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Critique de Cellardoorfr



Un polar victorien

Le Silence de Grey House nous raconte une enquête bien particulière, autrement dit une enquête qui a lieu presque un an après les faits. La faute à Julia qui n'a pas cru le détective privé au moment où il aurait été encore temps d'enquêter correctement sur l'affaire.
Brisbane est clair : à ce stade, enquêter paraît presque vain !

Si Brisbane, qui connait bien son métier, se lance pourtant sur ses premières pistes, Julia est chargée d'enquêter de l'intérieur. Elle va, dès lors, observer sa maison, ses domestiques et ceux qui vivent à ses côtés et voir son quotidien d'un nouvel oeil. En résumé, nos deux protagonistes cherchent à savoir qui a envoyé les fameuses lettres anonymes.

Les indices, difficiles à trouver, s'accumulent doucement et permettent de faire avancer progressivement une enquête qui semblait pourtant perdue d'avance.

Je vous passe les détails : l'idée n'est pas de vous raconter l'histoire mais j'avouerai simplement que j'ai trouvé cette enquête lente à démarrer (ne vous laissez malgré tout pas décourager par l'introduction à rallonge !) et assez longue à se terminer. le livre fait plus de 500 pages et se perd souvent dans des détails un peu lourds et dans des répétitions carrément rébarbatives à la longue.

Une romance qui en décevra plus d'un(e)

Quand tu ouvres un roman de la collection Milady, tu t'attends à lire de la romance pure et dure (enfin je me comprends). le silence de Grey House n'appartient pourtant pas vraiment à cette catégorie d'ouvrages. Certes, il y a bel et bien les prémices d'une romance entre Julia et Brisbane mais ne vous emballez pas à l'avance, très chères lectrices, il n'y aura RIEN à se mettre sous la dent de ce point de vue là.

Même si c'était le côté polar qui m'intéressait le plus, j'ai été un peu déçue par la tournure des évènements… bien qu'on puisse s'attendre à en apprendre plus dans le tome 2.

En tous cas, si vous aimez les personnages masculins ténébreux, mystérieux et pleins de talents (cachés), vous apprécierez certainement Nicholas Brisbane. Il ressemble à une sorte de Sherlock Holmes en plus exotique et plus sexy (drogué à ses heures, détective privé, violoniste… mais pas que !). Il lui manque pourtant un petit quelque chose pour me faire vraiment craquer…

Une histoire d'émancipation avant tout

Passons cette fois à la dimension historique du roman qui nous permet avant tout de nous immerger dans la société victorienne en général et dans la vie d'une jeune veuve, en particulier.

Dans ce cadre, Deanna Raybourn décrit assez bien tout le processus qui suit un décès dans une famille : l'omniprésence du noir mais également la mise à l'écart de la veuve qui doit presque vivre confinée chez elle (au moins durant la 1ère année). Adieu soirées, dîners ou même réceptions familiales.

Ces histoires de convenance, de bienséances ne me sont pas inconnues (au vu de mes lectures habituelles) mais j'ai quand même apprécié de suivre Julia durant cette période-là.

Finalement, sous couvert de nous raconter un deuil et une enquête, ce n'est rien de moins qu'un nouveau départ dans la vie qui est évoqué dans ce roman. Lady Julia est décrite comme une femme effacée, cachée dans l'ombre d'un mari qui ne lui accordait peu d'importance et qui évolue dans un monde fermé et sage (elle est pourtant issue d'une famille excentrique où toutes les folies sont permises…)…. Mais bien sûr, elle va finalement apprendre à faire ses propres choix et à réfléchir à son avenir.

De spectatrice passive, elle devient actrice et ce regain d'assurance fait plaisir à voir (et donc, à lire).
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
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