Ce goût des commémorations.
prenez un personnage à célébrer : un Grand Homme . Ou une grande Femme. On fête l'anniversaire de sa naissance comme on fête celui de sa mort. Fêter l'anniversaire d'une mort, c'et curieux, et peut-être ne le fait-on pas trop vite, mais admettons comme ici: un Quart de siècle plus tard, lorsqu'on n'en pleure plus vraiment. et naissance ou mort, ce n'est ni l'un ni l'autre que l'on fête en réalité: on fête l'Homme, ou la Femme, dont ni la naissance ni la mort ne constituent des événements remarquables, sauf exceptions. (p. 41)
- Mais on n'abat pas un prédateur sans se salir les mains. Pas un loup sans un piège à loups. Pas un rat sans de la mort-aux-rats !
L'idée du monument avait germé dans la tête d'Alberta Jules pendant un week-end à Berlin, où elle avait vu des fresques et des sculptures spectaculaires, modernes, créatives, rien à voir avec la Genève conservatrice. Il lui fallait quelque chose de cette trempe-là ! Pas une stèle ni un buste : une idée coulée dans la matière, geste de pierre ou d'acier, voilà ce que méritait notre ancêtre !