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3,59

sur 169 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Edmund Malinowski est psychiatre comportementaliste, il est marié à Laura, artiste peintre. On lui offre la place de directeur d'une clinique dans le Montana. Il touche son rêve du doigt, il a 36 ans. Mais son travail absorbe beaucoup Ed qui rentre tard le soir et consacre peu de temps à sa femme, d'autant plus qu'il est toujours préoccupé par ses patients, en particulier, la jeune Penelope, belle jeune fille de 16 ans, atteinte d'épilepsie. Il a un coup de foudre pour cette jeune patiente et il est complètement obsédé par son cas. Aveuglé par son attirance pour Penelope, Ed se rend il vraiment compte qu'il délaisse Laura de plus en plus ? Celle-ci semble s'etioler et dépérir, sa jalousie envers la jeune fille , elle, enfle de plus en plus. Quand Laura tombe enceinte, Ed n'en sera averti qu'à son quatrième mois de grossesse. Quand elle accouche, elle est seule, Ed est au chevet de Penelope encore une fois. Cette fois ci la coupe est pleine et Laura le quitte.
A ce niveau de lecture du roman, je me suis dit :"bon, c'est un nième roman sur le couple et le divorce, c'est pas très original...
Mais l'auteure abat sa carte maîtresse.Elle prend un virage à 180 degrés et nous livre une seconde partie de roman, émouvante, pas du tout sur le même registre. Et là, j'ai trouvé le roman passionnant, profondément humain, les personnages ont pris de la profondeur et deviennent sympathiques et attachants en particulier Ed m'a fait monter les larmes aux yeux. Ce personnage m'a beaucoup touchée et j'ai continué à penser à lui après avoir terminé ma lecture comme si c'était une personne réelle.
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Hommes, femmes, mode d'emploi.

Attiré par quelques chroniques louangeuses ci-et-là, je m'étais précipité dès sa sortie et par impulsion sur Anatomie d'un mariage de Virginia Reeves, traduit par Carine Chichereau. Et puis, lecteur de peu de foi, le doute m'a saisi en regardant de plus près cette étonnante couverture et ce pitch de 4e - « le genre de roman que l'on n'oublie jamais » - qui
fait généralement clignoter mes avertisseurs de survente.

Une chose est sûre : c'est bien survendu et je ne pense pas me tromper en disant que je l'oublierai. Ce qui ne veut pas dire que ce livre n'ait pas ses charmes, bien au contraire. Lu quasi d'une traite en quelques heures, il m'aura laissé une impression mitigée, peinant à son début mais emporté par la dernière partie.

Car – et c'est là le point faible – le livre oscille longtemps entre bluette déjà lue/vue et réflexion plus profonde sur la complexité et les paradoxes du couple. L'histoire d'Ed et de sa femme Laura débarquant dans le Montana paumé après un début de vie commune plus trépidant près des grands lacs ressemble fort à du bovarysme au pays des Rocheuses.

Psy comportementaliste envoyé sauver un établissement d'accueil, Monsieur bosse à tout en oublier tandis que Madame s'ennuie. Elle veut un enfant quand lui n'a d'yeux que pour une jeune patiente. Elle prend un amant, tandis qu'il lui achète un chien. La venue d'un enfant n'y changera rien, et la séparation qu'on sent venir inéluctablement sera bien au rendez-vous.

Si cette première partie est donc un peu trop convenue, la suite monte en puissance et permet - après un twist bienvenu - à Virginia Reeves d'entrer pleinement dans son sujet et de renverser la table. Elle se met alors à explorer à 360° cette étrange alchimie qui unit certains hommes à certaines femmes, toile de liens invisibles mais indélébiles que rien, même pas les affronts répétés, ne peut annihiler. Je t'aime, moi non plus disais Gainsbourg. Je ne t'aime plus, moi aussi lui répond Reeves.

Toujours queutard invétéré (car il faut bien que le corps exulte, hein Jacques ?) mais en partie calmé, Ed se révèle alors touchant dans sa solitude, amoindri et dépendant mais toujours fier et aimant. Et Laura se révèle à elle-même et au lecteur, merveilleuse d'abnégation et de compréhension, enfin équilibrée après avoir appris à vivre avec ses contradictions.

Un livre surprenant donc, que je ne regrette absolument pas d'avoir lu ne serait-ce que pour y avoir retrouvé au détour d'un chapitre « April comme she will », chanson dont l'émotion explose en moi dès que Paul et Art s'y collent.
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J'ai lu Anatomie d'un mariage dans la cadre du prix des lecteurs du Livre de Poche 2023 donc sans idée préconçue sans même en connaitre le sujet et je dois dire que je suis assez séduite.
D'une écriture élégante, douce et en alternant les chapitres du point de vue du mari puis de l'épouse, nous rentrons dans l'intimité d'un couple.
Il est questions de délitement, de non-dits, de désintérêts, d'égoïsme, de jalousie et de monotonie bien sûr.
Mais il est aussi questions d'abnégation, d'amitié, de résilience, de pardon et d'amour malgré tout.
C'est mélancolique et émouvant.
J'ai lu ces 400 pages d'une traite.
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Survendu ? Passionnant ? Bien construit ? Etonnant ? Stylistiquement inégal ? Il m'a semblé que ce roman est un peu tout cela à la fois. Un psychiatre, sa femme, une jeune patiente dont il est trop proche... Ca c'est le pitch de départ, mais le livre nous emmène loin et il y a quelque chose d'assez brillant.
Toutefois je rejoins certains avis que j'ai pu lire, c'est écrit de manière un peu inégale, parfois très prosaïque (on pourrait être chez Douglas Kennedy) parfois c'est plus subtil.
Quoiqu'il en soit j'ai tout de même été touché par cette histoire, par une certaine profondeur, par l'ancrage dans le Montana (certes loin de la beauté de la nature filmée par Redford...). Reste à savoir désormais si ce livre sera vite oublié ou si l'on se souviendra longtemps de Laura et Ed...
Un ouvrage vendu curieusement par l'éditeur avec une photo qui ne colle guère au livre et des avis excessivement laudatifs dont il est possible qu'ils desservent finalement la cause du roman.
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J'ai été agréablement surprise par la lecture de ce roman .
Certes ce n'est pas le roman de l'année, mais il se lirait bien d'une traite sans ennui.
Un couple fusionnel fait face aux difficultés de la vie commune; rare présence du mari absorbé par son travail (psychiatre en Institut) , il est aussi diablement charmeur , tout le monde l'aime et pourquoi pas une de ses jeunes patientes . Il oublie de venir près de sa femme lors de son accouchement.
L'épouse ne se morfond pas, et travaille discrètement à l'extérieur, mais l'amour s'use , séparation, mais un lien très fort les unit jusqu'au bout d'une vie précocement abîmée de l'ex époux.
Pas de guimauve , pas de sentiments surjoués, une belle traduction.
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Enième roman sur le couple et ses dérives, Anatomie d'un mariage n'en est pas moins un roman singulier sur deux êtres imparfaits et touchants.

Edmund et Laura sont mariés, elle visiblement plus que lui. Edmund, médecin psychiatre à la carrière prometteuse croule sous les engagements professionnels et les conquêtes d'un soir. Véritable séducteur, il multiplie les incartades en tentant de se faire relativement discret, pour ne pas peiner son épouse qu'il aime plus que tout. Laura passe le plus clair de son temps à attendre son mari. Artiste à ses heures perdues, elle fait passer sa propre carrière en second plan, acceptant de vivre dans l'ombre d'un mari que tout le monde admire et convoite.

Aussi conventionnel que bancal, ce couple va se déliter totalement sous les yeux du lecteur, à cause d'une femme. Penelope est une patiente d'Edmund et bien plus selon Laura qui soupçonne une relation entre son mari et cette jeune fille au pouvoir d'attraction inquiétant. Pour une fois Laura semble ouvrir les yeux sur les faiblesses de son mari. Terriblement jalouse, la jeune femme va se lancer dans un combat contre sa rivale. de désillusion en colère, d'espoirs en regrets, Laura se battra seule pour continuer à faire exister son couple, non parce qu'elle croit à l'engagement moral du mariage mais parce qu'elle aime profondément et de tout son être cet homme égoïste, infidèle et vaniteux. D'année en année, le couple évolue, change, se métamorphose, implose puis explose. La vie se chargera de combler les failles, d'ouvrir de nouvelles brèches, de mettre cet amour à l'épreuve.

Loin d'incarner le couple modèle, Laura et Edmund émeuvent par l'amour inconditionnel qu'ils se portent. Impossible pour autant de les envier car l'amour aussi puissant soit-il ne devrait jamais exister par la douleur qu'il inflige. Ce couple m'en rappelle un autre, celui de Frida Kahlo et Diego Rivera. Dans Rien n'est noir, Claire Berest a su mettre en mots ce que cet amour passionnel entre les deux artistes a pu avoir de dévastateur pour Frida. Aimer à ce point, au point de se perdre, est-ce toujours de l'amour ? La question me concernant est depuis longtemps tranchée mais j'aime me la reposer à l'occasion de lectures aussi passionnantes et dérangeantes que celles-ci.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Le roman aurait pu s'appeler « Anatomie d'une chute d'un mariage ».

De l'autrice, il y a quelques années, j'avais aimé Un travail comme un autre, sur la fée électricité.

Ce roman-ci est un peu moins loufoque et poétique, plus terre à terre.

La vie du couple se déroule dans le Montana dans les années 70-80. Ed travaille comme psy comportementaliste dans l'hôpital de la ville, sa femme Laura ne s'épanouit pas dans son mariage.

D'entrée de jeu, nous sommes en présence d'un couple qui se cache des choses : Laura travaille sans le dire à son mari, celui-ci est amoureux d'une de ses patientes (Penelope).

J'ai découvert la psychiatrie de ces années-là : dortoir de dizaines de lits (donc sommeil compliqué), pas de médicaments, juste des prescription de boire beaucoup d'eau et de s'alimenter convenablement. Comme si il n'y avait pas d'avenir possible.

J'ai aimé que Laura donne des cours de dessin à certains élèves de l'hôpital de son mari, qu'elle aussi s'attache à certains.

J'ai été effarée de lire les personnages fumant et buvant sans limite. Même Laura pendant ses grossesses n'a aucune restriction de la part de son médecin. Une autre époque…

L'écriture est assez banale et n'a suscité au moment de ma lecture qu'une légère empathie. Pourtant, quelques jours après, je me souviens avec tendresse de ce couple qui a fait ce qu'il a pu.

Une citation :

Devrait est une manière de se cacher la réalité. Il indique le fantasme, quelque chose qu'on veut mais qu'on n'a pas atteint, un projet qui ne s'est pas matérialisé. Il souligne ce qui n'est pas. (p.243)

L'image que je retiendrai :

Celle de l'hôpital vétuste dans lequel travaille Ed : le troisième étage a brûlé mais n'a jamais été nettoyé, de la suie est encore présente dans les étages du dessous.
Lien : https://alexmotamots.fr/anat..
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Un couple désaccordé

Ça ne sonne plus vraiment juste entre Ed et Laura.
Ed n'a pas renoncé à ses ambitions professionnelles, la psychiatrie comportementaliste cannibalise sa vie de couple.
Il réagit trop souvent à contretemps et Laura, frustrée d'avoir sacrifié sa vie d'artiste, se sent délaissée.
L'intérêt très ambigu que porte le psychiatre pour Penelope, une de ses jeunes patientes, va précipiter progressivement le couple dans les abîmes.
Non-dits, mensonges, manipulations, trahisons, préfigurent une issue fatale que l'on voit malheureusement arriver de très loin.
Rien de très original, vous me direz.
Mais un événement inattendu va donner une tournure singulière à ce roman.
Virginia Reeves nous sert alors une nouvelle partition avec une intensité dramatique très émouvante.
Âmes sensibles, vous êtes prévenues.







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Je remercie les éditions Stock et Net galley pour l'envoi de ce roman. Avec "anatomie d'un mariage" de Virginia Reeves, nous partons à la rencontre d'un couple. Edmund et Laura sont mariés. Oui, mais voilà, Edmund est psychiatre, sa carrière compte beaucoup pour lui et il délaisse bien trop souvent sa femme au profit de son travail. Pour elle, c'est terrible, elle rêve de fonder une famille mais se heurte à l'absence. Elle ne croit plus en ce mariage qui la déçoit. Voulant quand même se rapprocher de ce mari qui s'éloigne et s'intéresse d'un peu trop près à une de ses patientes, elle décide de donner des cours de dessin dans l'établissement psychiatrique que dirige Edmund.
L'auteure nous entraîne au coeur de la relation d'Edmund et Laura. On les suit dans leur quotidien, les promesses auxquelles Laura ne croit plus et l'absence qui s'installe conduisant à la déliquescence du couple.
Sans jamais tomber dans le jugement, elle nous rend spectateurs de ce spectacle de la vie maritale entre une femme désabusée et un mari aveugle des désirs de sa femme.
Une belle écriture fluide et plaisante. Une histoire très agréable à lire.
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L'auteure nous amène dans le coeur du couple de Laura et Edmund, de leur quotidien, de leurs promesses non tenues, leur éloignement.
Un couple mis sous le microscope que la lectrice que je suis à découvert avec beaucoup de plaisir.
Au delà du couple, c'est aussi un homme et une femme entourés de personnages étonnants. Un couple instable, un homme qui ne voit plus et une femme qui attend...
Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce roman, c'est l'écriture et la précision donnée aux caractères des protagonistes. C'est précis et jamais jugeant.
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