Les déboires et tribulations d'une famille moderne et progressistes de juifs américains dans les années 2010.
Le roman développe assez habilement l'histoire des 4 membres, en séparant le récit en 4 grandes parties.
Scott, le père médecin, fait face à des problèmes d'argent et met sa carrière en danger pour aider sa mère, une vieille femme égoïste et manipulatrice. .
Maya, la fille, est aux prises avec la vie New-Yorkaise, le monde cynique de l'édition, et ses propres contradictions amoureuses.
Deb, la mère, explore sa sexualité et ses relations avec d'autres femmes, dans le cadres de l'ouverture de son mariage avec Scott.
Et enfin Gideon, le cadet, doit affronter une explosion totale de ses valeurs et remet en question son parcours jusque ici sans faute d'étudiant en médecine.
Andrew Ridker a un vrai savoir faire d'écrivain. Il sait construire des récits, gérer les ellipses, et développe convenablement ses personnages. A défaut d'être vraiment drôle, son livre est empreint d'un cynisme assez amusant. L'auteur parvient vraiment à faire exister cette famille dysfonctionnelle et attachante.
Pour autant, c'est quand même une oeuvre assez inégale. Les différentes parties n'ont pas la même valeur. le chapitre concernant Gideon, la dernière partie du livre, est même assez faible et irréaliste, ce qui est dommage car la section précédente traitant de Deb, la mère, fonctionne très bien.
Au bout de 350 pages, on a quand même un peu envie que ça se termine, surtout dans la mesure où le style d'écriture de Ridker est convenable, mais sans plus. Il n'y a pas ici un talent formel qui nous fasse tourner les pages toutes seules.
Je recommande quand même la lecture de
Hope. C'est distrayant, pas mal écrit, et globalement assez bien fichu. Je dirais que la force du livre est de nous rendre très concrets ses protagonistes, malgré quelques faiblesses. On vit vraiment avec eux pendant ces 400 pages, ce qui est quand même le signe d'un ouvrage réussi.