AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de RChris


Ce roman d'Eric Reinhardt ne devrait pas laisser indifférent ses lecteurs tant sa construction est provocante.
La lecture est en effet déconcertante, décousue ; elle alterne des chapitres où il ne passe pas grand'chose, comme dans un film de Rohmer, lorsque l'on suit Dimitri, et des passages où l'on plonge dans des analyses politiques.

Sans transition, on passe du triolisme au deuil de l'attentat du Bataclan, on balaye le lobbying du médiator, la pilosité féminine et l'expressionnisme abstrait des années 1950 soutenu par la CIA...

J'ai avancé par à coups dans cette histoire désarçonnante qui fait qu'à plusieurs moments on se demande où l'auteur veut nous entraîner.

Puis on arrive dans le coeur du livre (si il y en a un) : comment Valéry Giscard D'Estaing clôtura le plan calcul en 1974 privant la France de la possibilité d'inventer internet en lui préférant le minitel.

Le style fait souvent appel à la répétition de phrases en leitmotiv.
De temps en temps, on est happé par les pérégrinations timides du personnage intellectuel de Dimitri et par son enquête sur la politique de la communication et d'informatisation.
Mais souvent, je me suis enlisé dans un banc de sable, refusant pourtant de lâcher le livre, puis, le courant aidant, j'ai été remis à flot avec le sentiment d'être baladé dans ces sautes du coq à l'âne.

Dimitri nous dit qu'il va sortir un gros truc, une enquête dont il va faire un livre qui aura un énorme retentissement. Bref, un livre dans le livre.
C'est avec un sentiment mitigé que j'ai terminé cet ouvrage dont on a l'impression qu'il aurait pu se poursuivre ainsi infiniment avec une mise en abyme.
Commenter  J’apprécie          473



Ont apprécié cette critique (44)voir plus




{* *}