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sur 137 notes
Afin de respecter la promesse faite à un ami mourant, le narrateur accepte de retrouver sa fille Mathilde et de s'en occuper. Or, celle-ci a un lourd passé psychiatrique et ne souhaite qu'une chose revoir son fils dont on lui a retiré la garde.
En brave chaperon qu'il est, le narrateur décide d'accompagner la jeune femme et de l'aider dans sa quête. Mais ce qui paraît une excellente initiative ..... n'est pas forcément une bonne idée ! car Mathilde est imprévisible et quelque peu tourneboulée, car le narrateur, plutôt sympathique au demeurant, n'est pas vraiment blanc comme neige et que les circonstances vont lui inspirer un plan qui, théoriquement, devrait marcher comme sur des roulettes, mais bien entendu, il y a toujours un os dans le potage !
Yves Ravey ne perd pas de temps dans son récit court et mené sans temps mort qui laisse un goût bien amer de l'humanité.
Mais, hélas, les personnages demeurent beaucoup trop caricaturaux ...... et ne s'improvise pas auteur de roman noir qui veut !
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Alors, je dirai que ce roman est bien un roman de Yves Ravey !

J'avais précédemment lu mon premier Yves Ravey, Adultère et spécifiais qu'il faudrait lire plusieurs Yves Ravey pour percevoir ou s'assurer de l'idée générale de ses romans. Et bien, après ce deuxième, La fille de mon meilleur ami, je dirais que en effet j'ai déjà une idée plus précise de ce que l'auteur souhaite partager avec nous.

Vous pourriez reprendre mon retour sur le précédent roman, il s'applique à nouveau.
Dans un format court, avec des phrases incisives sans superflu, ce roman décrit des gens des plus ordinaires dans des situations ordinaires essayant de s'en sortir avec des solutions un peu moins ordinaires mais tellement représentatives de ce qu'ils sont. Ecrit à la première personne, dans un lexique trivial sans s'attarder sur les émotions ou les détails mais en distillant parfois certains sans véritable intérêt, une couleur, une forme, le type de cocktail, l'auteur donne bien le ton, une banale histoire.
C'est une tranche de vie dans une banlieue provinciale dans un décor de seconde zone.

Un étrange duo s'est formé entre Mathilde et William de l'âge de son père, depuis que ce dernier a promis à son meilleur ami mourant de retrouver et veiller sur sa fille. Une mission dont William s'acquitte même s'il a fallu d'abord la trouver, le père l'ayant perdu de vue, puis la suivre au gré de ses décisions.
Cet étrange duo va donc débarquer dans une ville éloignée de chez eux pour tenter de prendre contact avec le fils de Mathilde dont la garde lui a été retirée.

L'auteur arrive judicieusement à mettre en place au fur et à mesure du récit tous les éléments qui font que oui c'est certain la bombe va exploser. Ce qui est astucieux est que justement le lecteur le perçoit, sent s'alourdir l'atmosphère qui ne tend que vers une catastrophe inexorable. La force de ces récits ne se trouve donc pas dans les effets de surprise ou de rebondissements mais dans les pièces qui s'ajoutent les unes aux autres pour atteindre le sommet dramatique avec le jeu de savoir laquelle sera la dernière et fera tout basculer.

Je pense vraiment que Yves Ravey, au travers de ces différents romans, souhaite nous dépeindre le côté pathétique de l'être humain. Sur ces deux romans, aucun personnage n'en rattrape un autre, oh non, ils sont tous plus pathétiques les uns que les autres.
L'auteur souhaite nous mettre bien devant les yeux le côté immuable de la bêtise humaine. Certains, beaucoup, essayent de changer, se débattent avec eux-mêmes, mais rien n'y fait, à la première embûche, la facilité les pousse à agir comme ils l'ont toujours fait. Tels les sables mouvants, plus ils se débattent, plus leur bêtise les englue et les avale.

Mais justement, tout ce noir dans un format de nouvelle, c'est ce qui fait que lire du Yves Ravey est si agréable si vous n'êtes pas trop fleur bleue !
Bien sûr, selon la règle scientifique, il faudrait avoir lu au moins un autre roman de Yves Ravey pour pouvoir confirmer cette hypothèse. Ce que je vais bien évidemment faire !

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Un livre écrit à l'emporte-pièces. Où l'on découvre l'amoralité du personnage principal à coup d'allusions et de non-dits. le style d'écriture est déroutant, du moins au début mais il apporte une véritable et précieuse qualité à ce polar étonnant. Comment faire semblant de rechercher ce que l'on connaît déjà ?
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Un petit bijou littéraire que cette novella empruntant aux codes du roman noir. Personnages qui se révèlent au fil de l'histoire, dialogues tous écrits dans la masse, au style indirect, narration à la première personne, des phrases généralement courtes, des ambiances calées en quelques coups de pinceau bien précis, économie de moyens, suspense. Tout semble limpide, transparent, et ça ne l'est pas. Même à la fin de la lecture, il reste plein de zones d'ombre, de passages non écrits: qui était Louis, l'ami de William Bonnet? Comment se sont-ils rencontrés précisément? Et William, qu'est-ce qu'il a magouillé dans le passé? Quelle est la nature exacte de ses relations avec Mathilde, la fille de Louis? Et cette boîte de nuit où Mathilde travaillait. C'est là qu'ils se sont rencontrés, avec William, il y a deux ans. Et que faisait le patron de l'usine Rhône-Poulenc avec Sheila, la femme avec laquelle s'est remis l'ex de Mathilde ? Etc.
Vraiment très fort !
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Montauban (on n'devrait jamais quitter Montauban !), Louis se meurt, il à une fille qu'il faudra retrouver, protéger…
On s'attend à voir débarquer Lino Ventura, comme dans « Les tontons flingueurs ». Mais non, il ne s'agit pas d'un remake…
Louis est mort. Et William lui à fait la promesse de retrouver Mathilde, sa fille dont il a perdu la trace…

« La fille de mon meilleur ami », mon septième Ravey ; et le plaisir est toujours au rendez-vous. le style, d'abord, concis, sec même, adouci par ces dialogues en style indirect ; ensuite une intrigue dont même le plus futé des lecteurs ne pourra pas imaginer le développement ; et enfin, une fin inattendue…
Un petit bouquin qui ne manque pas de rappeler un des thèmes favoris de Paul Guimard : le grain de sable qui vient faire dérailler ce qu'on croyait acquis. Mais pourquoi cette idiote de Mathilde s'est elle crue obligée de dire qu'elle ne connaissait pas ce cartable, là, dans le coffre ?
Bref, il y a de nombreux autres Ravey et je me mets immédiatement en recherche.
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Le résumé n'a rien à voir avec le bouquin. Déjà que le titre n'est pas vraiment recherché... Après si on aime l'humour léger, pourquoi pas...
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J'ai lu ce livre à la suite de trois jours chez ma tante. Il y a beaucoup de similitudes dans ces deux romans récits et chapitres courts, se lisant rapidement. Les personnages principaux sont intéressants avec des esprits perturbés. L'on se perd un peu dans leurs péripéties les plus invraisemblables qui prêtent à sourire tant c'est déjantées. On essaie de deviner la chute d'une telle histoire qui brouille tous repère.
Roman très court, se lit facilement et rapidement. Mais ne laissera pas un souvenir impérissable.
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La fille de mon meilleur ami est un livre qui ne se positionne pas suffisamment, aussi bien dans le fonds que dans la forme. Lu dans la soirée, comme on regarderait un téléfilm, ce n'est pas désagréable, plutôt efficace mais loin d'être mémorable. Je pense d'ailleurs que j'en aurai tout oublié dans un peu moins de pas longtemps.
L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Toujours aussi sobre et efficace : une écriture blanche au service d'une histoire implacable ; la souricière dans laquelle les personnages resteront finalement coincés se met peu à peu en place sous nos yeux. Une sorte de fatum pèse sur Mathilde et William. Ils ne peuvent jouer aucun autre rôle que le leur, et ils l'interprètent sans affect apparent, consciencieusement, comme une nécessité qui se déroule au fur et à mesure de leurs pas, presque sans eux.
Il y a des éléments de tragique chez Yves Ravey : certes les personnages ne souffrent pas des ravages d'un amour interdit et n'agonisent pas dans des effusions de sang. Mais leurs passions n'en sont pas moins irrésistibles et funestes : il y est tout de même question de parole donnée, d'amour maternel, de chantage et de vol. Les murs de la prison et de l'hôpital psychiatrique se profilent très nettement.
Une désespérance subtile baigne l'oeuvre.
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Sur son lit de mort, Louis a fait promettre à son ami de s'occuper de sa fille Mathilde qui a passé plusieurs années en hôpital psychiatrique et qui, de ce fait, a perdu la garde de son fils. L'homme promet et, au nom de cette amitié, s'engage dans une relation pour le moins ambiguë avec Mathilde…

« La fille de mon meilleur ami » est un court roman noir d'Yves Ravey.
Au long de l'intrigue, nous marchons dans les pas et les pensées de l'ami, dépositaire d'une promesse faite à un défunt. de ce fait, on ne peut que le tenir en bonne estime, celui-ci s'occupant de Mathilde et donc, restant fidèle à son engagement. Mais au fur et à mesure, l'aura brillante s'estompe, l'image se fissure et vient révéler une autre nature : celle d'un escroc et d'un manipulateur. de son côté, Mathilde apparaît comme une femme instable, insaisissable et fragile, qui profite du soutien que lui offre l'ami de son père.
Dès lors, l'intrigue prend un autre tournant, les deux protagonistes se servant de leur relation pour poursuivre chacun leurs desseins. le suspens croît au fur et à mesure jusqu'à l'ultime rebondissement qui laissent les possibles ouverts sur bien des fins… « Ils annonçaient une forte chaleur cette nuit. A n'en pas douter, la route du retour serait agréable, même si ça devait tourner à l'orage ».
Portée par une écriture sèche, précise, quasi-clinique, laissant filtrer peu d'émotions, l'histoire épouse des méandres tortueux et obscurs, ceux d'esprits perturbés et mus par leurs propres intérêts. Un récit court, dérangeant, dont l'écriture chirurgicale sert et nourrit la noirceur. Bouleversant !
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