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Critique de Bibliozonard


Il y a des méthodes efficaces pour dessoûler. Daemon, étudiant anglais, en fera les frais en préambule à son réveil sur une plage de Benidorm.

Mark Torgan, ex-correspondant de guerre du Paris Flash, ronge son frein à Bangkok depuis des mois. Il déprime en l'absence de Jillian, une Djette disparue dans le « chant des âmes » (premier opus de l'auteur) et qui fut enlevée par un tueur en série nommé Tecknokiller — celui-ci avait eu le culot d'envoyer une clé USB à Mark un peu plus tard le laissant dans le doute absolu concernant la vie ou la mort de son nouvel amour.
Le-Chant-des-Ames--Pocket-.jpgMark, veuf de surcroit, pense beaucoup à sa femme victime d'un attentat à Bali quelques années plus tôt.
Au siège du journal Paris Flash, Katie Jackson, photographe, aux reins solides, franche, fut la collègue de Mark à l'époque de la première affaire du sérial killer sauce techno, entre autres. Elle est convoquée d'urgence à Paris car le bureau a reçu une vidéo scabreuse qui pourrait concerner Mark. En même temps, lui, il est engagé par une association israélienne pour une enquête concernant l'assassinat d'une escorte-girl russe.
Un agent israélien, Kiefer est affrété à Mark pour l'aider dans ses recherches, il sera très utile en tant que garde du corps.
Tout ce petit monde doit se croiser. En peu de page.

De la France à la Thaïlande, de la Hollande en passant par l'Espagne, l'affaire promet de multiples rebondissements.

Et ce fut le cas. C'est très actif et fort morcelé, surtout majestueusement scénarisé, l'écriture est dynamique, limpide, la lecture en devient vivace et en musique s'il vous plaît. L'atout est la mise en place, la narration journalistique et donc la dynamique de l'ensemble.

Les scènes d'actions, de dialogues et les attitudes des personnages sont quelques fois trop simplifiées. Il y a des répétitions (les mouvements du coeur, les tempes, l'activité respiratoire, l'USB autour du cou) qui laissent un sentiment de précipitation où l'auteur aurait probablement été submergé par son enthousiasme du moment. Il n'est pas question de remettre en cause le talent de Mr Rappily, ce ne sont que des considérations pratiques. L'action empiète sur les plates-bandes des ressentis des personnages. En conséquence de quoi, ces individus passent presque au second plan de sorte qu'ils ne m'ont pas marqué, même chose pour la chute du récit.

Pourtant, je voulais connaître le fin mot de l'histoire. J'ai découvert une belle démonstration sur la capacité de raconter une histoire qui fut prenante et montée avec des éléments classiques. Je pense que si l'auteur prend le temps d'approfondir la psychologie des héros, des anti-héros, et des assassins ou qu'il mette un frein sur la vitesse à laquelle se dénoue l'intrigue avec une ou deux fausses pistes supplémentaires ; nous pourrions rencontrer une aventure détonante, voire — et j'en suis convaincu — mieux encore.
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