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sur 54 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A chaque ouverture d'un livre de Pierre Raufast, c'est l'inconnu. On a beau reconnaitre la vallée de Chantebrie qui sert de cadre à ses intrigues, pour le reste, bien malin celui qui pourrait dire ce qu'il va y trouver. C'est bien non ? Ma première surprise fut de lire cette fois un vrai roman. Non pas une enfilade d'histoires, certes reliées et orchestrées comme dans La fractale des raviolis ou même Habemus Piratam mais une véritable intrigue, qui ne renie pas le goût de l'auteur pour les mécanos tout en l'absorbant dans une dimension nouvelle, carrément Olympique. Les mythes sont convoqués (ne comptez pas sur moi pour les sous-textes et les explications, où serait le plaisir de la découverte ?), Dieux et héros jouent les guest stars de luxe pour mieux interroger le sens de la vie, par-delà la mort.

"Les hommes pensent berner les dieux, mais ne parviennent qu'à tromper le regard d'amis complaisants"

Ça commence comme une belle histoire. Deux familles amies dans la douce vallée, deux enfants nés à quelques heures d'intervalle qui grandissent ensemble, se sentant d'abord comme frère et soeur puis un peu plus et beaucoup plus à l'aube de l'âge adulte. Ensemble, Amandine et Mathieu font face au drame lorsque le jeune garçon perd ses parents dans un terrible accident qui sera à l'origine de sa vocation : devenir médecin et repousser les limites de la mort. Pour cela, il devra quitter la vallée, s'éloigner d'Amandine qui n'envisage pas une vie ailleurs. Ce sera son premier acte de lâcheté... Pourtant, les destins de Mathieu et d'Amandine sont liés depuis leurs premiers jours et ceux qui en tirent les ficelles ont la réputation d'être joueurs. Au moins autant que l'auteur.

Beaucoup de thèmes sont abordés par Pierre Raufast. A commencer par celui de la course à l'éternelle jeunesse, cette volonté de nier la mort en gommant les signes de vieillesse et de décrépitude. En poussant le curseur à l'extrême, la vanité, le culte de l'égo apparaissent dans tout leur splendide ridicule, surtout lorsque la si belle enveloppe charnelle sonne terriblement creux. Mais il est d'abord question des choix que nous faisons, des chemins que nous empruntons, des fidélités que nous trahissons ; parce que tout est fiction, parce que "les mythes sont dans toute chose, à nous de les découvrir", parce que le romancier est aussi puissant que Zeus, ses héros peuvent avoir une deuxième chance. Qu'en sera-t-il de nous ? Peu importe, tant que Pierre Raufast continue à nous raconter des histoires et à y semer des clins d'oeil réservés aux fins observateurs, comme autant de petits cailloux littéraires et amicaux.

"Du haut de l'Olympe, Phoebus considéra Mathieu et murmura dans la langue des immortels sors tua mortalis, non est mortale, quod optas, "Ton sort est celui d'un mortel, mais ton désir est immortel". Alors le monde divin s'arrêta et contempla cette créature insignifiante qui accomplissait son odyssée. Tantale ne chercha plus à saisir l'eau qui lui échappait ; la roue d'Ixion s'arrêta ; les vautours ne déchirèrent plus le foie, les Danaïdes laissèrent leurs urnes et Sisyphe s'assit sur son rocher. Les dieux se penchèrent sur Mathieu et, l'espace de deux résurrections, ils retinrent leur souffle divin. L'épopée des héros avait-elle trouvé son héritier ?"
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Vallée de Chantebrie. Mathieu et Amandine sont liés depuis leur plus tendre enfance. Leurs parents respectifs étant très proches, c'est une relation étroite que les deux jeunes entretiennent. Ils vont ressentir l'un pour l'autre des sentiments amoureux au fil des années. Pourtant, un événement dramatique va surgir et Mathieu va décider de fuir, laissant Amandine désemparée.

Ce roman constitue ma première incursion dans l'univers littéraire de Pierre Raufast et je dois bien avouer que j'en ressors conquise. C'est un récit qui m'aura bousculée à bien des égards et que j'ai trouvé remarquable de par l'originalité dont il fait preuve.

Il faut dire que ce roman débutait pourtant d'une manière assez simple, avec une histoire d'amour banale. Mais Pierre a réussi à sortir des sentiers battus et à prendre des directions dans son intrigue qui m'auront totalement déroutée. Je ne m'attendais pas à trouver certaines thématiques abordées sous une grande originalité.

Pierre a un véritable talent de conteur et l'idée d'intégrer en filigrane la mythologie grecque à son récit m'a particulièrement plu. J'ai trouvé cela judicieux. Au final, l'auteur nous propose une histoire placée sous le signe de la sensibilité et aborde des thématiques très difficiles avec une grande acuité et beaucoup de profondeur.

Les personnages sont complexes et très bien esquissés. Pierre a réussi à créer une grande dualité chez Mathieu. Si j'ai souvent eu de l'empathie pour lui, à cause de toute cette culpabilité qu'il porte sur ses épaules, j'ai par contre parfois eu énormément de mal à ressentir de la sympathie pour lui, notamment à cause de sa lâcheté par rapport à Amandine. Ce sont donc des personnages qui sont loin d'être superficiels et qui font soulever des sentiments contradictoires chez le lecteur.

La plume de l'auteur m'a totalement conquise. C'est vraiment particulier, et il faut reconnaître à Pierre un talent de conteur. Les chapitres alternent entre les points de vue de Mathieu et d'Amandine, et j'ai trouvé ce schéma narratif particulièrement bien choisi. J'ai ainsi pu suivre au plus près leurs ressentis.

Un roman original abordant une multitude de thématiques très délicates et difficiles. L'auteur fait preuve d'acuité et l'intrigue, servie par des personnages forts, offre une grande profondeur qui ne laissera pas le lecteur indifférent. Une très bonne lecture.
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Surprenant est le mot qui me vient en 1er. Ca commence comme un classique et puis ça dérive, on aime puis on aime moins, mais on s'attarde et finalement on s'attache. L'écriture est agréable, le récit intéressant, l'imaginaire déroutant, mais on adhère aux diverses interrogations de l'auteur. Je n ai jamais rien lu d'autre de lui, il semblerait que celui ci sorte de ses sentiers battus et que les précédents aient rencontré encore plus d'avis positifs, donc c'est un auteur que je vais découvrir peu à peu. Pas un vrai coup de coeur mais une belle accroche.
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Amandine et Mathieu, Mathieu et Amandine. Jamais l'un sans l'autre, indissociables, inséparables depuis la naissance « Deux gémeaux à défaut d'être jumeaux ».
Les parents, très amis, étaient toujours ensemble. le tableau est idyllique, le bonheur présent. Las ! le destin s'en mêle. Les parents de Mathieu se tuent dans un accident de voiture alors qu'ils étaient au ski. Mathieu se culpabilise car, pour une bouderie, ils sont partis quelques instants plus tard. Alors il a décidé qu'il soignerait, soignerait tout. Au collège, les enfants créent la clinique des doudous. Tout un programme et… ça fonctionne rudement.

« Finalement que ce soit pour les doudous ou les lapins, Mathieu voulait sauver des vies. Il était ce médecin en puissance que je n'ai jamais vraiment pris au sérieux. Les passions de nos hommes les consument tôt ou tard. »
Et il ne changea pas d'avis, surtout après la mort du père d'Amandine pour laquelle il se sent également responsable et coupable. « Comment pourrais-je continuer à faire semblant de rien ? C'était impossible. Mais d'un autre côté, lui avouer ma culpabilité la ferait souffrir ». lors, il monte à Paris sans avertir Amandine. « Ce fut une immense connerie, quelque chose d'irrationnel ».
Ses études l'amène à apprendre à soigner et pendant son temps libre, il travaille chez un taxidermiste, apprend le métier et, par certain côté, fige la mort. Dans l'entrée, il y a un cerbère blanc empaillé superbe « Observe, écoute et juge. Toujours dans cet ordre, cela te permettra de connaître l'âme de ton interlocuteur. » C'est ce que lui dit le taxidermiste en parlant de sa bête empaillée.
Que n'eût -il pas connu et appliqué cette maxime avant de fuir à Paris !
Repousser les limites de la mort, c'est son projet, devenu réalité dans une clinique de luxe dédiée aux gens riches qui veulent rester jeunes longtemps, longtemps, longtemps…. A des tarifs qu'eux seuls peuvent s'offrir
Mathieu a un rapport étroit avec la mort. D'un côté il se sent responsable de la mort des personnes qui l'entourent et de l'autre, il la défie en empaillant des animaux ou, plus tard, dans sa clinique à rajeunir des chairs. Comme s'il voulait non pas réparer les vivants, mais figer le temps. Ode à l'éternelle jeunesse en cultivant l'enveloppe plus que le contenu qui devient vide de sens. Mais la mort est la plus forte dans ce jeu.
Pierre Raufast pousse même le bouchon plus loin dans la seconde partie du livre. Il m'a fallu la réflexion d'après lecture pour en comprendre le sens et la logique.
« Notre âme est un objet quantique qui file à la vitesse de la lumière. Dans la théorie des cordes, notre univers contient onze dimensions, dont les trois spatiales et le temps. Comme l'âme est un objet quantique sans masse, elle peut se mouvoir à travers les autres dimensions en empruntant des raccourcis spatiaux. C'est le principe des trous de ver illustré dans les films de science-fiction avec les voyages dans « l'hyperespace ». » C.Q.F.D. !! Et direction accélérateur de particules du CERN à Genève.
Du haut de l'Olympe, Phoebus considéra Mathieu et murmura dans la langue des immortels « sors tuamortalis, non est mortale, quod optas, « Ton sort est celui d'un mortel, mais ton désir est immortel ». »
J'ai souri à ce grand écart entre une logique scientifique et les dieux (Phoebus, Tantale…) discutant du cas Mathieu lors d'un festin. le projet, tel une revisite de l'Odyssée est mené tambour battant avec humour et amour..
Acceptez de vous laisser mener dans la barque des dieux, conduite par Cerbère.
Pierre Raufast parle du même sujet que « Une bête au Paradis » le traitement différent en fait deux bons livres. D'ailleurs chacun parle de la fuite du mâle et la femme qui reste… La femme serait-elle la figure de la tradition, de la terre ?
A partir d'un amour d'enfance absolu… Tout est permis.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Amandine et Mathieu se connaissent depuis toujours. Nés à un jour d'écart, ils vivent une enfance de rêve dans un village de la vallée de Chantebrie. Leurs parents sont amis et les deux enfants sont pratiquement élevés ensemble. Tout naturellement, à l'adolescence, leurs sentiments évoluent vers une jolie histoire d'amour. Mais tout bascule le jour où les parents de Mathieu périssent dans un accident tragique. Mathieu se sent responsable de leur mort et, accablé de culpabilité, il voue dès lors une véritable obsession pour la mort qu'il décide de défier en la maitrisant. Il quitte la vallée et Amandine pour suivre des études de médecine à Paris. Premier acte de lâcheté qui va modifier le cours de la vie des jeunes gens. Pour financer ses études Mathieu va travailler chez un taxidermiste dont la plus belle pièce est un mystérieux cerbère blanc, une créature mythologique à trois têtes, "Une tête qui observe, une tête qui écoute, une tête qui parle", une trinité gage de sagesse.

Ce roman nous raconte le destin de Mathieu et Amandine de leur naissance à la quarantaine.

Dans ce roman à deux voix, Mathieu et d'Amandine retracent à tour de rôle leur histoire, leurs joies et leurs peines, leurs regrets... des destins liés à jamais, influencés par leurs bons ou mauvais choix.
Tout d'abord j'ai été surprise de me retrouver face à un roman classique déroulant une intrigue assez linéaire et non des histoires gigognes comme dans les précédents romans de Pierre Raufast. le style est également plus académique jusqu'à ce qu'au détour d'un chapitre, au milieu du roman, le ton si particulier de Pierre Raufast me saute au visage par surprise. Dans la dernière partie du roman un retournement très surprenant et parfaitement réussi introduit un final d'une grande puissance. Ce style nouveau m'a surprise mais m'a vraiment enthousiasmée. Dans ce texte, le cerbère symbolise les carrefours de vie, les différents choix qui peuvent s'offrir à nous à certains moments de nos vies, les références à la mythologie grecque sont fréquentes, mais nul besoin d'être féru en la matière pour tomber sous le charme de ce roman. Évènements qui contrarient des destins qui semblent tout tracés, qui modifient durablement le cours de la vie, choix de vie, amour et possibilité d'une deuxième chance sont les thèmes principaux de ce roman. Pierre Raufast parle également d'une certaine folie humaine symbolisée par le rêve de la jeunesse éternelle avec la chirurgie esthétique à outrance comme corolaire et par le rêve fou de maitriser la mort.
Beaucoup moins fantaisiste que ses précédents romans, ce nouveau roman est profond par les pistes de réflexion qu'il ouvre. Un roman délicat, très émouvant sur des sujets graves abordés avec une certaine légèreté et un humour toujours sous-jacent. Un roman très réussi qui confirme le talent de conteur de Pierre Raufast et son imagination sans limites.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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En tant qu'habituée et fan de Pierre Raufast, et errant de plus en ce moment entre des romans qui ne me convenaient pas, que j'abandonnais en cours de route, je me suis jetée sur le cerbère blanc !

Je l'ai lu en 24h, encore une fois emportée par le rythme et l'originalité des intrigues de Pierre Raufast. Toutefois ce roman est différent des précédents. Bien qu'agréable, l'écriture n'y est pas aussi piquante et drôle. Et grande nouveauté, l'auteur y mêle du fantastique et du récit d'anticipation.
Cependant les personnages sont beaux, et leurs douleurs sont palpables. J'ai passé un bon moment, et je continuerai à suivre les écrits de Pierre Raufast.
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À chaque nouveau roman de Pierre Raufast on s'attend à des surprises, cette fois-ci ne fait pas exception. Cependant il y a des éléments qu'on a plaisir à retrouver… des clins d'oeil à ses autres romans ou (maintenant j'en repère certains) à ceux d'autres auteurs. C'est très drôle ce petit jeu de texte subliminal.
J'aime beaucoup les petites touches « scientifique » ou « mathématiques ». Ici on aura droit entre autre aux théories des cordes ou à un peu de physique quantique. Voilà qui expliquerait bien des choses …
On retrouve dans la structure narrative la notion de temps. On a par moment une chronologie linéaire, avec quelques souvenirs ou résumés de vie, il faut parfois plusieurs chapitres pour parler de quelques semaines et d'un coup dans un chapitre les années s'écoulent et on retrouve l'autre narrateur qui va vivre les choses à un autre rythme, cela m'a fait penser à un élastique tantôt souple tantôt tendu à fond.
Si je vous dis qu'il a de l'humour vous allez croire que c'est une comédie, si je vous dis qu'il y a des drames que c'est une tragédie, si je vous dit qu'il est question de passion et d'amour vous allez croire que c'est une romance, si je vous dit qu'il est question d'argent que c'est un roman financier et si je vous dit qu'il y a la vallée vs le reste du monde vous aller croire que du chauvinisme rural… Mais en fait c'est tout cela et bien plus. Un peu comme dans la vie il y a toutes sortes de sentiments qui nous font vibrer.
...
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Mathieu et Amandine grandissent ensemble dans la vallée de Chantebrie. Choyés, leur enfance est idyllique jusqu'au drame. Les parents de Mathieu meurent dans un accident. La vie continue mais la blessure et la culpabilité de Mathieu sont grandes. C'est en fuyant à Paris qu'il pense panser ses plaies. Là, une autre vie démarre. Après des débuts difficiles entre chagrin et solitude, l'amitié, l'amour et la réussite lui ouvrent leur porte. C'est sans compter sur les jeux du destin. Mais en choisissant, par la science, de contrer ce destin, Mathieu prend des risques qu'il ne mesure pas.
Restée à Chantebrie Amandine subit une vie que le bonheur semble avoir oublié. Leurs chemins se croiseront -ils à nouveau ?
Sous le regard du Cerbère blanc, Pierre Raufast joue avec la réalité pour nous questionner : et si nous avions une deuxième chance ?
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Amandine et Mathieu sont inséparables depuis leur naissance. Habitant à Chantebrie, ce duo fusionnel partage absolument tout. Au fil des années, cette belle amitié se transforme en amour, quoi de plus logique pour deux êtres se complétant à la perfection. Mais voilà qu'un drame fait basculer leurs destins. Mathieu perd ses parents dans un tragique accident. de là, il décide de partir étudier la médecine à Paris et d'y titiller la mort de plus près. Mathieu quitte la vallée, abandonne Amandine, lâchement. Mais peut-il tout plaquer comme ça et se refaire une vie sans jamais se retourner ?

Un roman à double voix, celle d'Amandine et de Mathieu. À la fois reliés et amoureux tout en étant distants et ennemis. La mort est omniprésente dans le roman, elle plane sur les personnages. Mais n'allez pas croire qu'il n'y a que ça, sinon bonjour la déprime. Pierre Raufast aborde d'autres thèmes. Il y est question des choix de vie, de ce que l'on veut coûte que coûte. D'identité, se construire seul lorsque la vie ne nous fait pas de cadeaux. Il parle aussi de l'amour, l'unique, le vrai. le cerbère blanc et ses histoires qui s'enchaînent, ses choix de vie qui bousculent, ses instants qui filent. de la vie à la mort il n'y a que le cerbère blanc pour composer des récits.

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2020/06/03/38340307.html
Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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Je me faisais une joie de lire le dernier roman de Pierre RAUFAST, un auteur que j'aime retrouver depuis La fractale des raviolis.

Je suis sortie de cette lecture assez mitigée.

Le début ne m'a pas emballée : une histoire d'amour un peu lisse, trop lisse, l'auteur ne m'avait pas habitué à ça.

Puis la séparation du couple qui n'en est pas vraiment un, et là je retrouve l'auteur perspicace, l'oeil affuté sur notre société, un brin sarcastique.

Enfin, la troisième et dernière partie un peu fantastique m'a perdu. Tant pis….

J'ai toutefois aimé le personnage de Mathieu, persuadé qu'il fait mourire les personnes qu'il aime autour de lui (en cherchant bien, le hasard lui donne raison).

J'ai aimé Amandine et sa croisade contre les Mathieu qui m'a fait sourire (alors comme ça, Matthieu serait le vrai coupable, et pas Judas ?!).

Un roman truffé de références à la mythologie.

Et toujours les mots tombés dans l'oubli que l'auteur fait vivre sous sa plume, telle la camarde.

Quelques citations :

Le deuil ne peut pas se faire tant qu'on ne colle pas l'image de mort sur des morts.

Mathieu, n'oublie jamais le cerbère. Une tête observe, une tête qui écoute, une tête qui parle. Si tu respectes cette trinité, tu passeras pour un sage.

L'attitude des hommes, leurs guerres, leurs perpétuelles compétitions, leur lâcheté nous pousseront inéluctablement vers une société matriarcale, comme toutes les espèces vivantes anciennes et évoluées. Je suis juste née un million d'années trop tôt pour vivre cela.

L'image que je retiendrai :

Celle du cerbère blanc, comme une vigie dans la vie de Mathieu.
Lien : https://alexmotamots.fr/le-c..
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