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Critique de Papyrusdunil


Fermer les yeux
C'est vrai que la particularité de certains livres c'est qu'on y entre comme dans l'eau du bain…
Une certaine fluidité, quelques éléments de récits qui attisent la curiosité et incitent à vouloir connaître la suite.
C'est comme dans un « faites entrer l'accusé », on est hameçonné et on a du mal à éteindre la télé. J'avoue que ça a très bien fonctionné sur moi, du moins pour les quatre premiers chapitres.
Mais si on y regarde d'un peu plus près, ce qu'on a qualifié de fluidité s'apparente au fil des pages à une écriture sans grand relief, parfois même insipide, nous délivrant des dialogues d'une grande platitude, et ce qui avait au départ attiré la curiosité ne tarde pas à faire froncer les sourcils.
Le point de départ de l'énigme n'est pas sans rappeler l'affaire Richard Roman, berger marginal et coupable idéal qui défraya la chronique en 1988 et dont les éléments sont presque rapporté à l'identique dans ce récit.
Tout y est, le coupable idéal, un "parisien" marginal que personne n'aime, une enquête bâclée, une foule haineuse, un crime d'enfant sordide, des gendarmes qui "stimulent énergiquement" les aveux...
Dans le roman de Renan, le personnage central est un gendarme qui va mener l'enquête, découvrir le corps et recueillir les aveux. Outre la brigade de gendarmerie, le gendarme Tassi, alcoolique, secondé par son « adjoint » de fortune, l''écrivain-profiler raté et enfin la merveilleuse avocate fermement décidée à faire innocenter le coupable incarcéré depuis de longues années, constituent une galerie de portraits sans grande originalité qui au fil des chapitres se révèlent un peu « creux », sans véritable profondeur ni psychologie, des personnages pour lesquels le lecteur aimerait bien éprouver de l'empathie, sans vraiment y parvenir...
Et puis « Fermer les yeux » propose un scénario très convenu avec des passages un peu grand-guignolesques, frisant parfois le ridicule et des révélations survenant opportunément pour l'auteur, mais pas vraiment pour le lecteur… Et l'adrénaline dans tout ça ? Je trouve que le psychopathe adipeux armé de son tiser, c'est assez facile à rendre gore.
Bref, je referme ce polar qui s'est laissé lire sans déplaisir, distrayant certes mais à mes yeux surévalué sur les différents sites dédiés, ça c'est certain.
L'auteur est dit « prometteur ». Il signe là son deuxième roman policier. Tiendra-t-il sa promesse au troisième?
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