AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lutece48


Beau récit d'amour et de deuil. L'histoire se déroule dans une ferme des Pays-Bas, au sein d'une famille luthérienne très religieuse qui vient de vivre un drame avec la disparition d'un des fils, une mort dont l'héroïne du roman, Jas, 10 ans, se sent coupable.
Dans le récit de Jas, tout se mêle, sans inhibition ni hiérarchie : le bénédicité et les crapauds, le sacré et le scatologique, la fièvre aphteuse, l'abattage du troupeau de vaches et les crottes de nez, les dimanches au temple et la fosse à lisier…bref les sensations de l'enfance.
Au fil d'un texte poignant, la voix de la fillette, bouleversante de justesse, dit la violence d'une enfance vécue dans un monde de non-dits.
Le mal-être est pesant, l'autrice a parfaitement su l'installer dans ses mots. Elle a une écriture nette, explicite, tantôt implacable, tantôt émouvante, mais toujours saisissante. La rudesse du milieu, le quotidien de Jas sont extrêmement marquants. Les difficultés de l'enfant à se battre contre des ténèbres envahissantes sont poignantes. Au-delà des paroles de Dieu, les quelques remarques du père sont aussi rugueuses qu'une toile émeri.
Le récit s'attarde beaucoup, trop je trouve, du moins à partir de la moitié du roman, sur les jeux interdits des enfants, à l'encontre des animaux, avec une certaine perversité, mais aussi au sein de la fratrie. La cruauté de l'enfance, avec tendances morbides ou sordides. le récit devient obsessionnel et presque insupportable.
La fin, le dénouement tombe comme un couperet.

Commenter  J’apprécie          00







{* *}