Parcours politique des surréalistes, 1919-1969

Lorsque la nuit tous les exploités rêveront qu'il faut en finir, avec le système tyrannique qui le gouverne, alors, l'aube se lèvera dans el monde entier sur des barricades.

C'est donc un retour aux sources qu'effectuent les surréalistes, comme le déclare Breton en 1952 :
Comme dans tous les cas où un idéal humain [le communisme] en arrive à ce comble de corruption, le seul remède est de se retremper dans le courant sensible sensible où il a pris naissance, de remonter aux principes qui lui ont permis de se constituer. C’est au terme même de ce mouvement, aujourd’hui plus nécessaire que jamais, qu’on rencontrera l’anarchisme et lui seul — non plus la caricature qu’on en présente ou l’épouvantail qu’on en fait — mais celui que notre camarade Fontenis décrit « comme le socialisme même, c'est-à-dire cette revendication moderne pour la dignité de l’homme (sa liberté autant que son bien-être); le socialisme, non pas conçu comme la simple résolution d’un problème économique ou politique, mais comme l’expression des masses exploitées dans leur désir de créer une société sans classe, sans État, où toutes les valeurs et aspirations humaines puissent se réaliser ».
Cette conception d’une révolte et d’une générosité indissociables l’une de l’autre [...] sans réserve les surréalistes aujourd’hui la font leur.