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Critique de Chrisdu26


Il y a des jours, comme ça, où rien ne se passe comme on le souhaiterait, il y a des vents contraires, des vents mauvais …

« le ciel est par-dessus le toit
Si beau, si calme… »

Tel Verlaine, Abel Mérian, observait ce monde à travers une fenêtre flanquée de trois barreaux. Il regardait la vie défiler à grande vitesse. A sa sortie de prison, je suis rentrée dans sa tête et je ne l'ai plus lâché. Peu m'importe son passé, son délit, pour moi, Abel est un homme bien que j'ai envie de connaître, de comprendre, d'aider et d'aimer. Il a cette retenue, cette mélancolie que j'admire chez les hommes et pourtant c'est un volcan prêt à entrer en éruption.

Seul et sans illusion, il se débarrasse de ses vieilles guenilles et va dépenser sa solde pour ressembler à un homme ordinaire, mais quel bel homme ! Il a un but, qu'il attend depuis sept ans, sept longues années. Il se dirige vers une vieille usine désaffectée pour récupérer son butin et tirer un trait sur son passé. Mais le vieux bâtiment a fait place à un musée flambant neuf. Envolés ses projets, ses rêves, il est dans la merde jusqu'au cou.

Submergé par ses idées noires, les «variations de Goldberg» le ramènent soudain à la réalité par le biais de la sonnerie d'un portable oublié. Il décroche quand une douce et jolie voix lui demande de lui renvoyer le portable en Italie où elle est sur le point de se rendre. Abel, séduit, accepte mais va quelque peu fouiller dans le portable de cette inconnue et va s'immiscer dans ses textos, ses photos, son ex, ses copines, ses joies, ses peines, sa vie en somme.

Lui renvoyer son portable ? Mais pourquoi ne pas lui remettre en main propre en Italie ? Il vole une voiture, au hasard de sa route, et le voilà parti seul vers l'inconnu. Seul ? Pas vraiment. Son chemin va être jalonné de rencontres inattendues et de souvenirs de son enfance.

« -Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis qu'as-tu fais, toi que voilà,
De ta jeunesse ? »

Un road-movie sublime, l'introspection délicate, douce-amère d'un homme désabusé. le graphisme sur fond de couleurs automnales nous absorbe. Une tranche de vie, authentique, douloureuse, qui laisse des traces, car parfois la vie ne fait pas de cadeau.

Il y a des jours comme ça où rien ne se passe comme on le souhaiterait, il y a des vents contraires, des vents mauvais…

Lien : http://marque-pages-buvard-p..
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