Nous sommes en 1971 lorsqu'Edmund et Laura
Malinowski s'installent dans le Montana. Il prend la direction d'un établissement psychiatrique tandis que sa femme tente de reprendre son activité artistique : la peinture. de guerre lasse, elle intègre Boulder pour y animer un atelier artistique, dans l'espoir de renouer les fils de leur mariage. C'était sans compter sur les patient.e.s qui accaparent Ed, surtout une patiente : Pénélope, jeune épileptique. Car oui, dans les années 1970, le "grand mal" était encore traité en H.P.
L'ouvrage se termine 10 ans plus tard : leurs situations a bien changé, mais Boulder reste leur point de mire.
J'étais attirée par le thème principal du roman : le traitement psychiatrique dans les années 1970. Même si le sujet a visiblement été fouillé par l'autrice pour que son roman soit au plus près de cette réalité, ce thème m'est finalement apparu plutôt secondaire. L'autre axe important de cette
Anatomie d'un mariage est évidemment l'amour conjugal : comment le quotidien, la jalousie, les aspirations et défauts des membres d'un couple peut renforcer ou gâcher les liens qui les unissent ? Je ne me suis pas vraiment attachée au personnage mais j'ai aimé suivre leurs pérégrinations. Surtout celles de Laura, qui livre ses sentiments à la première personne. La vision d'Ed est racontée à la troisième personne, ce qui met une certaine distance entre lui et nous.
Le style de
Virginia Reeves agréable, la construction simple (intermittence des visions d'Ed et de Laura) et le rythme tranquille rende le roman facile et rapide à lire. Il m'a cependant manqué cette pointe d'originalité dans l'écriture, malgré les quelques surprises narratives, pour m'impliquer vraiment dans cette lecture. Mon avis est donc plutôt mitigé : peut-être suis-je passée à côté de l'essentiel ?