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Critique de Efery


Efery
08 février 2013
L'Amant des morts est le genre de roman qui ne laisse pas indifférent. de deux choses l'une : soit le lecteur se trouve rebuté dès l'incipit, soit il se laisse séduire par la manière de conter de Mathieu Riboulet.
La quatrième de couverture nous informe que le récit se situe à l'époque où « l'épidémie de sida bat son plein ». L'homosexualité côtoie l'inceste, et ces deux tabous forgent l'intrigue, mais dire que celle-ci se résume à ces thèmes-là serait trop réducteur.
La genèse de l'histoire évoque la rencontre des parents, qui sert à ancrer les évènements dans une sorte de fatalité, et donnera lieu à la naissance de Jérôme, personnage principal de son état. le jeune homme hérite ainsi d'un caractère marqué par la résignation maternelle et un désir constant, transmis par le père.
Le point de rupture a lieu lorsque la mère découvre la relation incestueuse liant père et fils ; elle s'absente alors, pour ne plus revenir. Plus tard, Jérôme rejoint Paris, où il mène une vie mi- rangée, mi- dissolue, sous l'oeil attentif de ses tantes – réminiscences de la mère disparue. Se livrant corps et âme à sa quête de plaisirs, il se fait l'amant du premier venu et devient « une fille perdue », sans se soucier des risques encourus. Confronté à la maladie d'autrui, une révélation s'opère, bouleversant le cours de son existence, et de ses errances.
Nous est donc offert, par le biais d'une écriture ciselée, le récit d'un anéantissement de soi, entre perte de repères et besoin de se lier à tout prix.
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