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Critique de cecilit


"La beauté des laids, des laids, des laids se voit sans délai, délai", chantait Gainsbourg. Concernant Catherine-Henriette Bellier, dite Cateau la borgnesse, il lui aura fallu atteindre ses quarante ans passés pour se venger de Dame Nature.
"Sois patiente, je suis sûre qu'une autre vie t'attend", lui disait sa grand-mère pour la consoler.
" Dès qu'elle serait sortie de sa cellule, elle les ferait chier. Au propre comme au figuré ", écrit avec gouaille Frédéric Richaud.
Car, côté étrons, ballonnements et autres productions humaines peu ragoutantes, Catherine-Henriette s'y connaissait un rayon. Tant et si bien qu'Anne d'Autriche, qui souffrait des effets de sa gloutonnerie, ne pouvait plus se passer de cette femme de chambre si habile à manier le clystère. de là à la charger de vérifier si son fils, le futur Roi-Soleil, était en capacité d'assurer une descendance, il ne fut qu'un pas accompli par la Cateau... contre émoluments bien sûr.
Ainsi, de fille de drapier, d'épouse de commerçant, de femme de chambre à la Cour, de "lavandière du posterieur de la reine", Catherine-Henriette est devenue, dit-on, la première maîtresse de Louis XIV puis la baronne de Beauvais.
Formidable sujet de roman (que n'aurait pas renié, en effet, le regretté Jean Teulé) que l'histoire de cette femme au physique pas facile (comme on dit pour ne pas heurter) dont l'ascension sociale est savoureusement contée par Frédéric Richaud à la façon d'un apologue dont la morale est que la beauté se cache parfois sous de laides apparences et que le plus laid n'est pas celui qu'on croit.
Jouissif et distrayant roman à la très belle couverture.

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