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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tout est tellement incroyable qu'il faut régulièrement se dire que c'est vrai. le narrateur, comme ceux qui feront partie de ‘l'expé', est condamné à 20 ans de travaux forcés par les russes dès le début de la seconde guerre mondiale. Lu dernièrement Les geôles de Sibérie où un français est condamné sans preuve. 70 ans d'écart et rien n'a changé. Pas bon de vivre en Russie ! Les évadés vont parcourir 4 000 kms à travers la Russie, la Mongolie et son désert de Gorbi, l'Himalaya, le Tibet, pour finir en Inde. le tout sans carte ni équipement, bravant la faim, la soif, les poux, la neige et le reste. « Ce n'est pas de la littérature, c'est peut-être mieux que ça. » a dit Nicolas Bouvier.
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L'intérêt du récit ne réside pas dans la qualité de sa prose mais dans son contenu. Les aventures que nous raconte Slavomir Rawics sont incroyables. La résistance acharnée de cet homme force l'admiration. La mémoire exceptionnelle de Rawicz permet de retracer l'épopée avec de nombreux détails. S'il décrit ses ennemis sans complaisance, il n'oublie pas d'évoquer les rencontres avec de nombreux bienfaiteurs qui ont sans doute rendu la survie possible. le froid, la chaleur et la faim furent des adversaires redoutables. le petit groupe de fugitif n'eut qu'une seule arme pour les vaincre: la détermination.
Ce livre a soulevé pas mal de polémique de la part d'experts assurant qu'il était impossible de traverser le désert de Gobi sans eau. Rawicz n'a jamais répondu à la polémique, il est mort à Londres en 2004.
Ce livre reste un formidable témoignage sur la volonté et l'endurance humaine ! Captivant !
A noter le film tiré du livre : Les chemins de la liberté (que je n'ai pas encore vu)
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Slavomir Rawicz, jeune officier de l'armée polonaise est fait prisonnier par les soviétiques et déporté, après un procès expéditif, vers le camp 303 situé en Sibérie, non loin d'Irkoutsk.
Ici commence un récit d'un glaçant réalisme sur les conditions d'interrogatoire et de captivité à la Loubyanka, prison de Moscou et sur les conditions dans lesquelles des milliers de malheureux firent le voyage vers leur lieu de déportation.
Une fois les survivants arrivés à destination, Rawicz forme un petit groupe en vue de s'évader, préférant risquer sa vie en cavale que la perdre en captivité.
Commence alors un incroyable périple de plus de cinq mille kilomètres vers le sud, jusqu'à l'Inde, traversant la Sibérie, puis la Mongolie, le désert de Gobi et l'Himalaya.
Ce roman fit l'objet de nombreuses critiques quant à la véracité de ce voyage dont certains disent qu'il est imaginé par l'auteur.
Si le réalisme d'ensemble paraît cohérent, il n'en demeure pas moins que certains passages semblent au mieux romancés, au pire inventés.
C'est cette controverse qui donna à Sylvain Tesson l'idée de réaliser lui même ce voyage incroyable à travers steppes, désert et montagnes et d'en tirer l'Axe du loup.
Comme lui, on doute de l'authenticité de certains passages, notamment lorsque le petit groupe croit voir des yétis, mais au fond, la question est-elle bien là ?
Ce roman, écrit avec l'aide d'un journaliste à partir du récit de Rawicz fut rédigé à une époque où les récits étaient volontiers romancés, et avec une moindre exigence quant à la précision des détails.
Au-delà de cette controverse, bien légitime, on prend beaucoup de plaisir à suivre ce groupe de fugitifs et on se prend au suspense d'un récit bouleversant.
Ce livre complète utilement l'Axe du loup de Tesson.
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Récit époustouflant de l'évasion de huit prisonniers d'un camp sibérien, en pleine deuxième guerre mondiale. Après des séances de torture et un simulacre de procès politique, l'auteur est déporté en Sibérie où il n'aura qu'une seule obsession : fuir. Et je ne serai pas étonnée d'apprendre que ce récit a inspiré Makine pour son très beau roman « l'archipel d'une autre vie ».

Fuir à travers la Sibérie, la Mongolie, le Tibet pour enfin arriver en Inde, au terme de plusieurs milliers de kilomètres de marche, traversant forêts, toundra, fleuves en débâcles, désert, hauts plateaux et col enneigés. Sans carte, sans repère mais toujours vers le Sud, affrontant tour à tour le froid, la soif, la chaleur et sans jamais apaiser la faim atroce et la fatigue permanente. Quelle ténacité ! Quelle force ! Quel optimisme ! Et quelle folie !

C'est un roman de résistance et d'aventures, mais aussi un roman rempli d'humanité, d'amitié et d'émotion, comme l'épisode de cette veille de Noël, où un chant a enflé peu à peu en remontant la colonne des prisonniers. Un chant de Noël repris par un choeur en marche de cinq mille hommes, dans les solitudes désolées de la Sibérie. J'en ai la chair de poule rien qu'à imaginer la scène.

Et je me moque de savoir si cette histoire est vraie. Il me suffit d'imaginer qu'il est toujours possible de s'évader, aussi inhumaine, aussi écrasante, aussi abrutissante que soit notre prison. Et cette idée me met une sacrée couche de baume sur le coeur et une sacrée dose d'énergie dans les jambes.
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J'ai enfin lu ce fabuleux récit. Et tout le long de ma lecture je n'ai pas pu m'empêcher de chercher ce qui pouvait être réel, de ce qui ne pouvait pas l'être. Evidemment, je suis incapable de faire cette distinction.
Je ne peux m'empêcher également de me demander pourquoi. Pourquoi publier ce faux témoignage dans les années 50 ?
Et surtout y a t'il quelque chose de réel ? Certes, l'auteur à connu l'internement en Sibérie, mais le récit de la vie dans le camp est il lui aussi romancé ?
Mais toute ces interrogations ne m'ont pas empêcher d'être totalement captivée par ce récit. Et finalement c'est bien la seule chose qui compte.
Il ne me reste plus qu'à lire la version de Tesson
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"L'oeuvre d'art, c'est ce qui a échappé à la mort" disait Malraux et ce témoignage de Slamovir Rawicz m'a remémoré aussi Henri Guillaumet "ce que j'ai fait, je te le jure, aucune bête ne l'aurait fait".

Ce que ces sept hommes et cette femme ont enduré dépasse l'entendement : six mille kilomètres et douze mois de marche à travers la Sibérie et le désert de gobie !

Un grand livre que je viens de relire avec une immense émotion.
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A marche forcée
Devenu prisonnier de guerre, Slavomir Rawicz, jeune lieutenant de la cavalerie polonaise se voit condamné à 25 ans de travaux forcés Il est expédié au camp 303, proche du cercle polaire.
Au coeur de l'hiver 1941 il décide avec une poignée de camarades de captivité de s'enfuir. Leur objectif : traverser l'URSS du nord au sud pour parvenir en Chine ou en Inde anglaise.
Sans carte, sans boussole avec rien d'autre que leur soif de liberté, il leur faudra presque deux ans pour que prenne fin leur odyssée. Habités par la peur de se faire reprendre, ils vont parcourir à pied des milliers de kilomètres en territoire hostile. Sans eau, ils parviendront même à traverser le désert de Gobi.
Nicolas Bouvier disait de cet ouvrage : « Certains livres sont assez forts pour se passer des secours du style. ». de fait, le lecteur est tenu en haleine par ce récit simple et poignant. Sans fioriture, les mots du quotidien servent la dramaturgie d'une épopée extraordinaire. Au fil des pages, on s'émerveille de contempler la capacité de résistance de l'homme. On pleure, on souffre, on rit avec nos compagnons de route. C'est un livre dont on ne sort pas indemne et que l'on ferme à regret.
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J'ai tourné ces pages (presque) non stop comme le fut le voyage réalisé par une poignée d'évadés au début des années 1940.
Slav, le narrateur, Slavomir Rawicz, l'auteur, fut fait prisonnier par les russes alors qu'il était lieutenant dans l'armée polonaise. Après avoir été durement interrogé, il est envoyé pour 25 ans dans un camp au nord du lac Baïkal, en Sibérie. Il s'en échappe rapidement avec quelques autres et fuit plein sud en direction de l'inde. Ce récit est haletant, on accompagne les fuyards, on partage leurs peines, leurs difficultés. Un grand moment de lecture
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L'auteur , jeune officier polonais se retrouve capturé par les Russes lors de l'offensive soviétique contre la Pologne . Accusé d'espionnage , il est torturé sauvagement , mais n'avoue jamais . Interné à la Loubianka , il est condamné à 25 ans de travaux forcés en Sibérie . Il y est déporté après un long voyage inhumain en train plombé puis tiré le long d'une immense chaîne de prisonniers trainés par un camion jusqu'aux confins du cercle polaire . Les malheureux forçats doivent construire eux-mêmes leur camp de concentration avec les classiques baraques de bois entourées de barbelés . Heureusement , si loin de tout , le camp ne dispose ni d'électricité ni de projecteurs dans les miradors ce qui va permettre à l'auteur de s'échapper avec six autres , un américain , un yougoslave et quatre polonais au début du printemps sibérien .
Et voilà nos sept malheureux partis pour un long calvaire qui durera douze mois à traverser la Sibérie dans un froid et des difficultés inimaginables , l'infernal désert de Gobi , une partie de la Chine et , pour finir , l'Himalaya en plein hiver . Plusieurs compagnons moururent en route , l'auteur , ayant lui aussi frôlé la mort , survécut pour raconter cette histoire vraie .
Un livre passionnant pour tous ceux qui aiment les récits de voyage à pied . Ici nous sommes devant un exploit exceptionnel et qui nous laisse muets d'admiration . L'homme , pour gagner sa liberté , peut faire preuve d'un courage sans limites . Bravo Slaw !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Agréable lecture de ce roman potentiellement autobiographique narrant la folle fuite de huit évadés d'un goulag sibérien sur plus d'un an en pleine seconde guerre mondiale.

Fiction ou réalité ?
Certaines critiques de ce roman sont plutôt compréhensibles compte tenu de certains passages notamment la traversée du désert de Gobi sans presque boire ou même l'évasion du camp qui semble si simple à la façon dont elle est racontée.

J'ai cependant aimé cette lecture, car faux ou vrais, les évènements racontés dans ce livre font voyager d'autant plus que Rawicz parvient à transposer cette notion d'urgence qui a dû les animer dans cette marche forcée vers la liberté.


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