce qui est absolument essentiel et ce dont doivent s’emparer les États, c’est de tester les petits moyens économiques et sans danger pour éviter les évolutions dramatiques. Il s’agit de détecter les gens, détecter leur baisse en oxygène par de petits appareils qui sont les saturomètres, qui sont très bon marché et que l’État devrait sponsoriser ou importer massivement pour les mettre à disposition du public.
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Audition devant la commission d’enquête parlementaire Assemblée nationale 24 juin 2020 :

Je crois beaucoup aux données chiffrées brutes. Je me méfie de tout ce dont Husserl parlait en disant : « les méthodes mathématiques sont les habits des idées ». Je me méfie beaucoup de la manière dont on enrobe et on manipule les chiffres, à la fin on n’y comprend plus rien.
[…]
La santé publique, c’est 70 à 80 % de politique, et 20 à 30 % de médecine. On a eu l’impression dans un certain nombre de cas que certaines décisions ont été politiques –je les pense politiques-, comme le confinement, le masque dans la rue. Il n’y a pas de données scientifiques qui permettront de prouver ça parce que c’est des notions d’écosystème. Ces décisions ont été déchargées sur des scientifiques, et des décisions médicales ont été préemptées par le politique. Là, je suis vraiment en désaccord. Donc il y a une vraie réflexion à avoir sur la part du politique, sur la part du médecin, sur la part du scientifique.
[…]
Ça a pris une ampleur extraordinaire, et je reconnais que l’ampleur s’est associée à des mouvements économiques que je n’avais jamais vus non plus, qui sont pour appeler les choses par leur nom ceux de Gilead, pour lequel il s’est échangé, pendant cette période, plusieurs dizaines de milliards d’actions. Ces échanges étaient rythmés par les déclarations « ça marche », ou les déclarations selon lesquelles la chloroquine marchait ou ne marchait pas. Il y a des enjeux qui sont d’un niveau que je n’ai jamais connu dans ma carrière, et je ne suis pas un pigeon de l’année. Je n’ai jamais vu ça.
[…]
Et bizarrement, cette chose qui est probablement le plus grand scandale scientifique du XXIe siècle : la publication par une bande de Pieds nickelés de papiers dans les meilleurs journaux du monde. Si ça a été publié, c’est parce que les gens cherchaient par n’importe quel moyen à démontrer quelque chose de tout à fait invraisemblable : que l’hydroxychloroquine tuait 9 à 10 % des gens qui en prenaient. Tant que ce phénomène n’aura pas été analysé jusqu’où il doit l’être, c’est-à-dire comment un truc qi est aussi étonnant que la vente de la tour Eiffel à un individu privé, c’est complètement délirant, comment ces choses-là ont pu être publiées dans le meilleur journal du monde, qui s’est contenté de dire : « c’est une erreur». Ce n’est pas une erreur, il s’est passé quelque chose d’exceptionnel, ça n’est jamais arrivé que le Lancet ait à rétracter en quelques semaines un papier, en même temps que le NEJM, pour des raisons qui n’auraient pas pu échapper à un étudiant.
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L'idée qu'on peut laisser les gens sans rien leur donner jusqu'à ce qu'ils aient une insuffisance respiratoire, la médecine n'a jamais fait ça tout au long de son histoire.
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[…] pour ce que j’ai vu rapidement, les trois pays dont la situation n’est pas contrôlée actuellement, c’est l’Italie, la France et l’Espagne, donc ce ne sont probablement pas des modèles.
Le confinement en Italie n’empêche pas qu’ils continuent à avoir une évolution exponentielle, ils continuent à avoir une évolution exponentielle en France et en Espagne et ces trois pays ont décidé de mettre au premier plan le confinement.
On peut se demander s’il ne faut pas réfléchir, accepter de changer d’opinion, ce qui est une forme d’intelligence, et repartir sur ce qu’a fait la Corée, c’est-à-dire multiplier les tests, traiter les gens et n’isoler que les gens positifs. On ne peut pas isoler toute la population. […]

On est au XXIe siècle, les maladies contagieuses on doit les détecter, isoler les gens qui sont contagieux le temps pendant lequel ils sont contagieux, et on doit raccourcir le temps pendant lequel ils sont contagieux par des traitements qui les empêchent d’être contagieux. Et quand ils ne sont plus contagieux, il faut leur ficher la paix. Ce n’est pas la peine de les garder quatorze jours s’ils sont négatifs au bout de cinq jours, ce n’est plus de la science, c’est de la de la science-fiction ou de la sorcellerie.

(Ch. 2 : Le pic de l’épidémie, 17 mars 2020, p. 93)
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Donc, simplement, il faut mettre en place les moyens, comme pour une maladie infectieuse, de faire le diagnostic et le traitement. Et pas à dire : « Mon Dieu quelle aubaine, je vais avoir de l’argent pour faire un vaccin » […]

[…] tout le monde peut être diagnostiqué, et tout le monde peut être traité.
Dire : « Si vous êtes malades, restez à la maison et attendez que ça passe, et si ça devient grave on vous transfère en réanimation », ce n’est pas une réponse.

(Ch. 2 : Le pic de l’épidémie, p. 92-93)
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[…] il y a beaucoup de gens qui ont été très vexés que l’on dise que leur financement par Gilead avait influencé très profondément leur jugement. C’est le cas de la SPILF [Société de pathologie infectieuse de langue française], qui est très financée par Gilead et qui n’accepte pas qu’on dise que c’est un conflit d’intérêts. Ensuite, pour mettre les choses en perspective, il y a un temps pour tout.
Il y a plusieurs échelles de temps.

L’échelle de temps des gens qui croient avoir le pouvoir et l’autorité scientifique, ce qui est un peu risible, le directeur général de la Santé ou le directeur de l’ANSM [Agence nationale de sécurité du médicament], ou le président du conseil de l’ordre ne détiennent pas la vérité scientifique. Ils détiennent un pouvoir de décision, éventuellement un pouvoir de nuisance, mais pas la vérité scientifique. Ils confondent. Ces gens-là sont des gens qui changent régulièrement.

(Ch. 4, Une deuxième épidémie à l’automne, 17 novembre 2020. Arrêtons d’avoir peur !, p. 419-420)
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La crise de l’hydroxychloroquine en France est a peu près unique. L’interdiction d’un côté, les pétitions de l’autre, pour permettre l’usage d’un des médicaments les plus sûrs, disponible dans la pharmacopée, sont quelque chose qui est étonnant et qui a été associé à ce qui est le plus gros scandale scientifique du XXIe siècle, c’est-à-dire la publication, par des gens inconnus, de séries prétendant analyser plus de 90 000 personnes dans le « New England » et dans le « Lancet ».
Ces articles ont été rétractés très rapidement par leurs auteurs après qu’une pétition, menée par le scientifique le plus connu du domaine des maladies infectieuses et tropicales en Angleterre, originaire d’Oxford, a commencé à écrire en disant qu’il était fou de croire que l’hydroxychloroquine pouvait être aussi toxique. Il s’agit de Nick White, l’un des chercheurs les plus cités au monde ;
et en tout cas celui le plus cité dans le domaine des maladies tropicales.

On ne peut pas empêcher les controverses, pas plus en France qu’ailleurs. Il existe des recommandations, aux Etats-Unis, dans l’un des meilleurs journaux de médecine interne, proposant l’association de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine dans des formes de Covid débutantes.
Les méta-analyses, en fonction des critères reconnus de qualité, donnent des résultats soit démontrant l’efficacité de l’hydroxychloroquine, soit démontrant l’inverse.
Cela traduit simplement les activités humaines, là comme ailleurs, l’idée qu’une personne ou un groupe de personnes peut trancher pour savoir ce qu’est la vérité est une illusion.

(Sénat, le 15 septembre 2020, p. 309-310)
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J’ai même appris, par la télévision, que l’ancien ministre de la Santé, Mme Buzyn, avait prescrit de l’hydroxychloroquine à un producteur de télévision, ce qui prouve que les médecins peuvent difficilement rester totalement inactifs devant une infection documentée…
[…]
Il s’est mis en place quelque chose de très étonnant, on ne soigne pas les gens, ensuite on interdit aux médecins de prescrire des médicaments qui pourraient marcher. Cela n’empêche pas les gens les plus riches et les plus fortunés de trouver comment se soigner, ce sont les gens les plus pauvres, ceux qui n’ont pas de réseau, qui n’ont pas réussi à avoir les médicaments, qui trinquent.
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On a eu l’habitude, à chaque situation nouvelle, d’avoir une nouvelle molécule hors de prix.
Au départ, il était prévu que la molécule concurrente [de l’hydroxychloroquine], le remdesivir, coûterait plusieurs milliers d’euros, qu’on ferait des congrès avec ça, qu’on entretiendrait toute l’activité qui s’est développée, ces dernières années, avec les maladies infectieuses chroniques comme l’hépatite C et le sida, et qui coûte des milliards. Elle a permis le développement de journaux entiers, de voyages, de congrès, tout ça est ruiné si c’est juste de l’hydroxychloroquine pour laquelle personne ne voudra payer, car c’est un médicament générique fabriqué en Inde et qui ne coûte pratiquement rien.

(Postface, p. 440)
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Elle [la situation] a commencé à s’améliorer avant le confinement direct, ce qui devrait amener à une réflexion associée au fait que la mortalité est modérée et touche essentiellement, si on s’occupe des patients, des gens qui ont une espérance de vie extrêmement faible. Il y a quelques exceptions, qui ont peut-être des anomalies génétiques. Il faut arrêter de dramatiser cette épidémie. Il faut se calmer.

(Ch. 4, Une deuxième épidémie à l’automne, 17 novembre 2020. Arrêtons d’avoir peur !, p. 416)
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