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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A marche forcée est l'incroyable aventure d'un officier polonais interné dans un goulag de Sibérie en 1941. Il réussit à s'en évader avec six de ses codétenus, en partie grâce à la bienveillance, pour ne pas dire la complicité, de l'épouse du commandant du camp. Mais les autorités savent bien que l'obstacle le plus difficile à franchir n'est pas l'enceinte du camp. Le vrai geôlier c'est bien la taïga elle-même.

L'auteur, Slavomir Rawicz, s'affiche comme le narrateur acteur de cette odyssée. Il intervient à la première personne et relate ce périple surhumain de six mille kilomètres, jalonné, on l'imagine sans peine, de mille dangers, souffrances et privations vers la porte de leur liberté : l'Inde.

Partis à sept, ils seront rapidement huit en recueillant une jeune fille en fuite elle aussi, mais d'un kolkhoze. De peu banale au départ l'histoire devient touchante. L'amitié qui soude cette équipée clandestine sera le gage de son succès en dépit des drames qui émailleront tout de même le récit.

L'histoire est tellement incroyable que certains émettront des doutes quant à la sincérité de son auteur. Ce qui se présente comme un récit autobiographique devrait selon eux s'afficher comme un roman. le sujet de son récit aurait, toujours selon eux, été emprunté par son auteur, approprié et augmenté de son imagination. Les détracteurs font l'inventaire des incohérences, au nombre desquelles le silence, à la parution de l'ouvrage en 1956, des équipiers de Slamovir Rawicz rescapés avec lui.

Il faut bien dire qu'à la lecture de cet ouvrage, on reste perplexe quant à la capacité d'endurance d'organismes humains exposés à tant de périls, de souffrance physique et mentale, dans les conditions extrêmes des latitudes sibérienne, du désert de Gobi et de l'Himalaya. Faut-il que notre condition ait bien changé pour nous rendre pareille aventure inconcevable de nos jours ? En suivant ces fugitifs tout au long de leur périple de l'extrême, je n'ai eu de cesse de m'interroger sur ma propre capacité à endurer autant de souffrances. L'instinct de survie est-il aussi fort ?

Fantastique aventure ou formidable imposture, le doute subsiste quoi qu'il en soit quant à la véracité des faits. Dans L'axe du loup, Sylvain Tesson qui n'est pas du style à rester dans un fauteuil pour peser le pour et le contre, que rien n'arrête, surtout pas la taïga sibérienne et ses rigueurs, refera le parcours de cette aventure hors du commun. Pour voir, se faire une idée. C'était si simple, il suffisait d'y penser. Dix jours sans boire dans le désert de Gobi, exploit ou affabulation ?

Se poser la question gâche le plaisir de pareille lecture lorsqu'on est réduit à faire usage du conditionnel pour en parler. Odyssée inimaginable ou bien … imaginée. J'ai hâte de lire l'ouvrage de Sylvain Tesson pour connaître les conclusions de son aventure qui ne prête pas quant à elle le flanc à contestation.
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Dommage que l'histoire ne soit pas vraie (je peux le dire puisque c'est précisé dans l'introduction et largement démontré depuis la publication) car elle est bien racontée. Mais savoir que l'on a affaire à une fiction alors qu'on s'attend à un récit autobiographique, c'est frustrant. J'avoue que la connaissance de ce fait, plus les débuts un peu longs du récit, cela a gâché le plaisir de la découverte et du faux suspens. L'intérêt du livre est sans doute d'avoir attiré l'attention sur ce qui se passait dans les profondeurs de la Sibérie, mais d'autres livres l'ont fait avec talent et sincérité. Bref, lecture intéressante, mais je suis déçu.
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Lu avant d'avoir eu connaissance du flou entourant son origine et sa véracité, ce récit m'avait passionné.
A présent, les soupçons d'usurpation et d'affabulation qui pèsent sur l'auteur ont transformé le récit d'une extraordinaire et authentique aventure humaine en un banal et improbable roman d'aventure.

C'est vous qui voyez.
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Un récit haletant, très prenant, admirable...
... jusqu'à la page 311 et la rencontre avec "Les abominables hommes des neiges" !!! C'est le titre du chapitre que j'ai commencé en m'attendant à une rencontre avec des indigènes hostiles sur les contre-forts de l'Himalaya. Et bien non, le terme était à prendre au sens propre. L'auteur nous livre une description du couple de yétis qui leur barre la route. L'un des camarades leur lance même des boules de neige pour les mettre en fuite, les créatures s'en fichent ...
J'avoue que ce chapitre m'a consternée: c'est une perte considérable de crédibilité qu'il jette sur le témoignage qui jusque là était parfaitement réaliste et crédible. du coup, je me demande s'il faut accorder toute sa foi à l'auteur pour le reste ... Vraiment, ça me laisse perplexe.
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Belle épopée, dommage qu'un doute sérieux subsiste sur sa véracité.
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Au début de la guerre, Hitler et Staline sont potes et décident d'envahir la Pologne, l'un par l'est, l'autre par l'ouest. Et le pauvre soldat polonais, du haut de son cheval face aux chars des deux autres, de se demander s'il vaut mieux être prisonnier des russes ou des allemands.
Pour lui, ce sera un voyage aller simple pour la Sibérie. Qu'il décide aussitôt de quitter pour des cieux plus cléments, vers l'Inde britannique, donc alliée des polonais. Et il y arrive, le bougre.
Et là, je me trouve devant un dilemme : comment noter un récit dont on sait à présent qu'il est mytho, mais qu'on a quand même eu grand plaisir à lire ? le juger simplement pour ce qu'il est alors, un roman d'aventure ?
Oui, mais alors, c'est quand même frustrant de faire semblant de croire qu'on peut traverser un désert pendant plusieurs semaines en ne buvant qu'une ou deux fois, ou traverser la chaîne himalayenne à mains nues et en chaussettes trouées (j'exagère à peine).
Et bien, comme pour les histoires des supers héros des comics, on n'y croit pas un instant mais on se laisse quand même prendre par l'histoire.
Mais d'un autre côté, se laisser avoir par un récit malhonnête, ça heurte l'amour-propre !
Voyez, je ne m'en sors pas… du coup, je coupe la poire (pour la soif) en deux : ce sera 3 étoiles.
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Le plus intéressant, c'est peut-être le procès soviétique et les conditions de détention. Pour le reste, j'avais vu le film qui en est inspiré "Les chemins de la liberté" et le livre pour le coup perd de son intérêt.
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L'auteur-narrateur nous conte son incroyable épopée, de la fuite du bagne soviétique aux contrées les plus inhospitalières ! Sibérie, Mongolie, Tibet.
Il semble invraisemblable qu'il ait pu traverser seul le désert de Gobi, sans eau ni vivres et résister plus de huit jours dans ces conditions.
On aime pourtant la beauté des sites évoqués, les belles histoires de solidarité entre hommes et la compassion qui se fait jour très (trop?) souvent.
Évidemment, reste le doute quant à la véracité des faits rapportés.
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