AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de chocobogirl


Thomas est un jeune adolescent dans l'Amérique des années 50. Il a une grande admiration pour son père, homme fort et respecté qui semble avoir quelques activités secrètes. Et de fait, Thomas découvre que son père est un membre du Ku Klux Klan. Désireux de suivre ses traces, il demande à entrer dans le clan. Son initiation commence avec son lot de violences et de haine, le jeune homme grandit et devient un des dirigeants, mais l'ascension se terminera dans le sang et la vengeance...

Une fois n'est pas coutume, voilà une petite perle sortie du catalogue des Editions Soleil !
Kuklos est une plongée fascinante dans les méandres haineux du KKK. Suivant le jeune Thomas de son initiation à sa chute, nous découvrons à travers son parcours les dessous d'une organisation qui prône racisme et meurtres raciaux.
Plus par par souhait d'éblouir son père que par conviction, Thomas se lance sans se poser trop de questions dans la vie ultra codifié d'un Klaniste : intronisation et promesse de fidélité, premières expéditions punitives, premiers faux-semblants,...
Les noirs se font insulter, humilier, battre et même tuer sans aucun scrupules.
Le tout est extrememement bien traité, très réaliste... et ça fait froid dans le dos...

Pourtant si les noirs continuent de subir la violence du KKK, un changement s'opère petit à petit. Complètement impuissants au début de l'album, ils finissent par s'organiser et se défendre. La situation des noirs évolue en Amérique, on commence à leur reconnaitre des droits, ce qui va provoquer au sein même du KKK, des dissensions entre les modérés et les extremistes qui, par l'étincelle de vieilles rancoeurs, vont s'entre-déchirer.

Kuklos se révèle un album noir, très dur mais essentiel. La violence physique et morale est bien évidemment présente mais inévitable pour éclairer cet épisode tragique de l'histoire américaine.
Les dessins et les couleurs de Gautier sont en parfaite adéquation avec l'ambiance plombante de l'histoire : couleurs sombres, traits hachurés, visages secs et coupants
On notera l'originalité de remplacer régulièrement dans les dialogues, le "c" par un "k", en relation avec le nom du Klan.

Une seule conclusion s'impose : Il FAUT lire cet album !

Lien : http://legrenierdechoco.over..
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}