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Critique de gouelan


« Je suis Mary.
Je suis une sorcière. »

Et ce n'est pas rien de l'écrire lorsqu'on vit en 1659.

Mary a 13 ans et vit avec sa grand-mère au fond des bois. Une grand-mère guérisseuse qui va tomber entre les griffes d'un découvreur de sorcières, du pasteur et du bourreau. Nous sommes à l'époque où les croyances religieuses ont plus de poids que les sentiments et la vérité, où on croit facilement ce que le pasteur nous sermonne, surtout s'il nous menace de l'enfer ou de la potence au moindre écart de conduite.

Mary fuit l'Angleterre pour l'Amérique avec un groupe de puritains.

Ils débarquent à Salem après une traversée difficile, où Dieu n'a que faire de ces voyageurs, malgré ce qu'en dit le pasteur rigoriste. Le vent n'est pas le souffle de Dieu. On ne peut se fier qu'au capitaine du bateau et à la chance.

De Salem, ils entament une longue traversée sur des chemins quasi inexistants à travers la forêt. Une jungle qu'ils ne pourront franchir qu'avec l'aide de guides indiens.

Ces colons, qui pour certains auraient aimé laisser leur passé dans la vieille Europe, découvrent qu'il est difficile de vivre libre quand on ne peut se passer de la communauté. Seul on ne peut survivre dans ce monde encore sauvage et étrange, ni faire face à la rigueur de ses hivers.

Dans le village qu'ils ont construit, chassant les Indiens de leur terre, l'autorité du pasteur fait loi.
Mary est curieuse et attire sur elle les regards soupçonneux. Elle se fie plus aux lois de la nature, aux bienfaits de ses plantes, qu'à celles des Saintes Écritures et des légendes de bonnes femmes sans cervelles.

Dans ce roman, on fait de belles rencontres. Un monde nouveau où tout est possible si on ose la liberté et l'ouverture d'esprit.
Un roman qui se déroule à une époque où les esprits étaient plus préoccupés de sorcellerie et d'enfer, que de bonheur et de liberté. L'écriture est simple, sombre mais aussi lumineuse quand elle relate la beauté des paysages. On ressent, à travers les mots de Mary, sa force, son courage et sa passion pour la nature, pour le monde qu'elle brûle de découvrir en toute indépendance.
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