Habemus piratam

Quelle erreur !!! Ayant découvert Pierre Raufast presque par hasard (comment, au fait ?) avec coup de coeur à la clé, cet opus est le 3ème ouvrage de cet auteur lu à la suite.
D'où mon exclamation : quelle erreur ! que je prends à ma charge bien entendu. Ce livre n'est probablement pas moins bien que les 2 autres lus précedemment (la fractale des raviolis et la variante chilienne) mais l'utilisation des mêmes ficelles a fini par me lasser.

Certes, on lorgne un peu plus vers le polar dans celui-ci, mais les multiples histoires racontées (toujours la même recette de petits récits différents liés entre eux par un fil conducteur parfois bancal) sonnent plutôt comme des digressions dans ce fil conducteur qui, du coup, perd du sens et se révèle in fine bien ténu.

Reste que la description du milieu des hackers est originale et intéressante.
Pierre, un défi : rentre sur le serveur de Babelio et change mon 3 étoiles en 5 étoiles, promis je n'y toucherai pas...
Sans rancune ;-)

Un roman policier jubilatoire, qui réussit l'exploit de nous faire trembler et rire à la fois. Le récit ne cesse de nous surprendre par ses multiples rebondissements ; l'écriture est incisive. En prime, l'auteur nous initie aux arcanes du hacking, un sujet peu traité en littérature. Une belle surprise !

J'ai retrouvé avec plaisir Pierre Raufast pour son quatrième roman qui se lit comme les autres avec beaucoup de plaisir. Néanmoins, je n'ai pas retrouvé l'entrain des deux premiers, et me suis surprise à attendre des rebondissements. Heureusement, le twist final est arrivé ! Il me semble, et cela n'engage que moi, que l'on a perdu ici le côté déjanté de la fractale des raviolis et de la variante chilienne qui m'avait tant enchantée et que j'espérais retrouvé ici. Un bon roman donc, mais pas un coup de coeur. Comme un petit bonbon qui fond sous la langue mais à qui il manque le piquant qui fait la différence.

Un jour, dans la vallée de Chantebrie, l'abbé Francis reçoit en confession un mystérieux pirate informatique qui s'accuse d'avoir enfreint les Dix Commandements. Dix grands faits dont ce pirate génial, dix grands chapitres qui nous entraînent dans la spirale hallucinante qu'affectionne particulièrement Pierre Raufast dans ses romans, et qui m'enchante !

Du faux vol de la Joconde à la romancière à succès qui se fait voler son manuscrit au fur et à mesure qu'elle l'écrit en passant par une panne électrique générale à Toulouse pour simplement observer les étoiles, ces histoires sont toutes plus rocambolesques les unes que les autres, mais carrément jubilatoires.

Pierre Raufast est un des rares romanciers qui me donne l'impression d'en savoir bien plus en refermant ses livres, tout en parvenant à me faire rire d'un bout à l'autre. Humour, suspens, petite culotte et génie informatique sont donc de la partie pour faire de ce texte un roman incroyable qui vous tiendra en haleine jusqu'à sa fin … parfaite !

Par contre soyez prévenus … quand vous fermerez ce livre vous ne verrez plus jamais votre ordinateur de la même façon ! 🙂 D'autant que les failles sont souvent les utilisateurs eux-mêmes … Comme le dit le pirate : « J'adore mon boulot. C'est comme faire le tour d'une maison cadenassée et y trouver une fenêtre laissée ouverte par mégarde. Jubilatoire. »
Lien : https://missbouquinaix.com/2..

Quatrième roman de cet auteur que je déguste à chaque nouveau livre.

Il nous emmène cette fois dans l'univers du piratage informatique : un homme, hacker de haute volée, se confesse à un curé d'une petite paroisse française. Plus habitué à entendre les confessions des vieilles dames de son village, le curé se pique au jeu des dix commandements et attend chaque vendredi la confession de son cyberpénitent.

J'ai aimé les clins d'oeil aux romans précédents de l'auteur ; j'ai aimé les vieilles dames joueuses de scrabble qui se font des niches.

J'ai été moins sensible aux descriptions de hacking, même si je suis restée ébahie devant tant de facilités.

Un univers du dark web digne d'un jeu d'échec où il faut savoir être inventif.

L'image que je retiendrai :

Celle de la confiture de figues que le milliardaire lésé se promet de manger avec les testicules du hacker.
Lien : https://alexmotamots.fr/habe..

L'idée de départ me plaisait bien: un prêtre qui attend chaque semaine ses paroissiens mais qui, en confession, n'entend que les petits problèmes de voisinage et qui s'ennuie donc un peu.

Puis un homme arrive dans son confessionnal pour s'épancher sur des pêchés bien plus croustillants, à un point que, chaque vendredi, notre curé attendra l'heure de la confession de plus en plus impatiemment.

Comme on parle d'informatique et que certains termes peuvent être mal connus du grand public, il existe un glossaire à la fin du livre. Au début, je m'y référais souvent car le texte est rempli de ces termes. Et puis j'en ai eu assez de passer du livre au glossaire et inversement et, en fait, à part s'il l'on souhaite vraiment devenir un pro dans le jargon informatique, j'ai trouvé que le livre se lisait sans savoir EXACTEMENT de quoi parlait ces termes. Vous savez c'est comme un enfant qui lit un texte: s'il ne connait pas un mot et qu'il n'a pas de dictionnaire à portée de main, il va devoir comprendre le mot grâce au contexte. Et bien ici j'ai fait la même chose et cela a relativement bien marché.

Me voici donc à écouter les confessions de ce hacker et de ses pêchés qui suivaient les 10 commandements. J'avoue qu'au bout du 5-6ème, j'ai trouvé cela un peu redondant et j'ai commencé à m'ennuyer un peu. Heureusement, que le roman était court. J'ai donc pu avancer vite car je souhaitais tout de même connaitre la fin. Et elle nous réserve d'ailleurs une belle surprise à laquelle on ne s'attendait pas du tout. Mais je ne vais pas vous spoiler le livre non plus.

Je dirais donc que je suis un peu mitigée sur cette lecture.

"Bénissez-moi, mon père, parce que j'ai péché. Mercredi dernier, lors de notre partie de Scrabble avec mes amies, j'ai triché."

Francis, brave curé de la paroisse de Chantebrie, s'emmerde ferme. Les petits vieux du village défilent tous les vendredi pour lui confesser leurs fautes les plus inavouables : fruits chapardés, vessie soulagée dans le puits du voisin, déchets mal triés dans le local à poubelle... Rien de très croustillant à se mettre sous la dent. Francis rêve d'adultères, de viols, de meurtres, des trucs un peu marrants quoi !
Un jour, un homme se présente dans son confessionnal : hacker de génie, il s'accuse d'avoir enfreint chacun des 10 commandements...

Pas besoin d'être une bête en informatique pour apprécier ce roman savoureux, drôle et malicieux. Vous y apprendrez comment voler la Joconde, pirater le dernier manuscrit d'Amélie Nothomb avant sa sortie, faire chanter des hommes politiques peu recommandables, et beaucoup d'autres astuces bien pratiques pour se faire un max de blé.

Derrière l'humour d'"Habemus Piratam", Pierre Raufast critique les travers et les failles de notre société numérique, dans laquelle personne ne semble à l'abri d'un éventuel piratage, et nous livre une petite pépite intelligente et caustique sur les défauts humains du système.
Vous n'allumerez plus jamais votre ordinateur comme avant.... Et pensez à effacer votre historique, bande de petits pervers !
Lien : https://www.instagram.com/bi..

Original et se lit très bien !
Lien : https://mespetitsloisirs.fr/..

Après de nombreuses lectures de rentrée aux sujets tous plus pesants les uns que les autres, j'attendais comme une parenthèse plus divertissante et légère cet Habemus Piratam. Bien que peu familière de l'informatique, à l'inverse de l'auteur qui se trouve ici dans son terrain professionnel, donc comme un poisson dans l'eau, je n'ai pas tellement appréhendé de me trouver plongée dans cet univers technique. La seule chose que je craignais, c'était que le récit m'attriste comme avait pu le faire son troisième roman plus sombre, La Baleine thébaïde.

Mais ici, Pierre Raufast renoue avec le côté souriant, même si parfois grinçant, de ses premiers livres. Il dissémine d'ailleurs au fil des pages de nombreux indices qui rattachent son dernier-né à l'ambiance de ses précédents ouvrages. On s'amuse des querelles de voisinage qui agitent les grenouilles de bénitier locales, et on suit avec un plaisir non dissimulé, à peine interrompu par les recours nécessaires au glossaire, les péripéties informatiques d'Alexander, le pirate du titre.

Finalement, bien que l'histoire soit située en grande partie dans une église, et qu'il ne soit question de piraterie que numérique, on n'est pas si loin d'un récit d'aventure. Non content d'entrer dans des systèmes et de détourner des données, le black hat, qui officie du côté obscur des forces 2.0, s'éclate à échafauder des plans rocambolesques impliquant des compétences aussi diverses que la manipulation de ses confrères, la drague virtuelle façon ado ou la pose de vitres (bien réelles).

Réjouissant comme un film d'espion bourré de gadgets, le roman n'en est pas moins très sérieusement pensé, avec twist et chute pour ébaubir le lecteur. Et au passage, une peinture iconoclaste de l'institution religieuse et une réflexion douce-amère sur la corruption généralisée.

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