AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.5/5 (sur 3621 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nancy , le 02/04/1965
Biographie :

Auteur de romans souvent sombres et satiriques centrés sur des personnages majoritairement issus des classes moyennes désenchantées, Éric Reinhardt a publié son premier livre, "Demi Sommeil", chez Actes Sud, avant de passer chez Stock. Il se fait connaître pour "Le Moral des ménages" mais surtout avec "Le Système Victoria", mêlant histoire d'amour et thriller économique, considéré comme son roman le plus abouti. Il pratique également l'autofiction, notamment avec "Cendrillon".

Chevalier des Arts et des Lettres, Éric Reinhardt a reçu en 2012 un Globe de cristal d'honneur pour l'ensemble de son oeuvre.

Le prix Renaudot des lycéens 2014 lui a été décerné pour son roman "L'amour et les forêts" (Gallimard), ainsi que le prix du roman France Télévisons 2014.

En mars 2015, ce livre reçoit le prix des étudiants France Culture -Télérama.

En plus de ses activités d'écrivain, il est également éditeur de livres d'art.

+ Voir plus
Source : Elle
Ajouter des informations
Bibliographie de Eric Reinhardt   (16)Voir plus


Entretien avec Eric Reinhardt à propos de son roman La chambre des époux


Le 21/11/2017

Dans La Chambre des époux, vous revenez sur l`écriture de votre roman Cendrillon publié en 2007 alors que votre femme se battait contre le cancer. Le roman Cendrillon est-il directement né de cette expérience ?

Non, Cendrillon n`est pas né directement de cette expérience. En revanche, les conditions d`écriture et d`achèvement de ce livre, et donc d`une certaine façon son énergie, sa vibration, sa vitesse, oui. Car, à la demande de ma femme, j`ai écrit près de la moitié de Cendrillon en trois mois, pendant qu`elle était malade. Elle avait besoin de me voir engagé, de mon côté, comme elle du sien, dans un combat, et qu`on le fasse ensemble, en même temps, côte à côte. Avec détermination. Avec foi. Elle ne voulait pas qu`on se laisse dominer par la maladie, ni envahir par sa laideur. Elle avait peur de mourir, et que son combat soit perdu d`avance. Car son cancer était grave. Et de me voir me battre avec mon livre, par amour, et lui donner à lire chaque soir les nombreuses pages que j`avais écrites pour elle pendant la journée, lui donnait de la joie, de la force, et la réenchantait. C`était comme une sorte de miracle ce que j`accomplissais ! En réalité, sans doute étais-je comme en état de choc, dans un état second. J`écrivais comme en songe, vite et avec facilité. La situation avait évacué de ma vie toutes les peurs subalternes, les anxiétés contingentes. Je ne voulais pas la décevoir, ou que mon échec la fragilise, si je me mettais soudain à piétiner, à buter sur un obstacle. Je ne pouvais pas échouer, c`était inconcevable, donc j`écrivais comme un fou pour lui montrer qu`on tenait tête aux circonstances, que rien ne pouvait nous atteindre, et qu`on allait triompher. Elle a été ma force et j`ai été la sienne. C`était très beau, ça a été parfois sublime.


Le combat que vous avez mené en commun avec votre femme contre la maladie vous a inspiré un autre roman Une seule fleur qui n`est donc jamais sorti mais que vous racontez dans La chambre des époux. Pourquoi ne l`avoir jamais publié ? Et pourquoi maintenant d`ailleurs à travers La chambre des époux ? Il vous a fallu du temps pour pouvoir vous replonger dans ce roman ?

Je n`arrivais pas à écrire ce livre, Une seule fleur, dont l`idée centrale m`avait été inspirée par ce que j`avais vécu avec ma femme pendant qu`elle était malade, et que je viens de vous résumer, puis par une rencontre, quelques mois après sa rémission, avec une femme qui elle aussi avait été très malade, une véritable miraculée. Dans ce livre que je rêvais d`écrire, un homme, compositeur de musique, quitte sa femme, après sa rémission, alors même qu`il en est très amoureux, pour partir vivre avec une autre femme dont il sait qu`elle est condamnée. Il est tombé amoureux de sa vie, du fait qu`elle soit en vie, et il est inconcevable pour lui de la laisser seule face au péril de son cancer, face à la menace ou à l`imminence de la mort. Il rêve de la sauver. Ou de la consoler. De l`enchanter alors qu`elle est malade. En fait, cette idée de roman est la répercussion du traumatisme que j`ai gardé de la maladie de ma femme, et plus précisément de cette peur incommensurable que j`ai eue, atroce, effrayante, qu`elle ne meure. J`en ai gardé une forme d`inconsolabilité, au fond de moi. Et c`est à cause de cette inconsolabilité que Nicolas, le héros du livre que je rêvais d`écrire, ne peut pas laisser Marie seule face à la maladie.

A force d`être confronté à l`impossibilité d`écrire ce livre, j`ai fini par comprendre que je devais seulement le décrire, expliquer au lecteur de La chambre des époux ce qu`aurait été Une seule fleur si j`avais eu la force de l`écrire, et ce faisant, que ce livre finisse par apparaître, par s`élever comme une sorte de brume, de songe, de fiction immatérielle, virtuelle, vaporeuse. Un peu comme de la lumière dans une église, entrant par des vitraux. Je voulais que s`élève au coeur de mon livre le sortilège d`un roman qui n`existe pas, qui n`existera jamais, ou qui existe à la façon dont existe la lumière à l`intérieur d`une église, d`une chapelle, d`une architecture. Je voulais que mon lecteur retire de ce livre qui n`existe pas, en le traversant, les mêmes émotions qu`il retire d`ordinaire d`un roman qu`il lit. Mais avec un livre qui n`existe pas. Comme s`il y avait une pièce vide, une chambre mortuaire, pleine de lumière, au coeur de La chambre des époux. Et cette pièce vide s`appelle Une seule fleur. C`est ce dispositif narratif particulier qui me permet le mieux d`approcher, il me semble, et de transmettre à mes lecteurs, l`indicible de ce que j`ai vécu au plus fort de la maladie de ma femme, quand rôdait autour de moi l`idée qu`elle allait peut-être mourir. Comme tous mes livres, La chambre des époux est une petite machine à fabriquer des sensations, et en particulier la sensation que je viens de vous décrire, et qui est l`objet même de ce roman. C`est quelque chose qui est assez difficile à faire comprendre à certains lecteurs pour qui un livre, c`est forcément raconter une histoire.


Votre femme a réussi à vaincre son cancer, vous-même publiez votre roman Cendrillon, qui connaît un grand succès. C`est presque inespéré mais s`ensuit dans le récit un grand moment de doute. Vous avez cru que vous n`arriveriez plus à écrire ? Qu`est-ce qui vous a redonné la vie, la force de continuer ?

Tout paraît fade, dérisoire, d`une importance toute relative, après une expérience d`une telle intensité, d`une telle beauté. Rares sont les circonstances, dans la vie, où l`on peut se dire et surtout se prouver l`un à l`autre, sans tricher ni mentir, par des actes, à quel point l`on s`aime. Jusqu`où on peut aller pour l`autre. La maladie de ma femme a été l`une de ces circonstances, pendant six mois. On n`avait jamais été aussi présents l`un à l`autre, l`un pour l`autre. L`intensité d`une passion folle en somme. Sa radicalité, son jusqu`au boutisme. Cela nous a valu de vivre quelques moments parfaits, inoubliables. C`était incandescent. Si je me retourne sur mon passé, quelques-uns des moments les plus puissants et mémorables de ma vie se trouvent dans cette période. Ma femme le dit aussi. Ainsi, après sa rémission, et après avoir vécu en autarcie pendant six mois, nous avons eu un peu de mal à revenir à la banalité de la vie ordinaire. Beaucoup de choses importantes pour nous jusqu`alors nous ont semblé relever des petites vanités pitoyables de la comédie sociale, y compris écrire des livres, tracer son chemin d`écrivain, cultiver sa notoriété, se remettre au travail. Nous avions juste envie de nous retirer du monde et de vivre l`un pour l`autre, et pour la beauté, l`art, le monde sensible. C`est donc, pour ce qui me concerne, le retour de l`envie d`écrire, et de créer des oeuvres d`art, qui m`a remis en selle. C`est, au bout du compte, ce qui donne le plus de sens à ma vie, écrire, chercher, éprouver des sensations et essayer de les transmettre par des formes littéraires étudiées, bref, il me fallait de nouveau élaborer des livres et fabriquer mes petites machines à sortilèges. J`ai commencé à en sentir de nouveau en moi l`impérieuse nécessité. Sans compter que n`étant rentiers ni l`un ni l`autre, il fallait bien, aussi, qu`on travaille pour manger !


Il n`est certainement pas facile de parler du cancer, d`écrire un livre sur sa femme malade. Comment avez-vous trouvé les mots ?

Les pages qui évoquent directement le cancer de ma femme, et l`épreuve que nous avons traversée, et qui donc étaient forcément les plus délicates ou difficiles voire impossibles à écrire, l`ont été en réalité, et heureusement, peu après sa rémission, en décembre 2007. Car Les Inrocks m`ont demandé d`écrire en 6000 signes mon journal de l`année 2007, pour leur numéro "Best Of 2007". Et comme j`avais fait la couverture des Inrocks en août pour Cendrillon, je pouvais difficilement, d`une part décliner leur proposition de parler de mon année, et d`autre part écrire sur autre chose que ce que nous venions de vivre et que je vous ai raconté tout à l`heure. Je l`ai donc fait et c`est ce texte qui constitue le premier chapitre de La chambre des époux. Je n`en ai pas changé un mot. Je n`avais rien à ajouter. Tout ce qui touche à la maladie de ma femme est évoqué dans ce texte écrit dans le temps même de la maladie, ou peu après, dans la même énergie que celle où j`avais écrit Cendrillon. Il y a une vérité suprême, dans ces lignes, par rapport à ce que j`ai vécu, par le fait même que j`étais encore tout vibrant de cette expérience quand j`ai écrit ce texte. J`ai écrit ce texte en une après-midi, en un seul geste, avec beaucoup d`émotion et en pleurant beaucoup, mais en aspirant aussi à la plus grande concision, précision possible, sans pathos. Pour moi, ce texte porte en lui l`authenticité de la chose écrite au moment où je l`ai vécue. Un peu comme une performance. Le corps qui a écrit ce texte est le même que celui qui a vécu ce dont parle ce texte. J`aurais eu le plus grand mal à raconter cette expérience, si j`avais dû le faire dix ans après, par exemple dans une « vraie » fiction. C`est d`ailleurs la raison pour laquelle je n`ai pas écrit Une seule fleur : ce refus viscéral de tout mon être de réécrire ce texte des Inrocks, ou de lui substituer une fiction écrite aujourd`hui.


Il y a plusieurs femmes dans le roman : la vôtre mais aussi les personnages de Mathilde et de Marie. Elles sont toutes victimes de la maladie mais également très fortes, pleines de vie. C`est cette vitalité là qui vous intéressait dans ces portraits de femmes blessées ?

Oui. Je refusais que ces femmes, toutes malades fussent-elles, soient perçues par le lecteur comme des victimes. Ce ne sont pas des victimes qui subissent. Marie reste elle-même jusqu`au bout. Tournée vers la lumière. C`est précisément l`une des lignes de force de mon roman : la question de l`intégrité de soi dans la maladie. Jusqu`au bout, Marie vibre intérieurement des beautés que Nicolas lui fait parvenir, en posant sur son lit d`agonisante une petite enceinte qui diffuse de la musique. J`aime l`idée que la dernière pensée de Marie ait été une pensée de gratitude pour la beauté de ce que les êtres humains sont capables de produire, et dont nous nous nourrissons toute notre vie durant, par les œuvres d`art que nous fréquentons. Dans la vie de beaucoup de personnes, dont je suis, l`art reste quand même ce qui rend belles nos vies, c`est ce qui nous maintient vivants, nous élève, nous transfigure, éclaire notre quotidien. Je ne me sens jamais aussi fort, heureux, enchanté, que lorsque je viens de découvrir une oeuvre d`art qui m`a plu. De ce point de vue, l`art possède pour moi de réelles vertus curatives.


La Maison de la Poésie vous propose de découvrir ou de redécouvrir La chambre des époux à travers une lecture musicale le samedi 2 décembre 2017 à Paris. Lecture par l’auteur avec Mélodie Richard & Marion Ralincourt (flûte). Réservation obligatoire.

Eric Reinhardt et ses lectures


Quel est le livre qui vous a donné envie d`écrire ?

Portrait de l`artiste en jeune homme, de James Joyce.


Quel est l`auteur qui vous a donné envie d`arrêter d`écrire (par ses qualités exceptionnelles...) ?

Les qualités exceptionnelles des grands auteurs ont ceci de précieux qu`elles stimulent, au contraire, et donnent envie d`écrire…


Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

Les chants de Maldoror, du comte de Lautréamont.


Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

Nadja, d`André Breton.


Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?

J`en ai tellement honte que je préfère ne pas en faire l`aveu !


Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

Les hommes mutilés, de Hermann Ungar. Et aussi le seuil du jardin, de André Hardellet.


Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?

Le quatuor d`Alexandrie, de Lawrence Durell.


Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

Je ne suis pas très féru de citations. Mais disons : « Nous n`avons qu`une ressource avec la mort : faire de l`art avant elle », René Char.


Découvrez La chambre des époux d`Eric Reinhardt aux éditions Gallimard :



Entretien réalisé par Pierre Krause

étiquettes
Videos et interviews (42) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Éric Reinhardt – Sarah, Susanne et l’écrivain Lecture musicale par l'auteur (Maison de la Poésie - Scène littéraire)

Podcasts (5) Voir tous


Citations et extraits (764) Voir plus Ajouter une citation
Accepter sa propre bizarrerie pour en faire sa joie, n'est-ce pas ce qu'on devrait tous faire dans nos vies.
Commenter  J’apprécie          820
Rétention de désirs, de pulsions, de gaieté, de rêves, d'espérance, d'exigences, d'ambition, de tendresse, de colère, de révolte. Les conséquences de cette posture de renoncement avaient été comparables en définitive à une insidieuse accumulation d'explosifs, c'est ce qu'elle avait découvert ce soir-là quand la présence de toute cette dynamite entreposée par son abnégation dans un recoin obscur de son cerveau avait encore amplifié la violence du souffle.
Commenter  J’apprécie          580
Mon cul oui ! Tu te fous de ma gueule ! Tu me prends pour un abruti ou quoi ! Bénédicte ! C’est pour te sentir valorisée par le regard des autres femmes que tu as mis tes bas Dim Up ? Tu espérais que ces femmes, elles devineraient que tu portais des bas Dim Up sous ta plus jolie robe ? Tu m’as donné, depuis quinze jours qu’on parle de cette fameuse journée, et Dieu sait qu’on y consacre du temps, des explications plus ou moins convaincantes sur un tas de points précis, mais là, sur les bas Dim Up, tu es muette, ton imagination est sèche, ce que je peux comprendre. La raison en est relativement simple : on met ce genre de bas pour baiser. Tu n’as jamais porté ce genre de bas que le samedi soir, avec l’évidente intention de m’émoustiller, ça a toujours été plus ou moins implicite, chez toi, que le port des bas Dim Up impliquait le sexe, la séduction. Je ne t’ai jamais vue enfiler des bas Dim Up un autre jour que le samedi, et encore, le samedi soir. Je ne t’ai jamais vue enfiler des bas Dim Up un jour de semaine. Je ne t’ai jamais vue enfiler des bas Dim Up le jour où normalement tu fais les courses à Carrefour pour remplir le frigo. Comme par hasard, le seul jeudi où tu enfiles des bas Dim Up le frigo reste vide, cherchez l’erreur, il n’y aurait pas, selon toi, comme une anomalie ?
Commenter  J’apprécie          416
Tu sais, ça prend du temps de savoir qui on est, il faut y réfléchir et dans ce but il faut apprendre à penser, oui, penser, tu m’as bien entendue, donc s’équiper des outils adéquats, acquérir une culture, exercer sa sensibilité et son intelligence. C’est à ça que ça sert, les études, figure-toi, et pas à formater les esprits [...].
Commenter  J’apprécie          410
"Quel bonheur que d'écrire, quel bonheur que de pouvoir, la nuit,souvent la nuit, s'introduire en soi et dépeindre ce qu'on y voit, ce qu'on y sent, ce qu'on entend que murmurent les souvenirs, la nostalgie ou le besoin de retrouver intacte sa propre grâce évanouie, évanouie dans la réalité mais bien vivante au fond de soi......"
Commenter  J’apprécie          413
- C'est une bague que m'a laissée ma grand-mère, elle la tenait elle-même de la sienne, elle date du début du XIXe siècle. On y trouve la peinture d'un regard.
- La peinture d'un regard ?
- Un œil. Regardez. Cette bague a été faite pour une femme amoureuse d'un homme qui était déjà pris. Elle a fait peindre son œil plutôt que son portrait, afin que personne ne puisse l'identifier. C'était une pratique assez courante au XVIIIe siècle.
Commenter  J’apprécie          370
À mes yeux Marie était la seule personne autour de la table à être en vie. Les autres ne l'étaient pas, les autres étaient tous morts, et ils étaient tous morts de n'avoir pas frôlé la mort, de ne pas être revenus à la vie, et de n'avoir jamais compris de l'intérieur ce que cela signifiait d'être en vie. Être revenue à la vie avait fait que Marie était en vie, vraiment vivante.
Commenter  J’apprécie          370
Il n'y a rien de plus beau que de choisir à deux la maison où l'on va vivre, en rupture orgueilleuse avec le monde. Que de la préparer. Que de s'y installer, de l'investir, de s'y enfouir. Que de l'orner de fétiches à soi seuls destinés. Que de façonner ce lieu jaloux à l'image de ce que l'on est l'un avec l'autre et l'un pour l'autre, ensemble, pour en faire une coquille, une citadelle de poésie, un repaire de contrebandiers, une forteresse amoureuse. Rien de plus fondamental, rien de plus immémorial, rien de plus primitif en somme, rien de plus archaïque.
Commenter  J’apprécie          350
Moi aussi j'attends des livres que j'entreprends d'écrire qu'ils me secourent, qu'ils m'embarquent dans leur chaloupe, qu'ils me conduisent vers le rivage d'un ailleurs idéal.
Commenter  J’apprécie          361
Louis-le-Grand s’inscrivait dans la logique de l’élitisme républicain défendu par sa mère communiste-et-directrice-d’école-maternelle (un concept à part entière), c’est-à-dire la conviction que le système éducatif, laïc, gratuit et en principe égalitaire autorisait en France l’ascension sociale des moins privilégiés. (page 69)
Commenter  J’apprécie          350

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Eric Reinhardt Voir plus

Quiz Voir plus

gilgamesh

qui est gilgamesh ?

UN PAYSAN
UN ROI
UN ENFANT
UN CHIEN

4 questions
137 lecteurs ont répondu
Thème : Gilgamesh, roi d'Ourouk de Robert SilverbergCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..