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Critique de Sachenka


« Vous êtes donc bizarres, vous tous, jeunes gens d'aujourd'hui ! Vous haïssez le passé, vous méprisez le présent, et l'avenir vous est indifférent. Cela ne peut mener à une bonne fin ! » (p. 213). Cette phrase du roman Les camarades, lancée par Mme Zalewski à son chambreur donne le ton. le jeune Robby a des bonnes raisons de haïr le passé : il a survécu aux tranchées de la Première guerre mondiale. Il est chanceux, à la différence de la plupart de ses camarades du front. Donc, ce passé, il l'emmerde. Malheureusement, le présent n'est guère mieux. Dans l'Allemagne de l'après-guerre, il est difficile de survivre. Pas d'emploi, peu d'argent, à peine de la nourriture pour satisfaire un estomac creux. Alors vous imaginez que, dans cette perspective, il ne croit pas trop à l'avenir. le jeune Robby passe donc son temps entre des cabarets miteux et une affaire de voitures lancée avec deux autres anciens camarades, Gottfried Lenz et Köster.

C'est une prémisse intéressante que celle de voir les ravages de l'après-guerre du côté allemand, du côté des vaincus. Ce quotidien des laissés-pour-compte, je le connaissais peu. Malgré tout, Robby (je dois arrêter de le surnommer ''jeune'', il doit avoir le milieu de la vingtaine) est suffisaemment débrouillard pour essayer de tirer son épingle du jeu. Juste assez. Malheureusement (ou heureusement, c'est selon), il tournoyait dans deux univers qui me laissent plutôt indifférent en temps normal. Les voitures me servent uniquement à me déplacer, je serais incapable d'y faire la moindre réparation et je n'aurai jamais l'intérêt pour en vendre. Quand aux cabarets miteux, j'ai passé l'âge… Mais bon, j'ai poursuivi ma lecture. Après tout, Robby y a trouvé l'amour de sa vie, Patrice Hollmann, une jeune femme au passé compliqué.

Autour de cette bande, le monde continue de tourner. Je vous épargne tous les personnages secondaires et leurs intrigues. Il suffit de dire que certains sont à l'aise financièrement, d'autres dans des conditions pires. Ceux-là sont prêts à tout pour survivre. Il y en a même quelques uns qui commencent è se tourner vers le nazisme. Ils sont de plus en plus nombreux d'ailleurs… Mais pas Robby, il est amoureux. Malheureusement, Patrice est malade et doit se retirer pour espérer guérir et les différentes magouilles des trois camarades ne peuvent qu'amener des complications tragiques. Je dois admettre que, par moment, je trouvais ce roman un peu long (il fait 551 pages dans l'édition de poche) mais ça passait toujours. Jamais je n'ai eu envie d'en arrêter la lecture. D'ailleurs, j'ai beaucoup apprécié Les camarades. La plume d'Erich Maria Remarque parfaite. Il a décrit avec beaucoup de réalisme la situation du pays et des trois jeunes hommes, surtout celle de Robby, et parfois avec quelques accents romantiques. À lire.
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