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Critique de Ziliz


Dans la plupart des cas, le statut et la fonction de papa s'acquièrent progressivement, en douceur. On en discute à deux, le géniteur a grosso modo neuf mois pour s'y préparer, il a généralement un peu roulé sa bosse, vécu pour lui avant.

Pour Jarle, étudiant de 25 ans en "onomastique proustienne" - utopiste, glandeur et fêtard - les choses ne se passent pas du tout comme cela. Il reçoit du commissariat un aimable courrier lui enjoignant de se soumettre à un test ADN, lequel se révèle positif. Félicitations à Jarle ! le voilà papa d'une petite Charlotte Isabel de… sept ans déjà, née de l'union de deux corps adolescents endormis (ou presque) par l'alcool. Sa maman ayant soudain besoin de souffler, elle envoie la fillette passer une semaine chez Jarle. Qui de l'enfant ou du jeune père en sera le plus chamboulé ?

Cela vous évoque un peu le roman islandais 'Rosa Candida' ? Oubliez ! Ici, dominent des beuveries entre étudiants immatures, quelques bons moments vécus ou remémorés entre "les cuisses marmoréennes" d'une délicieuse créature, les jérémiades existentielles et philosophiques de trois post-ados qui n'ont pas envie d'entrer dans l'âge adulte… Mais la tendresse arrive et va crescendo, car la petite fille s'avère adorable et ne peut donc que faire fondre le coeur égoïste de Jarle.

D'abord un peu lent, comme souvent avec la littérature du Nord, ce joli roman se déguste finalement, se savoure, mais amuse aussi. Cela vaut la peine de s'acrocher sur près de cent pages pour tous les passages mignons (mais pas mièvres) sur l'éducation, l'enfance, la paternité, qui suivent ! Presque un coup de coeur (s'il n'y avait pas tant de longueurs).

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