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Critique de PatriceG


Baikal, c'est ce lac-mer de la Sibérie côté montagne vers la Mongolie, très évocateur que l'on retrouve lié à l'histoire, aux guerres, à la géographie, la Russie de manière consubstantielle. Valentin Raspoutine grand amoureux de la nature, fervent écologiste n'a pas manqué dans sa quête d'absolu d'en faire un saisissant portrait. Il y dit des choses dans la contemplation du lieu magique qui vont l'élever à son tour par le talent presque mystique de ses observations. Seul face au monde, l'exaltation est à son comble !..

« Un des premiers russes à proclamer son admiration pour. le Baikal fut l'archiprêtre Avvakoum. Il revenait d'exil chez les Daours et pendant l'été 1662 il dut traverser le « lac-mer » d'est en ouest. À cette occasion, il écrivit ceci … »

D'entrée Valentin Raspoutine donne une dimension mystique à son récit, chose à laquelle le régime communiste dans lequel il baignait ne lui donnait qu'un goût parcimonieux quand ce n'était pas le châtiment pour trop y croire. le Baikal dans son immensité imprenable et bienveillante fut son refuge..

Vladimir Raspoutine est un vrai écologiste dans l'âme, soucieux de la préservation de la nature, rien à voir avec nos politiques haineux. Il va faire de sa vie, de sa prose un combat pour la défense de cette espèce menacée qui n'est autre que celle qui nous fait vivre, la nature.

C'est à une cure de jouvence que Vladimir Raspoutine nous convie en voisin du Baikal à nous en faire voir une partie de sa richesse comme le suc de la terre. C'est un contemplatif notre ami, comment interpréter autrement ce passage quand il dit ceci de ce lac-mer : « Toujours différent, jamais semblable à lui-même, changeant à tout moment de couleurs et de nuances, de climat, de mouvements et d'esprit » ; nulle crainte qu'il ne se l'approprie comme une belle femme qui en arrangeant un peu sa mise paraît sous une beauté toujours renouvelée , singulière chaque jour.

Baikal configuré sur la carte à jamais comme une cicatrice sur le flanc sibérien de la Russie vaste territoire terrien, arrosé de ses fleuves monstrueux qui viennent en perturber le cours tranquille de ses eaux transparentes été comme hiver, hiver gelé par une grosse loupe de glace qui rapproche les fonds abyssaux de notre regard curieux.

Vladimir Raspoutine nous remonte cet extrait de Tolstoi - qui n'était pas spécialement un contemplatif, - à propos de la nature : «  Est-il possible qu'au sein de cette nature enchanteresque persistent en l'homme des sentiments tels que la méchanceté, la vengeance ou la fureur meurtrière ? Tout ce qui n'est pas bon dans le coeur de l'homme devrait sans doute disparaître au contact de la nature, expression directe de la beauté et du bien »
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